Certaines Idées - Politique Ecologique

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Ahmed
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par Ahmed » 03/08/14, 16:01

Parfois, fort heureusement, existent des interstices par lesquels un œil curieux (et qui ne se contente pas de déployer cette curiosité à la fabrication ou la vente de marchandise) parvient à distinguer les fils... et ensuite, peut-être, les fils attachés aux marionnettistes eux-mêmes...

Je complète mon message précédent:
... ils se voient puissamment gratifiés en retour,
d'une gratification véritablement misérable.
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Re: Certaines Idées - Politique Ecologique




par sen-no-sen » 03/08/14, 16:09

CertainesIdées a écrit :Bonjour,

Habituel lecteur du forum je me suis inscrit aujourd'hui pour vous faire partager mon blogsur lequel je propose une nouvelle politique, et en particulier une politique écologique :


Bonjour CertainesIdées et bienvenu sur le forum.

Tu propose à travers ton blog un ensemble de propositions pour l'avenir,c'est une démarche tout à fait remarquable.

Néanmoins la plupart des idées que tu propose reste beaucoup trop timides pour avoir un impact sur le futur.
Historiquement ce sont les concepts audacieux qui ont permis l’avènement de nouveaux paradigmes.

J'ai noté la chose suivante concernant une tes interventions situé plus en amont:
vu la croissance des derniers siècles (je pourras encore mette un lien vers mon blog ;) ) il ne me semble pas raisonnable de chercher une "croissance nulle" : ce serai trop brutal.


Il n'est nullement utile d'aborder la question de l'écologie de façon qualitative sans aborder le point fondamental qui agitent notre société technicienne,je veut bien entendu parler de la La croissance économique.

Si tu pense qu'il n'est guère raisonnable de chercher une croissance nulle,je pense pour ma part qu'il est suicidaire de "continuer dans le pire" tel que nous le faisons.
La société de demain(en ce qui concerne les pays industrialisés) ne devra pas être basé sur une croissance nulle,mais sur décroissance forte c'est à dire de -5 à -10% par an...
Dans le cas contraire (le cas actuel...) nous allons subir un effondrement systémique dans les 10-20 ans prochaines années selon les observateurs les plus sérieux,auquel cas il ne sera plus question de décroissance,mais de récession et d'économie de guerre...

La recherche de croissance exponentielle est le maitre maux des politiciens, et ceux de l’extrême gauche a l’extrême droite...il n'est donc point compliqué de comprendre que c'est dans celle ci que se trouve la source du problème.
La question du nucléaire ou des GDS n'est que subsidiaire et ne représentent qu'un épiphénomène d'un ensemble plus vaste(voir le sujet sur les super-organismes).

A l'heure d'aujourd'hui il est aisé de comprendre que la plupart des problématiques qui blesse le monde sont en rapport direct avec la notion de croissance: destruction des écosystèmes,baisse du "pouvoir d'achat",délinquance,immigration,pauvreté systémique,corruption,conflits armés etc...

Le super-organisme techno-scientiste qui est désormais le vrai nom de notre société mondialisé ne dois sont salut que dans cette vision messianique qu'est la croissance,en se sens il est un cancer qui ronge la planète,et il dois lui être apporté un remède:"la sobriété efficace ".
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par Ahmed » 03/08/14, 22:19

Je reprends l'analyse globale du blog de CertaineIdées, déjà entreprise plus haut, afin d'en compléter la synthèse.

Comme je l'ai déjà fait remarquer, CI fixe son attention exclusivement sur la partie la plus en amont (matières premières, énergie) et sur celle la plus en aval (déchets) du processus productif, ce qui se passe entre ces deux termes ne figure qu'en creux et affecté d'un signe positif, c'est pourtant le lieu d'un double drame, celui de la destruction de la nature et celui de l'aliénation humaine.
Mais c'est là qu'intervient la réflexion de CI : la raréfaction de l'input et les dommages à l'output perturbent et à terme font obstacle à cette partie centrale.
Fort logiquement, et conformément à son postulat initial, CI en déduit qu'il convient d'agir sur ces paramètres pour assurer la survie de son modèle : consommer et polluer moins pour consommer et polluer plus longtemps.

Outre, qu'il ne s'agit en aucune façon d'une perspective émancipatrice susceptible de sortir du bourbier de l'économisme, cette vision n'offre même pas un sursis supplémentaire au système (ce qui ne me chagrine nullement, on l'aura compris !).

Les solutions que CI propose s'inscrivent en effet dans une logique fixiste de l'économie qui ignorent superbement la dynamique particulière de la situation présente.
Plusieurs raisons à cela. J'ai déjà évoqué la faiblesse des perspectives de rentabilité du secteur des énergies renouvelables qui ne visent pas à produire une innovation majeure, mais un produit déjà présent ; l'isolation de l'habitat constitue un chantier vaste mais atomisé, peu profitable en l’absence d'une solvabilité correspondante.

Mais cela va plus loin, le néo-libéralisme qui a succédé au néo-keynésiannisme il y a quelques décennies incarne les deux alternatives opposées qui sont toutes deux incapables de résoudre la difficulté pour les capitaux de s'investir dans un domaine rentable.
La dernière révolution industrielle de la micro informatique a désormais augmenté la productivité dans des proportions incompatibles avec la reproduction du capital ; dans le même temps, elle a détruit une masse d'emplois qui ne trouve plus d'activité nouvelle pour soutenir la masse salariale suffisante et soutenir le marché de façon efficiente.
CI, s'il veut être cohérent avec sa démarche, réfute l'ultra-libéralisme (dont la politique d'austérité aggrave la récession) et s'ouvre à une politique keynésienne qui en injectant des liquidités dans le secteur de la consommation provoquera une flambée inflationniste qui annulera aussitôt les gains réalisés (c'est cet échec qui avait impulsé la doctrine néo-libérale sur le devant de la scène) et aggravera l'endettement.

Une parenthèse pour rappeler que le keynésianisme avait donné de bons résultats (du point de vue capitaliste) lors de la crise de 1929, dans un contexte où l'argent public avait pu assurer le financement de nouveaux secteurs productifs, comme l'automobile et les équipements ménages, entraînant une spirale d'une croissance qui faiblit progressivement pour être ensuite relancée par la guerre.

Aujourd'hui, l'inflation est contenue, car l'essentiel des trop abondantes liquidités (depuis trente ans les actifs financiers et les immobilisations ont été multipliées par vingt sans que cela corresponde à rien au niveau des entreprises) concentre son flux dans le secteur des valeurs financières où elles sont cause d'une inflation "heureuse" (aux crises de dévalorisation près, comme en 2008, lors de la crise des subprimes) puisqu'elles augmentent la valeur des actifs des plus riches.

Sans l'abandon de cette mystification fétichiste de la création de valeur abstraite et une orientation dirigée directement vers la production de richesse réelle, seule à même de satisfaire aux besoins de tous, il faut s'attendre à des jours difficile.
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par Ahmed » 04/08/14, 19:58

Dans le même style de "capitalisme vert" (sic!), il existe la version concoctée par Jeremy Rifkin, sûrement plus "glamour" que celle de CI (c'est un bon commerçant!), mais tout aussi mystificatrice...
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par sen-no-sen » 04/08/14, 21:10

J'ai noté que certaines idées était doctorant, est
-ce exact?
Si oui dans quel domaine?
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par sen-no-sen » 04/08/14, 21:29

Ahmed a écrit :Dans le même style de "capitalisme vert" (sic!), il existe la version concoctée par Jeremy Rifkin, sûrement plus "glamour" que celle de CI (c'est un bon commerçant!), mais tout aussi mystificatrice...



En effet Rifkin ne fait que colorer en vert la voie techno-scientiste,à aucun moment il ne soulève la problématique de déshumanisation sous tendu par un tel projet.
En somme sa rhétorique est simple:continuons dans le pire en changeant les sources d'approvisionnement...
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par Ahmed » 04/08/14, 22:34

Le "vert" en question ne peut être, comme c'est bien visible dans les gesticulations improbables de "l'action écologique", qu'un spectacle illusoire destiné à abuser l'opinion publique: écologie et capitalisme étant antagonistes en tous points, mieux vaut ne pas compter sur le second pour se "bonifier" au contact de la première!

Oxymore... oxymore... qui parle d'oxymore?
(prononcer avec la diction d'Arletty dans "Quai des brumes". :D

...à aucun moment il ne soulève la problématique de déshumanisation sous tendu par un tel projet.

Ne vaudrait-il pas mieux parler d'accentuation d'une déshumanisation déjà bien avancée?
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par Ahmed » 05/08/14, 21:13

Si vous vous donnez la peine de lire attentivement le document suivant, vous verrez que cette analyse des données économiques est très proche de celle que j'ai déjà développée à plusieurs reprises au travers de différents fils, seuls les raisonnements divergent légèrement* et donc amènent des conclusions différentes, surtout celle de M. Aglietta** concernant la sortie de crise via ce qu'il appelle "l'investissement environnemental". Solution qui est la même que celles déjà évoquées plus haut et à ce titre tout aussi peu crédible (dans le corps du document vous trouverez évoqués par d'autres les arguments que j'emploie pour la réfuter).

*C'est d'autant plus remarquable que le cadre conceptuel est radicalement opposé!
**Economiste classique, mais un des fondateurs de l'école de la convention, assez proche par certains aspects de la démarche de CertainesIdées, mais dans un registre théorique nettement plus structuré.
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par CertainesIdées » 06/08/14, 23:32

sen-no-sen a écrit :J'ai noté que certaines idées était doctorant, est
-ce exact?
Si oui dans quel domaine?


Bien sur, je fais de la physique. Plus précisément de l'optique et de la science des matériaux.

************************************

Si je ne me méprend pas RégsB semble plutôt se rapprocher de ma vision.

Par ailleurs les critiques semblent se concentrer sur quelques points :
- L'écriture de mes idées quelque peu brouillonne.
- Des articles qui insistent plus sur les sources d’énergie que sur les économies à faire.
- ma volonté de centraliser la transition alors que certains ici prône une transition individuelle.
- Le lien que je souhaite entre transition écologique et économie.

Voila mes réponse en quelques lignes :
J'ai commencé d'écrire des articles politique il y a un peu plus d'un an, sans formation dans ce domaine, je partage mes articles dans un premier temps pour améliorer mon style de communication (avant pourquoi pas de plus formaliser ces idées). Évidement des propos plus clairs et plus documentés peuvent se trouver. Mais je crois encore (ce ne semble pas être le cas de tous ici) en la démocratie, mais cette démocratie doit vivre. Pour cela il faut débattre, parler, partager .
N'ayant que peu de temps à consacrer à cette activité "politique" mes articles se focalisent sur certains point, ici la transition énergétique du point de vu des sources, dans quelques temps d'autre viendrons avec des propositions plus spécifiques pour les économies d’énergies. Contrairement à ce que certains semblent penser je ne préconise pas de polluer moins pour polluer plus longtemps, mais de polluer moins pour avoir le temps d’arrêter de polluer, sans provoquer de un effondrement de nos sociétés. Alors que continuer sur la pente actuelle nous mène droit vers la destruction soit de notre espèce soit de nos sociétés.

On en arrive à ma volonté de centralisation : je crois en l'Homme, en ses capacités d'adaptation et d'innovation, mais je vois nos sociétés comme trop inertielles. Le changement peut venir par le bas, de quelques uns, mais est-ce suffisant pour faire changer notre société ? Possible, mais pour ma part je pense que l'Etat peut, et doit, organiser cette révolution écologique : consommer moins, consommer mieux, vivre en équilibre et non marcher droit vers le précipice.

Enfin le liens avec l'économie : je suis bien conscient que la croissance économique exponentielle actuelle n'est pas viable sur le long terme. La course au PIB n'a pas de sens. Mais passer d'une pente fortement positive à une pente nulle, voir négative comme certains le souhaite provoquerait une explosion du système. Or sans système vient l'anarchie, entre hommes de bon sens/sentiments tout pourrait bien se passer, mais l'Homme est cupide... Voila pourquoi je ne crois pas en l'anarchie et donc pas en la décroissance brutale.
Mais une réduction de la croissance progressive, avec un retour de valeurs locales (productions et échanges locales et décentralisées), pourrait nos amener à un équilibre à la fois économique et écologique.
Cela doit en partie répondre aux interrogation de Ahmed au sujet de la rentabilité du secteur renouvelable : il ne s'agit pas de repeindre en vert une économie néo-ultra(barrer la mention qui parait inutile)-libérale, mais de transformer nos sociétés en en cardant le cadre pour ne pas risquer l'effondrement. Ma réflexion se veut globale et va des sources d’énergies évoquées ici au découpage territorial (simplifier les échelons inutiles et donner du poids aux communes et aux région pour prôner une économie non centralisée où chacun trouve sa place (ébauche ici et )), à la 3ème voie entre capitalisme et socialisme.

Cette 3ème voie Ahmed semble la rejetée car la conjoncture économique ne la permettrait pas et que les l’histoire ne lui a pas permit de s'imposer. Mais est ce que son échec devant l’histoire démontre son inconsistance ? Bien sur que non, car l'histoire nous montre bien que les systèmes actuels n'ont pas apporté le bien-être attendu.
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par janic » 07/08/14, 08:33

certainesidées bonjour
Je pense que la confusion vient du fait que tu sembles raisonner en franco/français, alors que la situation est mondiale. Que localement un ou des pays deviennent "raisonnables" n'empêchera pas que les pays en voie de développement, comme on dit, veulent et voudrons encore accéder au même niveau de vie que le notre. Ce qui, pour une population mondiale réduite était envisageable, pose un énorme problème avec l'explosion démographique. Qu'est-ce que cela va donner? Peu peuvent y répondre car trop d'inconnues en jeu, mais les prévisions les plus pessimistes et le peu d'énergie que les gouvernements mettent à changer la situation, ne laisse guère à être optimiste pour le futur immédiat car nous ne disposons pas de quelques centaines d'années devant nous pour changer la donne.
Donc c'est plus un éveil de la conscience individuelle "écologique" qui peut tout doucement changer un certain nombre de choses, mais sans illusions pour autant. Mais qui sait? :?
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