sicetaitsimple a écrit :Personnellement, je n'ai pas parlé de sortir du nucléaire, j'ai même dit le contraire 3 ou 4 pages plus haut.
Vous n'étiez pas visé.
Mais force est de constater, si on se veut "réaliste", qu'il y a très peu de pays qui ont des centrales en construction dans le monde, et que même les projets en développement ( c'est-à-dire dans la phase qui précède la décision de faire) sont peu nombreux. Donc ce n'est pas une solution court terme, puisqu'on parlait de quelques décades et "d'urgence".
En effet, le nucléaire prend du temps, ça ne suffira pas (essentiellement en raison de l'irrationalité des populations). C'est pour cela que je pense qu'il faut aussi que les pays développés deviennent plus sobres. D'autant que outre le problème du réchauffement climatique il y a aussi le problème de l'épuisement des ressources. Mais là aussi, pour les mêmes raisons, ça ne suffira pas.
Il ne faut pas se méprendre sur le réalisme. Il s'agit d'évaluer les situations en fonction des faits, et non en fonction de dogmes ou de peurs incontrôlées. Mais cela ne garantit pas de trouver une solution miracle quand il n'y a pas de solution.
Toutefois, le réalisme permet de comprendre qu'on va plus vite dans le mur du réchauffement climatique en n'utilisant qu'un seul outil, les EnR, qu'en utilisant tous les outils à notre disposition, y compris le nucléaire. C'est ce que propose le GIEC :
« Dans la majorité des scénarios de stabilisation à faible concentration de carbone (entre 450 et 500 ppm éqCO2 environ, niveaux pour lesquels il est au moins à peu près aussi probable qu’improbable que le réchauffement se limite à 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels), la part de l’approvisionnement en électricité sobre en carbone (ce qui comprend les énergies renouvelables, l’énergie nucléaire et le CSC, y compris la BECSC) augmente par rapport à la proportion actuelle d’environ 30 % à plus de 80 % en 2050 et à 90 % en 2100, et la production d’électricité à partir de combustibles fossiles sans CSC est presque entièrement abandonnée d’ici 2100 ». (GIEC - Changements climatiques 2014 Rapport de synthèse)