COP21: des milliardaires veulent sauver le climat? Vraiment?

[moinsdewatt]

Bill Gates rallie une coalition de milliardaires pour développer les énergies propres

Par Gabriel Siméon — 30 novembre 2015

Le cofondateur de Microsoft a annoncé un grand projet d'investissement dans les «clean tech» financé par les grands noms de l'Internet. Mark Zuckerberg (Facebook), Jeff Bezos (Amazon) ou encore Xavier Niel (Free) sont de la partie.


Bill Gates, avec Barack Obama et François Hollande, lundi à la COP 21. Photo Jim Watson. AFP

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http://www.liberation.fr/futurs/2015/11 ... es_1417307

[Ahmed]

Une coalition de milliardaires veut développer les énergies propres à continuer de saloper la planète!

[sen-no-sen]

Il me semble que l'on peut opérer une comparaison entre les acteurs de la COP21 et les nordistes abolitionniste de l'époque de la guerre de sécession.
En somme il s'agit d'un "combat"(shadow boxing),encore une fois, entre agents de diversités(développement durable et bankable)et agents de conformités basé sur "l'ancien modèle".
Sauf qu'ici, la subtilité réside dans le fait que les uns et les autres sont mélangés voir jouent le double jeux!
Conscient que le modèle du tout fossile est désuet,il est logique pour ses agents de promouvoir la transition énergétique,en somme "c'est s'adapter ou mourir".
En ayant la mainmise totale aussi bien financière que technologique,ses derniers ont donc tout pouvoir pour écouler leurs stocks de pétrole de la façon la plus verte qui soit(sic!)et en se gardant bien de limiter la transition au juste nécessaire avec les applaudissements de la société civile...
D'un point de vu économique cette fois,le développement d'énergie dite durable permettra de créer entre autres de magnifiques bulles!

[janic]

Une coalition de milliardaires veut développer les énergies propres à continuer de saloper la planète!

excellent!

[Ahmed]

Merci Janic!

Le modèle reposant sur les énergies fossiles n'est pas si désuet que cela, même s'il est condamné à terme, mais il n'existe aucune possibilité de développer des produits réellement nouveaux* en une quantité telle qu'elle permettent de valoriser l'énorme accumulation de capitaux, comme cela s'était fait dans un passé récent.
Le secteur du "développement durable" est donc la seule alternative, quoiqu'elle soit probablement bien insuffisante pour faire illusion longtemps. Pour que le modèle perdure, il faudrait réunir deux conditions qui ne s'observent pas: une vague de nouveautés sans précédent et la possibilité de l'écoulement des produits correspondants.
J'ajoute que, effectivement, comme tu le notes, ces secteurs ne susciteront pas cette dynamique de redistribution des cartes qui ont pu jouer dans le passé, car ce sont les mêmes acteurs qui s'efforcent de jouer sur les deux tableaux.

*Par ex., les véhicules électriques peuvent être considérés comme une nouveauté technique, mais en réalité ils ne feront, dans le meilleur des cas, que se substituer aux véhicules actuels.

[janic]

Par ex., les véhicules électriques peuvent être considérés comme une nouveauté technique, mais en réalité ils ne feront, dans le meilleur des cas, que se substituer aux véhicules actuels.

par ailleurs, le tout électrique demanderait des quantités énormes de cuivre pour les bobinages et donc une explosion de son prix suivi de sa rareté et retour à la case départ.
Les pays pauvres à population galopante veulent, eux aussi, les "bienfaits" de la fée électricité (qu'ils paieront on se sait comment?)

[Obamot]

On peut utiliser le graphène en lieu et place du cuivre?

Mais oui, dans un premier temps ce problème se posera (puisqu'il se pose déjà...)

[Christophe]

Une coalition de milliardaires veut développer les énergies propres à continuer de saloper la planète!

J'ai lu ceci...Une belle blague en perspective, désolé d'être "réaliste"...

Je les invite vivement à financer:

a) L'injection d'eau (houhou! je suis là...)

b) Les centrales à concentration solaire, projet Desertec : https://www.econologie.com/forums/desertec-e ... t5338.html

c) La PACES (Pompe à Chaleur à Ecoulement Spontanée). Je l'ai évoquée ici: https://www.econologie.com/forums/tribune-me ... tml#171629 (je vais en faire un nouveau sujet car le site officiel n'existe plus (enfin si mais son contenu a été "vidé"...)

d) L'hydrogène solaire à la Perrier: https://www.econologie.com/forums/solaire-je ... t1520.html

Attention ceci risque de ne pas plaire à leurs amis milliardaires...Tout ces solutions vont plutôt à l'encontre de la société de consommation...mais pourraient constituer des solutions pour limiter les dégats du climat (faut savoir ce qu'on veut...)

Mais finalement, après cet effet d'annonce, je pense que des millions vont être dépensés pour des solutions très peu performantes et chères (c'est lié) au niveau global...mais je peux (j'espère) me tromper...

[Christophe]

Je viens de faire un sujet sur la PACES: https://www.econologie.com/forums/paces-pomp ... 14357.html

[moinsdewatt]

On peut utiliser le graphène en lieu et place du cuivre?

Mais oui, dans un premier temps ce problème se posera (puisqu'il se pose déjà...)

Le prix du Cuivre est en chute libre.

La chute des cours du cuivre fait tanguer la filière

Par Myrtille Delamarche - Usine Nouvelle le 13 novembre 2015

Victime du ralentissement de la demande chinoise, le cuivre a perdu la moitié de sa valeur depuis 2011, en repassant en novembre sous les 5 000 dollars la tonne. Cette chute des cours a des conséquences tant sur les géants miniers que sur les transformateurs en France.

Le cuivre a atteint le 12 novembre son cours le plus bas depuis mai 2009. Selon plusieurs analystes, cette rechute est consécutive à l’annonce par Pékin de statistiques décevantes d’investissement, comprenant entre autres la construction, forte consommatrice du métal rouge. La Chine consomme environ 45% du cuivre mondial. Cette baisse traduit la conversion de l’économie chinoise de l’investissement en actifs immobilisés vers une économie plus soutenue par les services et la consommation.

Il est bien loin, le temps où le métal rouge, égérie du super-cycle des matières premières, tutoyait les 10 000 dollars la tonne. En baisse de 20% depuis début 2015, il est même repassé depuis le 6 novembre sous les 5 000 dollars la tonne, divisant sa valeur par deux depuis 2011.

Géants miniers en difficulté

Parmi les premières victimes de cette chute des cours du cuivre, le chilien Coldelco était sauvé in extremis fin octobre par son gouvernement, qui a accepté le principe d’une recapitalisation record. 600 millions de dollars seront injectés dans la compagnie publique pour financer un plan d’investissement visant à prolonger la durée d’exploitation des gisements existants.

La valeur boursière de Glencore est, elle aussi, intimement liée à celle du cuivre. Dans son plan de réduction de la dette, c’est ce métal qui a le plus pâti des coupes de production : le géant suisse des matières premières a annoncé l’arrêt de mines en Afrique, puis le ralentissement de la production en Argentine et la mise en vente d’actifs miniers en Australie et au Chili. Le vaste assainissement annoncé n’a toutefois pas suffi à rassurer durablement les investisseurs, et le cours de l’action Glencore continue à tanguer à chaque fois que le cours du cuivre trébuche.

Des conséquences en France

En France aussi, cet effondrement de la valeur du métal rouge fait des victimes. Après l’annonce de fermeture de KME à Givet (Ardennes), qui sera finalement repris par le groupe finlandais Cupori, c’est le dernier lamineur français Griset qui vient de demander son placement en redressement judiciaire après que les banques lui ont refusé leur soutien pour affronter une crise de trésorerie.

http://www.usinenouvelle.com/article/la ... re.N362795