par gegyx » 28/05/06, 18:19
Non, pas pour les subventions.
Mon "vrai", c’est l’agriculteur « normal », qui a le sens de la nature, et qui essaye de la sauvegarder, qui respecte l’essence de son métier.
En effet, actuellement, (comme chez les éleveurs en batteries, ou qui engraissent les bovins que quelques mois, avant de les refiler à un autre qui va pousser les kilos sur une autre période), les « faux » agriculteurs, achètent leurs semences chez Monsanto ou autres, avec un contrat, de fourniture d’engrais qui conviennent à l’espèce unique sélectionnée et en fonction du terrain. Usage de gros moyens, pour en faire un maximum, et revente à une coopérative qui fixe les prix. Ceux qui ont pactisé avec le diable, peuvent difficilement se défaire de ce genre de contrat, sont endettés lourdement, et sont sous la coupe du prix de rachat de la coopérative.
Ils sont liés, et ne peuvent s’en sortir, et ne peuvent que couler à terme. Ils n’ont plus le choix de leurs productions, et ne participent en fait qu’à une petite partie de l’étendue des tâches du métier d’agriculteur. Ils ne font qu’engraisser du grain, qu’on leur a fourni, avec les produits que l’on vend avec. Maillon d’une chaîne, ils sont esclaves d’un système, et plus du tout maîtres de leur exploitations. Ils ne savent plus ce que c’est, que préparer et conserver de la semence, pour ensemencer l’année suivante.
Les traditions se perdent, les entreprises coulent, au bénéfice des grands lobbies, qui étendent leurs façons de faire, qui détériore la nature et la qualité des produits.
Le petit agriculteur, peut passer par ses propres semences, pour alimenter son bétail. Il peut utiliser des espèces plus rustiques, adaptées à son terrain, et climat. Les plantes s’adapteront d’elles mêmes, dans les années suivantes, à la configuration du terrain et s’amélioreront, par sélection. Elles puiseront dans le sol les éléments exclusifs dont elles ont besoin, et non une quantité faramineuse d’engrais pesticides faite pour une graine hybride clonée universelle.
Le sol, les rivières, les nappes ne s’en porteront que mieux (et nous avec), et ces plantes rustiques seront aptes à survivre et à muter, avec les aléas du climats (pas les plantes clonées universelles qui ne donneront rien en cas de sécheresse, ou agression nouvelle).
Des associations, en rapport avec la confédération paysanne, collationnent, testent des graines variées et rustiques du monde, et les confient à des paysans qui font le choix de la raison.
L’adaptation des plantations est étudiée tout le long de l’année, et à la fin, le paysan redonne la moitié de sa récolte à l’association. Avec l’autre moitié, il nourrit son bétail, et récupère des semences pour les années suivantes et devient indépendant, surtout des lobbies semenciers….
Sa productions peut être écoulée vers des entreprises de type bio. Généralement il peut en refiler à un voisin qui comprend que c’est viable, et qui désire le faire sur une parcelle de son exploitation ; une fois convaincu, il étendra l’expérience sur son exploitation.
Si le phénomène s’étend, par effet pyramidal, on arrive à un pourcentage non négligeable, qui n’est plus sous la coupe des décideurs (mauvais). Et pour une amélioration plus saine et respectueuse, des rapports entre l'exploitant et sa ressource nouricière, la terre.
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