Nimzegin a écrit :« Les stocks de morue ont été épuisés par la pêche industrielle - qui fut elle aussi encouragée par le gouvernement fédéral - et non par les troupeaux de phoques. Le phoque sert simplement de bouc émissaire permettant de perpétuer ce massacre motivé par rien de moins qu'un programme politique », a déclaré Harris. « Quand les premiers Européens sont arrivés sur la côte Est, environ 24 millions de phoques vivaient en harmonie avec des bancs de poissons tellement importants qu'ils gênaient parfois le passage des bateaux. Aujourd'hui, il reste moins de 5 millions de phoques, et la morue a disparu. »
CQFD non ?
Je vois que tu n'as rien répondu au sujet de cette évidence
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réponse:
la surpêche pratiquée par les flottes étrangères
En 1973, la Commission internationale pour les pêcheries de l'Atlantique Nord-Ouest, prédécesseur de l'OPANO, impose des quotas nationaux pour tenter de juguler les effets désastreux de la surpêche sur les stocks de morues.
À l'époque, les flottes étrangères ont le droit de venir pêcher jusqu'à douze milles marins des côtes canadiennes. Les Provinces maritimes subissent durement les contrecoups de cette surpêche et doivent faire appel à l'aide gouvernementale pour remettre l'industrie des pêches de l'Atlantique à flot.
Une partie des Grands Bancs de Terre-Neuve se trouve en dehors de la zone de 200 milles, là où la morue passe la saison hivernale. Conscient de ce problème, le Canada a tenté, en vain, d'obtenir la gestion exclusive des ressources halieutiques au-delà de la zone de 200 milles marins lors des négociations qui ont mené à sa création en 1977.
Dans son livre
« La Dernière Queue de morue », l'auteur Pol Chantraine rapporte que, en 1991,
sur 149 bateaux répertoriés par l'OPANO au-delà de la limite canadienne de 200 milles, 44 arboraient le drapeau portugais et 94 battaient pavillon espagnol.
En outre, écrit Chantraine, la Communauté économique européenne (CEE) fixait elle-même les quotas de ses prises dans les eaux internationales, largement supérieurs à ceux fixés par l'OPANO.
Au printemps 1992, les stocks de morues du Canada atlantique sont presque effondrés. L'une des causes de ce désastre écologique et socioéconomique : la surpêche pratiquée par les flottes étrangères au-delà de la zone canadienne de 200 milles.
Devant l'impuissance de l'Organisation des pêches de l'Atlantique du Nord-Ouest (OPANO) à faire respecter les quotas nationaux, une flotte terre-neuvienne prend la mer en mars 1992 afin de dénoncer la surpêche pratiquée par les Européens.
La pêche, et plus particulièrement la pêche à la morue, a pour ainsi dire mis Terre-Neuve au monde. Elle a forgé l'identité de ses habitants. Elle a été en quelque sorte le poumon de l'île. Si la morue disparaît, elle emportera avec elle une part de l'âme et de l'histoire terre-neuvienne.
Comme le rappelle le journaliste Louis Lemieux, les poissons de fond telle la morue ignorent les frontières.
Et les Espagnols l'ont fort bien compris.
Pendant des siècles, ce peuple de pêcheurs a pêché la morue sans contrainte dans les Grands Bancs de Terre-Neuve. Après la création de la zone de 200 milles en 1977, le Canada a restreint jusqu'à l'interdire leur droit de pêche, alléguant la diminution des stocks.
En signe de représailles, les Espagnols se sont mis à pêcher la morue canadienne au-delà de la zone, là où elle migre en hiver.
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Histoire de cette pêche :
Depuis la découverte du Nouveau Monde, la Morue de l'Atlantique est la principale espèce commerciale pêchée dans l'Atlantique nord-ouest. Dès le début de la colonisation de l'Amérique du Nord, la morue de l'Atlantique a joué un rôle important; :
les Portugais et les Basques français et espagnols ont commencé à la pêcher dans les eaux de Terre-Neuve dès le début du XVIème siècle.
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On rapporte que 128 bateaux venaient pêcher la morue à Terre-Neuve avant 1550. ![Frowning :frown:](https://www.econologie.com/forums/images/smilies/icon_frown.gif)
Cette pêche a ensuite continué de s'accroître à Terre-Neuve et le long de la côte atlantique, partout où la morue était abondante.
Vers la fin du XVIIème siècle, les prises de morue atteignaient presque 100 000 tonnes métriques par année et montèrent jusqu'à 200 000 t par année à la fin du XVIIIème siècle. Au cours du XlXe siècle, les prises de morue ont varié de 150 000 à 400 000 t selon les années.
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Il apparaît évident que la disparition des stocks de morue, ne sont pas le fait d'une mauvaise planification, mais bien plus d'une guerre de territoires...
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Qui venait chasser la baleine au Québec
Regardons ce que dit l'histoire à ce sujet......
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l’Ile-aux-Basques. De 1580 jusqu’à 1637
Dans le Bas-du-Fleuve, en face de Trois-Pistoles on retrouve une petite île. Parce qu’il y a une raison si elle s’appelle l’Ile-aux-Basques. De 1580 jusqu’à 1637, des pêcheurs basques sont venus ici chaque année, chasser la baleine, comme l’attestent des archives à Bayonne, dans la portion française du pays basque.
La baleine?
Eh oui, les mêmes baleines qui remontent l’estuaire du Saint-Laurent jusqu’à Tadoussac, et que viennent voir chaque année des milliers de touristes. Une fois leur navire bien ancré, les pêcheurs basques partaient dans un grand canot et ramaient jusqu’à l’embouchure du Saguenay, à la hauteur de l’actuelle ville de Tadoussac... Soit 40 kilomètres à la rame! Si la pêche était bonne ce jour-là, ils parvenaient à harponner une baleine ou, à défaut, un béluga. Qu’ils traînaient ensuite, la queue attachée au canot, jusqu’à l’île, soit un autre 40 kilomètres —aidés cette fois, heureusement, par les courants marins. Arrivés à destination, ils dépeçaient l’animal, qui leur servirait de repas pendant plusieurs jours. Mais surtout, ils se hâtaient d’en faire fondre la graisse sur de grands fours de pierre, afin d’en récolter l’huile, qu’ils ramèneraient dans de grandes barriques, et vendraient en Europe à prix fort.
Ce sont ces fours de pierre que les archéologues ont retrouvé en quatre endroits de l’île. Ils constituent la plus ancienne construction européenne dans toute la vallée du Saint-Laurent.
Pourquoi diable se donner tant de mal pour récolter l’huile de la baleine?
Parce qu’au XVIe siècle, on s’éclairait avec des lampes à huile. Et que, pour éclairer les millions de maisons d’Europe, de l’huile, il en fallait beaucoup.
C’était donc une industrie très importante, et très payante. Au point que, un siècle plus tôt, les marins français avaient délogé par la force les Basques des territoires de chasse à la baleine situés à proximité des côtes françaises. ![Arrow Left :arrowl:](https://www.econologie.com/forums/images/smilies/icon_arrowl.gif)
Les Basques, de tout temps un peuple ouvert sur la mer, n’avaient donc pas hésité à aller chasser les cétacés plus loin dans l’Atlantique. De plus en plus loin : en 1520, leur présence est attestée pour la première fois sur les côtes du Labrador. Autrement dit, une vingtaine d’années après Giovanni Caboto, qui a " découvert " Terre-Neuve pour le compte du Roi d’Angleterre, mais une bonne quinzaine d’années avant Jacques Cartier. Quelques-uns de ces navigateurs se sont ensuite aventurés dans l’estuaire du Saint-Laurent, toujours en suivant la route de ces si précieux habitants de la mer. Et c’est ainsi qu’ils ont repéré un jour cette petite île, dotée de tous les attraits nécessaires : pas trop loin de la côte, ce qui facilite les échanges avec les populations amérindiennes (lesquelles chassaient aussi la baleine depuis des siècles).
Dotée de plusieurs anses, pour ancrer le navire. Et non loin d’un lieu, l’estuaire du Saguenay, où les baleines se rassemblent en grand nombre, parce qu’elles y disposent d’un garde-manger abondant de plancton.
La visite de l’île peut idéalement être complétée par celle du centre d’interprétation des Basques, à 10 minutes de marche de la marina de Trois-Pistoles. On y apprend beaucoup sur les Amérindiens de la région, sur les découvertes archéologiques et surtout, sur le peuple et la culture basque. On peut aussi profiter de l’aide du centre de généalogie : si vous vous appelez Bernatchez, Turbide ou Chapados, vous êtes probablement de descendance basque.
Pas des Basques de l’Ile-aux-Basques toutefois, puisque ceux-là ont quitté définitivement les lieux en 1637, à nouveau chassés par les Français chasseurs de baleines. Mais cette fois, non par des Français de France, mais par des Français qui s’étaient établis peu de temps auparavant dans un lieu nouveau : Québec.
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Source :
http://www.sciencepresse.qc.ca/Promenades/basques.html
Voir aussi : http://www.provancher.qc.ca/territoires/basques.html
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Nous récoltons ce que nous semons...