Ahmed a écrit :...
Je ne comprends pas votre obstination à confondre durée dans l'histoire et faire l'histoire.
Notre monde aujourd'hui n'a pas été façonné par les 50 000 ans de chasseurs-cueilleurs, même si c'est long. Il est devenu ce qu'il est à partir de la révolution agricole, puis surtout de la révolution scientifique.
Mais peu importe. Dans mon premier post ici je répondais à des interrogations sur la façon de sortir de la crise climatique et écologique. Cette crise vient d'une consommation excessive des ressources renouvelables. Peut-on influer sur cette consommation en changeant de système ? Sans doute ; mais je pense que cela ne peut influer qu'un peu. Parce que au delà des systèmes, il y a les hommes, et les hommes, on ne les change pas facilement ; je vous ai donné l'exemple que l'empire soviétique qui voulait créer un homme nouveau, et qui a surtout crée des goulag.
Je constate que les hommes veulent toujours plus. Quand ils ont beaucoup, ils veulent plus encore et gaspillent. Quand ils ont peu ils rêvent d'avoir les moyens d'avoir un peu plus ; le seul frein est justement de ne pas avoir les moyens, ce qui peut arriver dans des régions très pauvres. Dans ce cas ils se résignent peut-être, en attendant, mais les rêves et l'envie restent.
Avez-vous un exemple de société, où ce ne soit pas le cas ? Où les hommes ayant déjà le nécessaire s'arrêtent de travailler pour faire la sieste. Pour éviter les "biais de rétro-projection anachronique", limitons-nous au dernier siècle écoulé, c'est un échantillon suffisant.
Bref verra-t-on un jour, massivement, des peuples qui restent sobres alors qu'ils ont les moyens de "s'éclater" ? Alors que l'on constate qu'un pays riche comme la France n'a même pas conscience d'être riche et réclame encore de la croissance. On a même tendance, face à un moine ermite, à considérer cette sobriété comme anormale, "non naturelle", tant il nous semble naturel de consommer autant que possible tant qu'on en a les moyens
Vous vous amusez à me qualifier de Libéral-réaliste. Vous avez probablement une définition souple du libéralisme pour qu'elle puisse inclure quelqu'un qui comme moi défend à la fois les OGM et une décroissance du pouvoir d'achat des pays développés - mais en avouant être incapable d'imaginer comment organiser une telle décroissance sans effondrement économique et sans révolte.
Je suis conscient que comprendre ma position demande de la souplesse ; essayez.
Sinon essayez autre chose que libéral.