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Nouvelle simulation du nuage de pollution radioactive au Japon
16 mars 2011 - L'IASB a réalisé une nouvelle simulation de la dispersion du nuage de pollution radioactive émis par l'explosion du bâtiment Daiichi-3 de la centrale nucléaire de Fukushima (lundi, 6h47 GMT). Cette simulation est l'une des premières à tenir compte du lessivage par les pluies que le nuage rencontre sur son chemin. Il en résulte une diminution bien plus rapide de la concentration de particules polluantes. D'après ces prévisions (qui s'étendent à présent jusqu'à samedi), le nuage disparaitra avant d'atteindre les côtes américaines.
Cette simulation prend comme hypothèse un nuage initial se situant entre 0 et 1500 m d'altitude. Nous avons testé la sensibilité à cette hypothèse avec une autre simulation où le nuage initial monte jusqu'à 3000 m. Grâce au lessivage par les pluies, le résultat est sensiblement le même: le nuage de pollution radioactive disparait au-dessus de l'Océan Pacifique.
D'autre part, une explosion semble s'être produite dans le baiment du réacteur Daiichi-2 hier soir à 21h10 GMT. Vu l'insuffisance d'informations à ce sujet, nous ne sommes pas en mesure de réaliser une simulation utile de cet évènement.
Pour plus de détails sur ces simulations, voir communiqué du 15 mars 2011
Japon, panache de pollution radioactive dans l'atmosphère: animation
15 mars 2011 - Deux explosions sont survenues ce samedi 12 mars et lundi 14 mars 2011 dans les bâtiments des réacteurs Daiichi1 et Daiichi3 de la centrale nucléaire de Fukushima (Japon). Chacune de ces explosions a envoyé un panache de pollution radioactive dans l'atmosphère.
Les chercheurs de l'IASB (Institut d'Aéronomie Spatiale de Belgique) se sont servis d'un modèle de dispersion pour simuler le transport de ces masses d'air polluées jusqu'au vendredi 18 mars. Les simulations tiennent compte de la dilution naturelle des nuages au fur et à mesure de leur transport.
Deux clips vidéo montrent ces dispersions.
Ces deux simulations placent un grand nombre de particules dans une "boite" située au-dessus de la centrale, et calculent ensuite la dispersion de ce nuage initial. La hauteur initiale de la boite est un paramètre essentiel: plus elle est élevée, plus les particules iront loin. Sur base des vidéos disponibles, les chercheurs ont choisi une hauteur maximale de 500 m pour Daaichi1 et de 1500m pour Daaichi3, dont l'explosion semble bien plus énergique. Il est à noter que ces choix sont arbitraires.
Le modèle indique que les deux panaches ne séjournent que brièvement le long de la côte à proximité immédiate de la centrale. Ils sont transportés ensuite vers le Nord-Est, au-dessus de l'océan Pacifique où ils pourraient tous deux polluer la péninsule du Kamtchatka (en Russie). En particulier, le panache dû à l'explosion de Daiichi3 (survenue ce lundi matin), devrait s'étendre ce mardi en un filament remarquablement fin au-dessus de l'océan Pacifique. Il *pourrait* cependant toucher la région de Tokyo, mais la résolution du modèle ne permet pas de l'affirmer.
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