Ahmed bonjour
Une partie de l'humanité est déjà "inutile" au bien-être d'une minorité, mais la robotisation totale supposerait une disponibilité infinie des ressources et serait de toute façon beaucoup plus onéreuse que le travail des esclaves humains servant des machines usuelles (le gain de productivité serait "mangé" par l'investissement très lourd et la maintenance*).
Pas complètement ! Les ressources sont limitées pour une démographie galopante où chacun voudrait atteindre un niveau de vie optimum (façon Amérique du nord ou Europe) mais plus si la démographie s’écroule pour raison d’infertilité (genre perturbateur endocrinien, irradiation, etc…ce n’est pas l’imagination auto destructrice qui manque aux humains), de terrorisme bactériologique ou simplement d’empoisonnement alimentaire.
De plus la machine ne conteste pas, ne se révolte pas, est disponible 24h sur 24 et un investissement n'est lourd que s'il s'agit d'alimenter une grande quantité d'individus invités au partage, pas s'il s'agit de satisfaire une minorité dominante.
*Évidemment, il est facile d'imaginer des robots qui se réparent eux-même (ou d'autres), mais cela suppose une cascade de machines qui renvoient aux limites physiques et financières.
L’explosion de l’informatique, sa complexité et ses capacités qui se développent constamment le permettent déjà avec l'intelligence artificielle. Il n’est que de voir les usines automobiles (symbole de cette robotisation informatisée) pour constater le chemin parcouru en très peu de temps. (Toujours en étant dans le schéma d’une « élite » fortunée cherchant à se défaire d’une intervention humaine.) Donc pas si la population mondiale a changé et qu’une petite minorité subsiste. L’exemple de la Chine montre cette contradiction entre l’explosion démographique et la politique de réduction de la natalité qui donne un pays vieillissant qui s’écroulera de lui-même «
Et le combat cessa faute de combattants » le chinois nanti préférant une augmentation de son niveau de vie à la famille nombreuse traditionnelle et, du même coup, l’accès au miroir aux alouettes.
D'autre part, en supprimant le travail, il n'y aurait plus possibilité de gain, même à supposer l'investissement raisonnable... c'est déjà le cas et cela explique en grande partie la crise: la majorité des efforts portent sur la captation de la valeur extraite d'un nombre de plus en plus restreint de personnes ainsi que vers la financiarisation de l'économie. Pour le moment, le rapport de force penche en faveur de ceux qui se répartissent cette valeur qui va diminuant; c'est ce qui conduit inexorablement au laminage des classes moyennes si l'oligarchie veut (et elle veut très fort! ) conserver et même accroître ses prérogatives.
C’est inéluctable en apparence ! Mais le gain n’est
qu’un moyen pour accroitre la capacité de domination, les politiciens ne sont pas les plus nantis mais ils tiennent les rênes d’un pouvoir même illusoire (car, actuellement, ils dépendent malgré tout des puissances d’argent qui dominent le monde) alors qu’ »hier » c’était les religions qui possédaient ce pouvoir et qui dominaient sur les esprits et les corps. Les églises, cathédrales et temples ont juste été remplacés par les supermarchés et le super temple de la consommation que devient internet.
Là où l’illusion perdure c’est lorsque ces nouveaux nantis que nous sommes, pour la plupart, croient que c’est pour leurs beaux yeux que le système les a fait passer d’esclave du seigneur à l’indépendance démocratique, républicaine…et libérale.