Terremoto a écrit :evaluation a écrit :L’action individuelle n’a finalement que peu de poids, même si le résultat de cette action individuelle n’est pas nul.
C’est la somme des actions non nulles qui arrive à faire un petit quelque chose.
On ne peut que rester humble sur son propre pouvoir de faire bouger les choses.
Ou agir de façon non nulle afin de donner l'exemple et d'en amener d'autres à aussi agir pour les mêmes bonnes raisons, ce qui peut faire évoluer nos actions du "non nul" vers un mouvement de fond significatif.
S’identifier à une cause noble, "sauver la planète", permet de se sentir moins insignifiant, cela peut justifier un biais d’analyse sur la question climatique.
Acheter le dernier modèle d'un objet de beaucoup de convoitises peut aussi permettre "de se sentir moins insignifiant" et "justifier un biais d’analyse sur la question X", par exemple, les dégâts que cause la surconsommation irréfléchie.
Je ne dis pas que c’est le cas, je n’en sais rien mais ça peut.
Encore le doute, une échappatoire maintes fois servies dans ces fils pour dire: "Je me fous de ce que tout le monde dit, je doute et c'est mon droit, parce que c'est une attitude validée en science"!
Si j’ai un doute en général, c’est que je connais assez bien les travers de l’être humain.
La composante douteuse issue des "travers de l'être humain" est assez bien évacuée en science par la méthode d'évaluation des recherches (validation par des pairs sans conflit d'intérêt, recoupement des résultats de recherches multiples, croisées, interdisciplinaires, etc.)
Il y a des regroupements de gens autocentrés, en accord sur un point particulier (le climat par exemple) et qui se pensent altruistes et désintéressés, vu qu’ils sont beaucoup à penser et à agir pour le bien de tous.
Cela les grandi à la fois par la cause à défendre et par le nombre.
La masse rassure, les pairs, tout cela s’auto justifie.
Je ne dis pas que 97% des climatologues sont dans l’erreur, ou ont raison, juste je ne prends pas parti par incompétence reconnue sur le sujet climatique et par observation de la nature humaine.
La logique voudrait pourtant que, "par incompétence" dans un domaine ou un autre, on se fie au courant dominant lorsqu'il est largement fondé et accepté, et que l'on conserve des doutes quand les arguments opposés à ce courant sont forts, bien étayés par des données, voire même par des principes de précaution sur des aspects fondamentaux qui n'ont pas encore reçu de réponse crédible. Dans le cas du réchauffement climatique, l'opposition ne présente pas d'arguments "forts, bien étayés par des données, voire même par des principes de précaution sur des aspects fondamentaux qui n'ont pas encore reçu de réponse crédible". Mais on peut conserver des doutes sur les réactions de la nature, un système que l'on ne comprend pas encore dans toute sa complexité.
Consensus impossible de 100% attendu de ma part ?
99.9% suffiront.
Je citais Newton, sans doute qu’il doit traîner des détracteurs détraqués mais sa physique décrit parfaitement ce à quoi elle s’applique. Il n’y a plus aucun doute, comme quoi le consensus est possible.
Pour ce qui est de la physique newtonienne, nous sommes dans le domaine de lois fondamentales qui s'appliquent avec succès dans notre dimension physique, en dehors des champs de la relativité, de l'infiniment grand et de l'infiniment petit. Elle a donc en effet atteint un taux de consensus de quasi 100%, mais pas de 100%. Il serait sans doute bon de ne pas confondre consensus et unanimité...
Comparer le taux de consensus des théories newtoniennes à celui des théories climatiques, bien plus complexes (mais tout de même soumises à des principes newtoniens) et qui ne feront jamais l'objet de nouvelles lois fondamentales est fallacieux.
Comparons plutôt les théories des sciences climatiques aux théories des sciences de la santé, là, on obtient des taux de certitude et de doute à peu près comparables à ceux des sciences climatiques, manipulés d'un côté par des industries d'intérêts opposés, de l'autre par des tenants de toutes sortes de théories et de "thérapies" plus ou moins fondées par l'empirisme, etc. Mais on peut conserver des doutes sur les réactions du corps, un système que l'on ne comprend pas encore dans toute sa complexité.
Si je suis méfiant, c’est sur l’homme car le sujet climatique passe à travers lui.
L’homme est prompt à s’emballer sur un sujet, à prendre parti, s’identifier à une cause pour mieux oublier ses contradictions personnelles et son insignifiance.
La meilleure "thérapie", dans ce cas, serait de faire des choix personnels selon des critères que l'individu considère valides. Il ne s'agit pas de pencher d'un côté ou de l'autre de la balance par confort, mais de s'informer jusqu'à sa propre limite de compréhension, de faire des choix et d'en tirer les conséquences, ce qui mène tout un chacun à prendre des décisions tout en restant à l'affût des raisons de douter de ses propres choix.
La science climatique et surtout le récent réchauffement climatique, sont moins simples à décrire et à formaliser, plus l’homme qui est ce qu’il est, j’attendrais un peu avant de m’emballer.
Toutes les sonnettes d'alarme sont tirées, combien de temps vas-tu attendre?
Si je suis prudent sur le discours du réchauffement climatique, je le suis tout autant en suivant ses recommandations pour le combattre.
Je ne prends pas fait et cause et pourtant j’agis, ça ne me pose aucun problème, c’est la gestion du risque minimum dans un monde d'incertitudes.
S’il te plait d’y voir une contradiction ou un problème, toi seul peux gérer cela.
Je suis soulagé d'apprendre que sans prendre parti ni "fait et cause", tu agis tout de même dans le sens d'un insatisfaisant consensus à 97%.
C'est louable, et cela m'engage moi-même à remettre encore une fois en question mes habitudes de consommation (déjà à la moitié des habitudes de mes concitoyens, mais toujours et encore excessives à mes yeux puisqu'elles demanderaient plusieurs planètes pour être durables).
Peut-on songer qu'en renonçant une fois sur deux à des habitudes émettrices de CO2 et d'autres pollutions, on réduirait de 50% sa part à bien des problèmes?
50% de réduction! Les décideurs que nous avons élus n'en rêvent même pas... Alors pourquoi attendre d'eux qu'ils apportent des solutions rapides à des problèmes déjà patents?