Paul72 a écrit :Oui c'est un scénario qui repose sur une croissance perpétuelle des ressources disponibles dont on sait que c'est de la foutaise. Ne serait ce que parce que pour extraire des fossiles difficiles d'accès il faut... Beaucoup d'énergie fossile !! Le serpent qui se mord la queue.
C'est un scenario qui ne te parait improbable que parce que tu penses que les émissions de CO2 "anthropiques" ne proviennent que de la combustion des énergies fossiles exploitables.
Mais ce raisonnement est faux car incomplet; les émissions de CO2 prennent aussi en compte les rétroactions liées à ces émissions connues et prévisibles, que ces réactions soit négatives (ce sont par exemple les stockages par la biomasse) ou positives (qui accélèrent le phénomène).
Il y a au moins deux rétroactions positives (déjà à l'œuvre), non maîtrisables et prenant des formes catastrophiques, qui mèneront à un emballement des émissions de CO2:
- le méthane inclus dans le pergélisol, dont les estimations actuelles conduisent à un poids de carbone stocké 6 à 7 fois supérieur à celui des "énergies fossiles"; il sera libéré par la fonte progressive du pergélisol et on en voit déjà les effets en Sibérie par exemple…
- celui inclus dans le hydrates de méthane, qui tapisse le fond des océans, et qui se libérera au fur et à mesure du réchauffement des océans (donc un peu plus tard que pour le sol gelé); les estimations actuelles sont moins précises, mais toutes s'accordent à dire que le stock de C est plusieurs dizaines de fois celui des énergies fossiles; c'est énorme…
Le risque, pointé par le GIEC (qui ne se contente pas d'analyses simplistes) est bien celui d'un emballement de la machine GES, non maîtrisable dans l'état actuel des sciences et de la technique, qui pourrait conduire à un effet de serre supérieur même à celui que tu dénonces comme impossible.
Il faut se méfier des raisonnement trop simples, surtout dans l'étude de phénomènes aussi complexes que le climat ou es équilibres thermique de la planète.