Ca chauffe pour le solaire PV en France, moratoire!

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Christophe
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Ca chauffe pour le solaire PV en France, moratoire!




par Christophe » 04/12/10, 17:28

Après le coup de fin septembre (lire: https://www.econologie.com/forums/rumeurs-su ... t9970.html ), voici un autre...fait inquiétant pour le futur du PV: l'arrêt pur et simple pour 4 mois de toutes les aides pour les (nouvelles) installations de plus de 3kWc.

Mais plutot que de crier au scandale, et si cela assainissait le marché de l'offre et de la demande actuellement complètement pipoté par les subventions?

Edit au 10/12 :

Et voici le communiqué ministeriel :

Photovoltaïque : publication du décret suspendant temporairement l’obligation d’achat d’électricité photovoltaïque

Avis de tempête sur la filière photovoltaïque française

De Antoine AGASSE (AFP)

PARIS — L'annonce par le gouvernement d'une suspension de 4 mois des aides à l'énergie solaire a retenti comme un coup de tonnerre chez les industriels du photovoltaïque qui ont dénoncé vendredi l'absence de visibilité pour investir, après trois changements de normes en moins d'un an.

"Une activité mise entre parenthèse pendant 4 mois, c'est insupportable!", s'énerve André Antolini, président du syndicat des énergies renouvelables (SER). "Dites à l'industrie automobile de ne plus vendre de voitures pendant 4 mois..."

"C'est scélérat, en plus d'être absurde", s'emporte de son côté Arnaud Mine, président du groupement des professionnels du solaire photovoltaïque (SOLER).

Les fabricants et installateurs de panneaux solaires sont vent debout contre un projet de décret qui risque de mettre en péril une activité en plein décollage.

"Cinq industriels ont annulé en catastrophe ce (vendredi) matin des projets d'augmentation de leur production", affirme Yann Maus, président de l'association de l'Industrie photovoltaïque française (IPF).

A l'issue d'une réunion avec sept ministres jeudi, le chef du gouvernement François Fillon a décidé d'un moratoire sur les nouveaux projets de panneaux solaires, à l'exclusion de ceux des particuliers.

Dès la parution du décret, les initiateurs de projets de centrales photovoltaïques ne pourront plus se faire racheter leur électricité par EDF. Et au bout de quatre mois, ils devront déposer une nouvelle demande de rachat, à un tarif et dans des conditions encore inconnues.

Le gouvernement entend dans ce laps de temps mener une concertation pour remettre à plat l'ensemble du dispositif de soutien public à l'énergie solaire, qu'il juge trop coûteux.

"C'est un coup d'arrêt du développement du solaire qui a été décidé et les conditions de son redémarrage sont à ce jour assez imprécises", estime l'avocat spécialisé en droit de l'environnement Arnaud Gossement sur son blog.

Ce "coup d'arrêt" intervient après plusieurs coups de frein successifs. Le gouvernement a abaissé à deux reprises le tarif de rachat de l'électricité solaire en janvier et en septembre.

Le crédit d'impôt accordé aux ménages pour l'achat de panneaux solaires a été réduit de moitié le 29 septembre. Et deux autres aides fiscales, destinées à soutenir les PME du secteur et le photovoltaïque Outre-Mer, ont été purement et simplement supprimées.

"Le premier critère pour mettre en place une industrie, c'est la stabilité. On ne peut pas changer d'avis tous les trois mois. C'est un gag! Un triste gag!", dénonce Arnaud Mine.

La puissance du parc photovoltaïque a plus que doublé depuis fin 2009 et atteignait 720 mégawatts (MW) au 30 septembre (+137%). Et les projets en file d'attente atteignaient 3.550 MW!

Un emballement de la filière représente un fort enjeu politique car il menace de faire flamber la facture d'électricité. Le rachat de l'électricité photovoltaïque par EDF est en effet financé par les consommateurs d'électricité par le biais de la Contribution au service public de l'électricité (CSPE).

Mais si les industriels reconnaissent la nécessité de baisser les tarifs d'achat, ils réclament plus de prévisibilité pour un secteur qui emploie, selon eux, 25.000 personnes.

Benoît Rolland, directeur général du fabricant de panneaux solaires Tenesol, ne cache pas son inquiétude: "on est passé de 100 million à 300 millions d'euros de chiffre d'affaire en moins de trois ans. Pour la première fois, on va exporter 50% de notre production à l'étranger. Ce qui se passe actuellement est très problématique pour nos 800 collaborateurs français".


Source: http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... 0a0d36.111

Ou encore:

L'obligation d'achat de l'électricité d'origine solaire par EDF sera suspendu le temps de mener une procédure de concertation avec l'ensemble de la filière. Un décret sera transmis dans les heures qui viennent à la commission de régulation de l'électricité (CRE) avant d'être publié au Journal officiel .

Ecrit par
Julie CHAUVEAU


Le suspense sur l'avenir de la filière photovoltaïque va durer encore au moins trois mois. Ce jeudi, la réunion interministérielle qui s'est tenue autour du Premier ministre a décidé de suspendre l'obligation d'achat de l'électricité d'origine solaire par EDF le temps de mener une procédure de concertation avec l'ensemble de la filière. Un décret sera transmis dans les heures qui viennent à la commission de régulation de l'électricité (CRE) avant d'être publié au Journal officiel par la suite. La suspension sera effective après la publication du décret.

Les particuliers qui installent des panneaux photovoltaïques d'une puissance inférieure à 3 kilowatts ne sont pas concernés par cette décision et pourront donc continuer à bénéficier du tarif de rachat. De même pour les installations au sol, ou sur les toitures dont les investisseurs seront capables de prouver qu'ils ont déjà payé le premier acompte afin d'acheter le matériel.

L'objectif du gouvernement en prenant une telle décision est de faire face à l'augmentation de la file d'attente de projets qui se monte à plus de 4000 megawatts en dépit des deux dernières décisions de baisse de tarifs.

Nathalie Kosciusko Morizet, ministre de l'Ecologie considère que « si les objectifs du Grenelle de l'Environnement en matière de volume ont été respectées et dépassées, les exigences en matière environnementale et de création d'emploi n'ont pas été atteints ».

Elle souhaite que dans le cadre de la négociation avec les professionnels il soit introduit des critères permettant de prendre en compte l'analyse des projets en matière d'émissions de CO2 et du caractère recyclable des panneaux photovoltaïques. La production et le transport d'un panneau Chinois dans l'hexagone représente 1,8 fois plus de CO2 qu'un panneau produit en France et 1,45 fois que le même produit fabriqué en Allemagne. La négociation devra également trancher l'évolution des tarifs et de les faire évoluer sur le long terme.

JULIE CHAUVEAU


Et un autre article: http://www.zinfos974.com/Le-gouvernemen ... 2.html?com
Nouveau coup d'arrêt pour la filière photovoltaïque en France, les projets d'infrastructures solaires de plus de 3 kilowatts, qui n'auraient pas accepté le devis de raccordement d'ERDF, ne pourront plus bénéficier des tarifs de rachat de cette source de production d'électricité.

En effet l'Etat suspend pour une durée de trois mois l'obligation d'EDF d'acheter l'électricité d'origine photovoltaïque. Une décision qui a été officialisée jeudi dernier après une réunion à Matignon.
Dernière édition par Christophe le 10/12/10, 15:47, édité 2 fois.
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Re: Ca chauffe pour le solaire PV en France, moratoire!




par Christophe » 04/12/10, 18:14

Petite remarque :

AFP a écrit :Un emballement de la filière représente un fort enjeu politique car il menace de faire flamber la facture d'électricité. Le rachat de l'électricité photovoltaïque par EDF est en effet financé par les consommateurs d'électricité par le biais de la Contribution au service public de l'électricité (CSPE).


Oui pour la CSPE mais pas pour la montée de prix !!

Parler de prix qui flambent à cause du PV, à l'heure actuelle (et pour encore 20 ans!) c'est une connerie monumentale, il serait temps que les journalistes de l'AFP (re) apprenent à compter, estimer des ordres de grandeur et ré apprennent à faire des analyses plutôt que de faire les peroquets de quelques services de presse!! :evil: :evil: :evil:

Toutes les explications et ordres de grandeurs sont ici: https://www.econologie.com/forums/augmentati ... 10076.html
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par Remundo » 04/12/10, 19:12

tout ça ne m'étonne guère...

Tout le poison du rapport Charpin diffuse depuis la fin août, lentement mais sûrement.
Le SER vent debout contre le projet de décret sur le photovoltaïque

« Ce projet de décret a plongé la profession dans une très grande émotion ». André Antolini, président du syndicat des énergies renouvelables (SER) n'a pas mâché ses mots au lendemain de la réunion interministérielle sur le soutien public à l'énergie solaire. Selon lui, il y avait bien d'autres moyens de gérer la file d'attente, et notamment la mise en place d'un système de caution achèvement qui aurait permis de filtrer les projets pour ne garder que les plus fiables techniquement et financièrement. En outre, l'étude SER-Bipe qui vient d'être finalisée démontre que la mortalité naturelle des projets en file d'attente aurait conduit à un taux de chute « naturellement élevé », autour de 75 à 80%. Inutile donc de suspendre l'obligation d'achat, qui impactera tous les projets, les mauvais comme les bons.

En outre, le texte (voir le projet de décret), « clairement rétroactif » pour le SER, impose un délai de 18 mois entre la date de versement au gestionnaire de réseau d'un premier acompte en vue de son raccordement et la mise en service de l'installation. « Ce délai n'est pas tenable et ajoute une couche de difficulté même pour ceux qui ont eu leur proposition technique et financière (PTF) et ont versé leur premier acompte ! », s'emporte M. Antolini. Difficile également pour des industriels de mettre entre parenthèses leur activité pendant les 4 mois de suspension de cette obligation de rachat prévue par le projet de décret.

« Absurde et scélérat »
« Ce nouveau texte est absurde et scélérat vis-à-vis de nos entreprises », avance Arnaud Mine, de SER Soler. Ce changement de règles a posteriori, sous prétexte qu'il y a surchauffe et que des entreprises peu sérieuses se sont mises sur ce marché va provoquer des défaillances d'entreprises c'est certain. En outre, cette file d'attente pour les raccordements supposée de 4 giga watt est pure fantasme ; elle est, au mieux, de 1,5 giga watt. »

Yvon André, directeur général délégué d'EDF Energies nouvelles, a pour sa part tenu à souligner que si son entreprise avait « une part importante dans le file d'attente actuelle », elle ne dépassait pas 15 à 20% des dossiers, « l'équivalent de la part de marché d'EDF EN sur le photovoltaïque ».
D'une manière générale, les responsables du SER pointent du doigt les soubresauts que subit régulièrement la jeune filière : première baisse des tarifs en septembre, baisse du crédit d'impôt, exclusion de certaines dispositions de la loi TEPA, mesures sur l'Outre-mer...

Autant d'incertitudes qui rendent très compliquée la structuration d'une filière qui a pourtant créé, selon le SER, 25000 emplois en 3 ans, et généré en 2010 « entre 5 et 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires. » Sans compter le fait qu'investisseurs et financeurs n'apprécient guère ce système de « stop and go »...

Réunion jeudi 9 décembre

Le président du SER compte présenter dès le jeudi 9 décembre prochain, lors de la réunion du conseil supérieur de l'énergie, des amendements à ce projet de décret. « Nous proposerons ensuite une réunion rapide avec les protagonistes pour proposer de nouvelles mesures au regard de la maîtrise du coût et du niveau d'activité. Nous voudrions notamment ne plus réfléchir sur la base de cet objectif de 500 MW, mais sur la base d'un montant. Si, avec une même somme allouée, on peut dépasser ce plafond, pourquoi s'en priver ? Donnons une enveloppe globale de coût et ajustons les tarifs en fonction de la consommation. »


Source Le Moniteur

La réaction du SER est désespérée car la filière PV française connaît déjà un déclin très marqué qui va s'accentuer significativement.
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par Christophe » 04/12/10, 19:21

Ben oui mais bon d'un autre coté, tout ceci était "prévisible"...cela fait quelques temps qu'on le dit sur ces forums: trop de subventions tuent la péreinité d'un marché ! Je ne vais pas reciter les 3 ou 4 sujets en question...l'intéressé tapera "arnaque PV solaire" ici: https://www.econologie.com/forums/search.php

Là vu les faits, je donne encore 6 mois à 1 an max au photovoltaïque pour les particuliers en France... :?
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par Remundo » 04/12/10, 19:27

Oh tu sais Christophe, les derniers tarifs pour les grandes installations en toiture ne sont pas mirobolants...

Moi je dis que 40 ct€ à 50 ct€ / kWh pour de l'énergie propre et renouvelable, donnant des capacités futures de production en totale indépendance de l'uranium ou du pétrole, c'est une bonne affaire.

Qu'on chiffre aussi les coûts du réchauffement climatique et des déchets nucléaires et l'on reparlera du vrai prix des hydrocarbures ou du nucléaire...
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par Christophe » 04/12/10, 19:41

Remundo a écrit :Qu'on chiffre aussi les coûts du réchauffement climatique et des déchets nucléaires et l'on reparlera du vrai prix des hydrocarbures ou du nucléaire...


Hé oui, c'est tout le probleme du probleme de la soit disant non rentabilité des énergies vertes hors subvention: on ne sait pas compter correctement et globalement... :?

Mais tu sais même pas besoin d'aller chercher un coût hypothétique du réchauffement : quel est le prix d'une vie humaine fauchée par une guerre pétrolière ou gazière? Personne (sauf les assureurs) ne sait chiffer le prix de la vie...alors...

Concernant le coût du réchauffement,
il avait été estimé il y a quelques années à 5500 Milliards $ par le rapport Stern (à mon avis il doit être "un poil" revu à la hausse vu les évenements actuels)...mais ce coup même corrigé, reste ridicule par rappot aux 40 000 Milliards $ HORS TAXE de réserve PROUVEES de pétrole qui reste (j'insiste vraiment sur les termes HT et prouvées car cela signifie qu'en réalité c'est 5 à 20 fois plus..."au moins")...

A coté de cela, le coût du réchauffement, ben ca ne fait pas lourd...

Sans compter qu'il y aura, et le nier serait mensonger, des GAINS économiques GRACE au réchauffement climatique : exploitation du passage du nord ouest et du pétrole artique (et antartique), du permafrost, de la toundra et siberie...etc etc...

https://www.econologie.com/forums/historique ... t2717.html
https://www.econologie.com/forums/texte-inte ... t2706.html
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par Did67 » 04/12/10, 22:29

Christophe, ta promptitude à "applaudir" toute suppresion de subvention me navre. Je ne reprendrais pas ici mes développements fait ailleurs sur une subvention "dégressive" visant à "lancer une filière" (forcément, pas rentable au départ)... Cela n'a rien à voir avec uen "mise sous perf à vie". Décidément, doivent avoir un prof d'économie très merdique à l'INSA !!! (ou pas de prof d'économie du tout ?).

Ce qui est clair :

1) Le succès des mesures qui avaient été prises (crédit d'impôts pour les particuliers, différents prix garantis pour tous) dépasse les objectifs. Et cela dérange les opérateurs "classiques".

2) Tu l'a très bien défendu et expliqué : l'augmentation de CSPE n'est pas due au PV !

Or, hormis le crédit d'impôt, le surcoût du PV est payé par les usagers via cette CSPE. Il n'y a aucune raison "financière" de mettre un gros coup de frein.

Donc encore une fois, je me réjouis du PV subventionné, car ce n'est jamais qu'une taxe indirecte sur l'énergie électrique, "anormalement" pas chère en France du fait du nucléaire (et des coûts non pris en charge actuellement). Donc je rêve d'un PV subventionné qui commence vraiement à plomber la CSPE. Il n'y a que comme ça qu'on rendra les économes d'énergie électrique "rentables" et qu'on mettra les PAC au placard !

3) Tu le sais aussi, nous sommes encore très très loin d'un niveau de production qui déstabiliserait le réseau (du fait du coté aléatoire du PV et de son incapacité à couvrir les pics le soir).

Donc, pour moi, il s'agit bien d'une décision politique, contraire aux "principes" du Grenelle ou de Kyoto (mais pas aux engagements quantitatifs du Grenelle, qui sont déjà dépassés).

La subvention ne joue qu'une rôle marginal (puisqu'il s'agit essentiellement de la CSPE) dans les comptes globaux de l'électricité. Car c'est "peanuts"...

Je conviens qu'il y a quelques effets induits très critiquables : domination du marché par des panneaux chinois, avec une énergie grise importante, un eproduction qu'on soupçonne extrêmement polluante, des rendements médiocres ; déficit de la balance commerciale, etc...

Là oui, y'a un hic.

Mais à coté de cela, on va encore, en France, prendre du retard par rapport à nos partenaires. On est déjà ridicule. On le sera un peu plus...

Je ne suis pas sûr qu'un moratoire va aider les rares sociétés françaises qui s'étaient lancées. Cela va les étrangler financière. Et les chinois, qui sont de dimension mondiale, seront encore un peu plus fort à la fin du moratoire...
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par Remundo » 04/12/10, 22:49

je rejoins grandement l'analyse de Did67.

juste une remarque : le PV n'est pas aléatoire à l'échelle nationale. Avec les stations météos et un recensement des sites de production, on peut rapidement avoir une bonne estimation de l'injection PV 24h à l'avance via un modèle mathématique relativement simple (une somme géographique des kWc installés pondérés par le rayonnement prévu)

Ceci est déjà fait pour l'éolien... Le PV ne pose pas de graves problèmes à RTE contrairement à ce qui est dit.
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par Did67 » 04/12/10, 23:05

Remundo a écrit :
le PV n'est pas aléatoire à l'échelle nationale.

.


Le terme est peut-être mal choisi : je veux dire non maîtrisable (même si "prévisible" à 2 jours). Tu ne pourras jamais couvir le pic de 20 h en hiver !!!

J'ai oublié de dire que je pense qu'il faut analyser ce qui se trame globalement :

a) les annonces de nouvelles augmentations de prix en 2011 (de 11 à 12 %). Après ceux de cette année, la modif des abonnements pour "pénaliser" les faibles consommateurs...

b) les tentatives de GDF-Suez pour rentrer sur le marché du nucléaire en France et d'avoir son EPR de nouvelle génération ; il faut donc dégager des profits considérables pour maintenir les niveaux des actions...

c) EdF endetté jusqu'au côu ; quelques mauvaises acquisitions à l'étranger ; donc fragilme vis-à-vis de son concurrent principal

d) agitations des nouevaux opératruers pour obtenir une véritable ouverture des marchés...

Dans cette toile de fond, le PV sert d'amuse-gueule ou d'écran de fumée...

Donc pour moi, la question de la subvention au PV ou non, et mêê de son niveau, c'est juste un "épiphénmomène" !

Celui qui veut que quelque chose change - comportement des consommateurs - il faut qu'il contribue à faire en soret que les politiques se couchent devant EdF et GDF-SUez et leur profits / indice CAC 40 / rentabilité de sactions. Faut alors être conséquent et on défend le PV - et autres électricités de sources renouvelables - (même si la subvention à quelques effets pervers, les hommes étant des hommes, donc des "suceurs de subvention").
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par Christophe » 04/12/10, 23:11

1) Euh ne sois pas navré, j'ai pas applaudi, j'ai posé une question...qui il me semble est légitime...

2) J'ai développé dans mon précédent post et en répondant à Remundo, que les coûts indirects des énergies fossiles n'étaient pas pris en compte.

3) Le probleme, et la tu seras d'accord avec moi, c'est que les subventions qui vont au PV sont des subventions qui ne vont pas ailleurs: 1€ investit ou subventionné dans l'isolation plutôt que dans le photovoltaïque rapporte 6 fois plus d'économie de CO2 et 57 fois plus d'économie d'énergie primaire...

Voir détails ici: https://www.econologie.com/comparatif-en ... -3858.html

Chiffres pour la Walonnie d'il y a quelques années:

Image

Je ne souhaite par refaire ce Nième debat, ce que je sais c'est qu'en Belgique, depuis qu'une prime a été suprimée fin 2009...les offres des pros du solaire et "hors prime" ont baissé de grosso modo la valeur de cette prime.

Dans d'autres contextes, on parlerait de collusion... désolé je vois pas d'autres mots...
Dernière édition par Christophe le 04/12/10, 23:14, édité 1 fois.
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