ABC, tu écris:
Nous sommes encore loin du moment où la disparition des ressources aura fait disparaître la société industrielle.
Certes, du point de vue des ressources, mais comme tu le précises ensuite, c'est la croissance qui est menacée et donc le fondement de notre système sociétal. En effet, ce n'est que secondairement que des richesses concrètes sont produites, le but principal étant la création de valeur abstraite à des fins cumulatrices: sans ce "moteur", le reste s'arrête puisque privé de raison d'être.
Plus loin:
Ça c'est du fantasme amha . Même si tu considères les machines comme une "espèce" (ce qui est très contestable), cette "espèce" est apparue, a évolué , et a été sélectionné par les humains , pour les humains, et pour ne faire que des choses utiles aux humains. Elles n'ont aucune aptitude à survivre dans le milieu naturel tout simplement parce qu'elles ne sont pas faites pour ça, et sans les humains, elles n'ont plus d'intérêt ni d'aptitude et disparaîtraient avec eux.
Non un fantasme, mais une spéculation non dénuée de fondement. Ce n'est vrai que pour ce moment et sans prendre en compte l'extraordinaire adjonction en matière de capacités que représente l'IA. Songe que l'IA devient capable d'apprentissage autonome à partir de sa propre expérience. Et même sans anticiper aussi hardiment, beaucoup de personnes dépendent plus des machines que l'inverse; c'est à tel point que le raisonnement machinique est devenu partie intégrante du fonctionnement humain. Il n'y a pas si longtemps, les ordinateurs étaient comparés au cerveau humain, désormais c'est ce dernier qui se décrit comme une sorte d'ordinateur...
Notre ami
Izentrop apporte de l'eau à mon moulin en précisant que c'est dans un surcroît de technologie que résident les solutions engendrées par cette même technologie: peut-on pousser plus loin l'aveuglement? J'y vois le signe du triomphe possible et logique de la machine: elle a déjà secrété l'idéologie/religion qui la conforte, le progrès*...
* Ce terme parfaitement neutre exigerait logiquement une forme transitive qui en précise le sens (on peut parler du progrès d'une pathologie
), son élusion est ici révélatrice.