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https://www.courrierinternational.com/a ... nie_225885Recherches. Dans les charniers d’Assad, les Syriens déterrent “les secrets de cinquante-quatre années de tyrannie”
Alors que plusieurs dizaines de fosses communes ont été découvertes à travers le pays depuis le 8 décembre, des milliers de Syriens espèrent, autant qu’ils redoutent, retrouver les corps de leurs proches disparus. Un travail de recherche et d’identification des morts atroce mais nécessaire pour évaluer, notamment dans l’espoir d’éventuelles suites judiciaires, l’ampleur des horreurs commises par le régime du président déchu, Bachar El-Assad.
Chaque jour, depuis la chute subite et inattendue de Bachar El-Assad, le 8 décembre, de nouvelles découvertes mettent au jour les décennies d’horreur du régime syrien. L’attention des Syriens et des médias s’est d’abord portée sur le système carcéral, représenté par la terrible prison de Saidnaya, où les rebelles ont libéré de nombreux détenus vivants.
Désormais, c’est vers les morts, avec la fouille de charniers déjà identifiés ou découverts ces jours-ci, que s’orientent principalement les recherches. Car selon les mots d’un envoyé spécial d’Al-Jazeera, “ces fosses communes recèlent les secrets de cinquante-quatre années de tyrannie, de torture et de dictature”.
Plusieurs charniers “ont été trouvés à travers la Syrie”, relate la chaîne panarabe. Ce 18 décembre, NBC News signalait que la Commission internationale pour les personnes disparues, située à La Haye (Pays-Bas), avait “fait savoir qu’elle avait reçu des signalements au sujet d’au moins 66 fosses communes en Syrie”.
Al-Jazeera montre par exemple, dans une vidéo ( https://www.aljazeera.com/program/newsf ... ross-syria ), la découverte de nombreux corps non identifiés dans une ferme de “la ville d’Izra, dans le sud” du pays, par “un agriculteur”. Celui-ci raconte avoir “trébuché sur un cadavre alors qu’il allait ensemencer son champ, qui avait été confisqué pendant des années par les forces militaires” du régime, et explique :
“Cette ferme était autrefois un paradis. Mais ils avaient retiré tous les arbres, toutes les infrastructures, tout […]. Après leur départ, nous sommes revenus pour tout reconstruire de zéro. Nous avons été surpris de retrouver une terre très aride et un terrain pas adapté [à l’agriculture], ce qui m’a donné des soupçons. Nous avons contacté les autorités pour leur signaler que quelque chose clochait, que nous avions découvert des fosses.”
Partout en Syrie, “des familles fouillent les fosses communes” à la recherche des cadavres de leurs proches disparus, décrit Al-Jazeera.
L’addition de ces enjeux intimes forme un enjeu à l’échelle de la Syrie tout entière car, résume NBC News, “la Commission [de la Haye] a souligné l’importance de protéger les preuves qui permettront d’éclairer les circonstances dans lesquelles des gens ont été détenus – et tués – sous le régime d’Assad”.
Estimations
Un autre enjeu connexe est d’évaluer l’ampleur des brutalités du régime, notamment depuis le début du soulèvement populaire de 2011 et au cours de la guerre civile qui a suivi. Tous les indices semblent montrer qu’elle dépasse les estimations considérées comme fiables encore récemment.
NBC News rapporte une déclaration faite le 16 décembre auprès de l’agence Reuters par l’Américain Stephen Rapp, ancien procureur en chef du Tribunal spécial pour la Sierra Leone et ex-ambassadeur pour la justice pénale globale sous Barack Obama, désormais à la tête d’une organisation, la Commission pour la justice internationale et la responsabilité (Cija), active de longue date en Syrie.
Celui-ci évoquait le chiffre, omniprésent dans la presse internationale, de “100 000 personnes torturées et tuées” par le régime.
“Machine de mort”
Mais ce 18 décembre, The Economist, comme beaucoup d’autres médias, signale la découverte à Al-Qutayfah, à environ 30 kilomètres au nord-est de Damas, de “l’une des fosses communes d’Assad” qui, à elle seule, renferme “jusqu’à 100 000 corps” sur une superficie à peu près équivalente à “celle de deux terrains de football”. L’hebdomadaire britannique raconte :
“Pendant des années, des bulldozers arrivaient tard dans la nuit, suivi de camions réfrigérés remplis de corps, ont décrit des riverains. Au début, les fosses n’étaient pas assez profondes : des chiens errants creusaient et déterraient des cadavres. Alors les soldats de Bachar El-Assad ont reçu l’ordre de creuser plus profondément.”
“Le travail terrifiant de recherche et d’identification des défunts”, comme le décrit la BBC, ne fait que commencer. “Ce n’est que le début”, prévient lui aussi l’envoyé spécial d’Al-Jazeera. L’ampleur de l’horreur n’est pas encore déterminée avec précision.
Lire aussi : Syrie. La vie luxueuse de Bachar El-Assad et ses proches, “bien équipés pour l’exil” en Russie
Cependant, les éléments déjà disponibles permettent à Stephen Rapp, cité par NBC News, de la qualifier. L’État syrien, affirme-t-il, avait mis en place “une machine de mort”, et “des milliers de personnes travaillaient à son service”, depuis les membres de la police secrète jusqu’aux gardiens de prison et interrogateurs, ainsi que les conducteurs de camions et de bulldozers. Selon lui, insiste-t-il, “nous n’avons, en réalité, jamais vu quelque chose de semblable depuis les nazis”.
Paul Blondé
https://www.courrierinternational.com/a ... pes_226629Moyen-Orient. Le nouveau pouvoir syrien de HTC, beaucoup trop modéré au goût de ses propres troupes
Ancien djihadiste, Ahmed El-Charaa, qui a imposé son pouvoir à Damas depuis le 8 décembre dernier, multiplie les décisions et gestes d’ouverture pour rassurer à la fois les Syriens et les capitales étrangères. Mais à force d’afficher sa modération, il risque de mécontenter une partie de ses propres soutiens, rapporte la presse internationale et arabe.
“Des djihadistes violents commencent à être frustrés”, titre le magazine britannique The Economist dans un article publié le 14 janvier à propos de la “nouvelle Syrie” sous la direction de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) et de son chef, Ahmed El-Charaa. La raison de leur mécontentement, selon le média : le nouvel homme fort du pays se montrerait beaucoup trop modéré à leur goût.
Ainsi a-t-il annulé l’ordre de fermer un centre culturel à Damas, dont les fréquentations avaient pourtant été jugées “inappropriées” par les autorités locales de la ville, notamment pour les allées et venues de femmes à toute heure de la journée et de la nuit.
Respect des églises et des sanctuaires chiites
Les anciens (et actuels) frères d’armes d’Ahmed El-Charaa sont d’autant plus surpris que des décisions semblables se sont multipliées depuis que les troupes de HTC ont avancé à partir d’Idlib pour renverser le régime de Bachar El-Assad le 8 décembre dernier.
Ainsi, Ahmed El-Charaa a ordonné de “laisser les croix sur les églises, de protéger les décorations de Noël et de respecter les sanctuaires des chiites”, pourtant honnis par l’idéologie djihadiste sunnite. Il a même “demandé de laisser tranquille les bars où hommes et femmes éméchés dansaient ensemble pour célébrer le passage à la nouvelle année”.
The Economist en arrive à considérer que le plus grand problème pour Ahmed El-Charaa consistera peut-être à gérer ses anciennes troupes, “une génération de salafistes puritains qui cherchent à reproduire les mœurs du prophète”, et qui pourraient aujourd’hui considérer qu’Ahmed El-Charaa n’est plus conforme à leur vision du monde ni à leur idéologie.
Arrestation d’un djihadiste égyptien
C’est dans ce contexte qu’Ahmed El-Charaa a pris une nouvelle décision lourde de sens, rapporte le site américain Al-Monitor. À savoir l’arrestation, ce 14 janvier, d’un combattant égyptien de HTC devenu trop encombrant.
Il s’agit d’un certain Ahmed El-Mansour, qui s’est illustré depuis le début du mois par ses vidéos incendiaires dans lesquels il a popularisé le slogan “Ton tour arrive, dictateur”, à l’adresse du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.
Le mouvement politique qu’il venait de créer a exhorté sur le réseau social X les autorités syriennes à respecter “la fraternité des armes et du sang qui lie les frères égyptiens à leurs frères syriens”, relève le site qatari Arabi21.
Cette arrestation, confirmée depuis par les autorités syriennes, selon le quotidien panarabe Al-Quds Al-Araby, est destinée à “rassurer l’Égypte”, qui avait fait savoir son courroux de voir “réapparaître des extrémistes égyptiens qui s’étaient enfuis en Syrie”.
Les médias égyptiens favorables au régime avaient également manifesté leur crainte que Damas devienne une “base arrière” pour déstabiliser l’Égypte. Par l’arrestation de ce combattant trublion, Ahmed El-Charaa semble vouloir montrer qu’il tient sa promesse formulée dès le 20 décembre, à savoir que la Syrie “ne sera source d’inquiétude pour aucun pays arabe”.
Si une telle promesse rassure probablement les autres capitales arabes, elle pourrait en revanche tendre les relations entre Ahmed El-Charaa et les combattants étrangers qui avaient rejoint HTC, note The Economist. D’autant que ceux-ci pourraient décider de rejoindre d’autres groupes armés.
Et notamment les troupes des factions du Sud, dirigées par Ahmed El-Awda, qui refuse pour l’instant de se mettre sous l’autorité de Damas et souhaite garder ses capacités militaires.
Paradoxe, note pour sa part le journal libanais L’Orient-Le Jour, Ahmed El-Awda, “l’homme qui pourrait compromettre la stabilité en Syrie”, bénéficie du “soutien des Émirats arabes unis”, pays qui lutte depuis le “printemps arabe”, en 2011, contre les soulèvements populaires dans la région et ne cesse d’ériger la “stabilité régionale” en mantra politique.
Courrier international
GuyGadeboisLeRetour a écrit :Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla! Bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla-bla et bla-bla-bla bla-bla!
il avait ainsi réussi, lui en tant qu’Alaouite, à réduire l’emprise énorme du parti Baas sur l’appareil du pouvoir. Mais comme tu n’y comprend rien depuis le début, tu continues à croire ce que racontent les merdias et nager dans le kirsch… En continuant à déblatérer sur des pseudos-rebelles démocrates (et rayés de la carte) Attention, je prend évidemment pas parti pour personne, j’essaye juste de rétablir un peu d’ordre dans les conneries que tu postes…Bashar El Assad exerce également les fonctions de secrétaire régional du Parti Baas qui épouse les idéologies du nationalisme arabe syrien laïc et socialiste. Il est également le président du Front national progressiste qui réunit le Parti Baas syrien, le Parti social nationaliste syrien, les Unionistes sociaux-démocrates et l'Union socialiste arabe. Sa position de secrétaire général du Parti Baas syrien fait également de lui le chef de facto de tous les partis baasistes pro-syriens.
Au début de sa présidence, il libéralise une partie de l'économie, passant du socialisme d'État au socialisme de marché, assouplit la laïcité, mais conserve toutefois le fort nationalisme syrien et les liens unissant la Syrie avec la république islamique d'Iran. De même, la République arabe syrienne devient un acteur clé de l'Axe de la résistance malgré ses différences idéologiques majeures avec l'Iran. Sur le plan confessionnel, des chrétiens et des sunnites obtiennent des postes clés dans l'armée et les ministères, rompant ainsi en partie avec le clanisme alaouite entrepris par son père.
Obamot a écrit :Je viens une fois de plus de débunker tes fadaises ...................................... J’y suis allé en Syrie, donc je sais un peu de quoi je parle.
https://www.lorientlejour.com/article/1 ... rtage.html"Plus jamais la peur": à Damas dans l'après-Assad, le stand-up sans tabou
AFP / le 24 décembre 2024 à 14h11
Dans la Syrie post-Assad, les humoristes de stand-up s'affranchissent des lignes rouges, tournant en dérision le pouvoir déchu, ses redoutables services de renseignements ou sa répression de l'opposition et défiant même les nouveaux maîtres de Damas.
"Le régime est tombé", lance sur scène l'humoriste Melki Mardini, en référence à la fuite précipitée de Bachar al-Assad le 8 décembre, lorsque des rebelles ont pris Damas à l'issue d'une offensive éclair.
Dans une galerie d'art de la capitale syrienne accueillant un spectacle de stand-up, le public reste d'abord de marbre.
"Vous avez encore peur?" demande l'humoriste, obtenant applaudissements et rires gênés.
Deux heures durant, 13 humoristes, dont une femme, du collectif Styria-- jeu de mot alliant Syrie et l'hystérie-- se succèdent, racontant des anecdotes personnelles: une arrestation, une manière d'éviter le service militaire obligatoire ou encore de trouver des dollars au marché noir.
"Cela fait deux ans qu'on faisait du stand-up", explique Melki Mardini, 29 ans, à l'AFP. "Jamais on n'aurait imaginé qu'un jour on pourrait s'exprimer avec autant de liberté".
- Blague sur les élections -
Désormais, ses spectacles sont des "espaces sûrs": "on peut donner notre avis sans déranger personne sauf Bachar", s'amuse-t-il.
Du temps de Bachar al-Assad, discuter de politique, de religion ou de sexe était tabou, dans un pays où les libertés publiques étaient muselées, toute dissidence réprimée, et déchiré par plus d'une décennie d'un conflit dévastateur ayant entraîné un effondrement économique.
"Une blague sur les élections, utiliser le mot dollar ou mentionner le nom du président" pouvait entraîner des problèmes à un humoriste, se souvient Melki Mardini.
Improvisant un dialogue avec un spectateur, il apprend qu'il est psychiatre --un "seigneur" dans la nouvelle Syrie s'exclame l'humoriste, imaginant tout l'argent qu'il va se faire avec tous ceux qui vont payer des consultations pour panser leurs plaies, après cinq décennies de dictature.
"La Syrie veut la liberté", clame l'humoriste Rami Jabr en débarquant sur scène. "C'est le premier spectacle qu'on présente sans les moukhabarat" dans la salle, se réjouit-il, en allusion aux redoutables services de renseignement.
Il revient sur son expérience à Homs (centre), surnommée "capitale de la révolution" en mars 2011 au début des manifestations antipouvoir, qui furent reprimées dans le sang.
Représentant commercial pour une entreprise étrangère, il raconte avoir été détenu un mois par divers services sécuritaires, battu et torturé y compris avec un taser, au prétexte qu'il était un "infiltré", chargé de semer le chaos en Syrie.
Comme lui, les humoristes originaires de différentes provinces racontent une vie marquée par cette "peur" qui, depuis des décennies, paralyse les Syriens.
- "On déballe tout" -
Hussein al-Rawi raconte à son public qu'il ne donne jamais son adresse, vestige des paranoïas d'antan.
"J'ai toujours peur qu'il revienne", confesse-t-il, en allusion à Bachar al-Assad. Optimiste, il espère "une Syrie meilleure, qui appartient à tous."
"Aujourd'hui, il n'y plus de restrictions, on ne doit plus rendre de comptes, on n'a plus peur de personne", dit Saïd al-Yakhchi, un commerçant de 31 ans venu assister au spectacle.
Pas même du nouveau pouvoir, issu d'une coalition hétéroclite de groupes rebelles islamistes et ex-jihadistes.
"On n'a pas vécu une révolution pendant 13 ou 14 ans (...) pour avoir maintenant un pouvoir qui nous dit: +Vous ne pouvez pas parler+", veut croire M. Mardini.
Quand elle n'est pas sur scène, Mary Obaid, 23 ans, est dentiste. "On déballe tout ce qu'on a sur le coeur, on le fait aussi au nom de tous les Syriens", confie-t-elle.
"Chacun parle de son expérience personnelle. Le public réagit comme si chaque histoire était la sienne", dit-elle.
Prudente, Mary attend encore de voir "ce qu'ils vont faire", en référence à la nouvelle direction du pays.
"J'espère qu'on ne sera pas inquiétés", ajoute la jeune femme. "On est à un moment décisif, on passe d'une ère à une autre".
"Maintenant, on est le pays de la liberté, on peut mettre en avant toutes nos revendications. Dorénavant, plus jamais la peur".
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