Réchauffement climatique : les hivers froids en sont la preuve
Ne vous y trompez pas, les hivers rigoureux de ces dernières années sont bel et bien des démonstrations du réchauffement climatique. N’en déplaise aux climato-sceptiques, ces vagues de froid ne sont que temporaires et laisseront la place à des étés toujours plus chauds. En cause : la fonte de la calotte glaciaire qui ne repousse plus les rayons du soleil. Explications…
La hausse globale des températures, enregistrée sur l’ensemble de la planète ces trente dernières décennies, a entraîné une fonte de la calotte glaciaire de l’ordre de 20 %. La glace ne pouvant plus repousser les rayons du soleil, c’est toute la surface du globe qui s’en trouve ainsi réchauffée. L’air se réchauffe, la mer se réchauffe. « Vous avez ainsi un important flux chaud qui remonte vers l’atmosphère et que vous n’avez pas quand tout est recouvert de glace. C’est un changement énorme », constate Stefan Rahmstorf, de l’Institut Potsdam pour la recherche sur le climat. Et c’est tout le système de pressions qui part à vaut l’eau !
Une activité solaire bien capricieuse
L’air polaire est poussé dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et gagne l’Europe. S’en suivent quelques hivers polaires comme nous les vivons actuellement. Quand, à l’inverse, au Groenland, les températures, en plein mois de décembre, sont supérieures à zéro degré. « Ces anomalies pourraient tripler la probabilité d’avoir des hivers extrêmes en Europe et dans le nord de l’Asie », explique à l’AFP le physicien Vladimir Petoukhov.
La baisse de l’activité solaire explique aussi en partie le froid rencontré dans nos régions l’hiver venu. Le 24e cycle du soleil, attendu depuis deux ans, tarde à faire son apparition. Prévu tous les 11 ans, ce changement de cycle n’est toutefois pas réglé comme du papier à musique. Mais un tel retard a incité les scientifiques à s’y attarder. La situation actuelle de l’activité solaire, vents au plus bas, spectre lumineux bien faible, disparition et réapparition des taches solaires, rappelle fortement les périodes les plus froides du petit âge glaciaire, notamment entre 1645 et 1715. Ce phénomène empêcherait les masses d’air chaud d’atteindre l’Europe.
Albane Wurtz
Source: http://www.developpementdurable.com/ins ... reuve.html