Obamot a écrit :Les villes ont la capacité de produire un très fort pourcentage des besoins alimentaires de leurs habitants sur place!
Au oui? Combien? Source? (sicetaitsimple)
Réponse: un catalogue de témoignages.
Un témoignage n'est pas un fait objectif, ce n'est une preuve de rien du tout.
Vous saisissez la différence ?
Faire pousser trois salades en ville, c'est possible, on trouvera des témoignages.
Que ces trois salades puissent nourrir toute la ville, qu'elles puissent être "un très fort pourcentage des besoins alimentaires [des] habitants" c'est une autre chose.
Vous saisissez la différence ?
Dans un très fort pourcentage des besoins alimentaires d'une ville il y a des salades, mais aussi des fruits, du blé du riz, du maïs, du lait, des oeufs, de l'huile, de la viande, des poissons, etc.
Tout cela sur les balcons...
C'est un biais courant de ne pas prendre conscience des facteurs d'échelle entre quelques cas particuliers et le cas général.
Ce n'est pas parce que Pierre, Paul, Jacques, ou Gandhi, a tissé lui-même la laine de son manteau que c'est une solution généralisable pour tous.
Une ferme citadine ne fait pas le printemps (Aristote).
La terre manque de plus en plus, il faut produire plus avec moins Le défi alimentaire pour les décennies à venir est redoutable ; j'ai donné quelques références dans un post précédent, dont les alertes de la FAO (la FAO que vous connaissez bien). Ce défi est tel que, malgré le gloubi boulga de vos messages j'y réponds, pour en dénoncer la toxicité. Croire et faire croire que l'on peut nourrir des milliards de Terriens avec quelques plates bandes sur les toits c'est se mettre la tête dans le sable pour ne pas affronter sérieusement le problème de nourrir bientôt deux à trois milliards de Terriens en plus, sans déforestation. C'est dramatique.
Il y a des attitudes écologiques positives, d'autres contre-productives (c'est le sujet du fil), et il y en a qui sont toxiques.
Petite note: Vous avez raté l'ironie de mon post précédent. La "connerie" était celle de Jules qui croyait que le blé d'Egypte était nécessaire pour nourrir Rome : (c'est ironique).
Il y eut quand même des disettes ; (ce n'est plus ironique).