Les derniers chiffres et conséquences météo du réchauffement climatique

[Philippe Schutt]

Dès lors qu'il y a échange il y a valeur et cela remonte à la nuit des temps humains. je ne vois pas comment éviter cela en conservant un minimum de libre arbitre.

[Ahmed]

Ce n'est qu'une rétroprojection de notre perception actuelle vers une origine supposée de la "nature humaine" (concept acrobatique!). Il s'agit d'un anachronisme qui ne tient aucun compte des données anthropologiques...
Si l'on se situe dans une perspective moins lointaine, les échanges qui interviennent entre les membres d'une société (ou avec d'autres sociétés) ont complétement changé de nature depuis le début du capitalisme, même si les apparences semblent assez stables à un examen superficiel.
La cupidité, l'avarice sont des phénomènes qui ne sont pas récents, mais la nécessité d'accumuler pour accumuler comme finalité générale est très "moderne": on passe de pathologies personnelles à une logique systémique. Ce dernier point échappe à beaucoup, du fait de l'idée dominante qui considère qu'il n'existe que des individus et que la société n'est qu'un agglomérat d'individus...
En somme, un postulat qui permet le fonctionnement d'un système en occultant sa perception.

[Philippe Schutt]

ah bravo ! il va me falloir une semaine de recherches dans le dico pour comprendre cette réponse !

[Ahmed]

Je suis tout disposé à éclaircir ce qui pourrait te paraître obscur...

[Philippe Schutt]

déjà "l'origine de la nature humaine", puis qu'est ce qui est un anachronisme.
on peut aussi considérer que l'accumulation de biens est une tentative de donner une meilleure place à ses descendants, aspiration que l'on retrouve aussi chez les animaux

[Christophe]

ah bravo ! il va me falloir une semaine de recherches dans le dico pour comprendre cette réponse !

Ah cela t'arrive à toi aussi?

[Philippe Schutt]

que veux-tu, je ne suis qu'un pov travailleur manuel. presque à la cgt

[Ahmed]

Pour la première interrogation, le concept de "nature humaine" oppose deux conceptions: celle qui s'efforce de voir des invariants anthropologiques et celle qui insiste sur la plasticité de l'espèce humaine. Quoi qu'il en soit, les échanges dans les sociétés primitives ne correspondent pas du tout à l'idée que l'on s'en fait couramment et c'est en cela que réside l'anachronisme.
Un exemple: le bon sens (?) voudrait que l' invention de l'argent soit un moyen de résoudre la difficulté d'échanges déséquilibrés (ex: une vache contre une douzaine d'œufs), pourtant les faits historiques invalident complétement cette vision des choses et l'argent (lorsqu'il existe) ne sert qu'à payer des dettes symboliques (d'honneur, de sang...), le problème des échanges déséquilibrés ont, de leur côté, reçus d'autres solutions .

On peut aussi considérer que l'accumulation de biens est une tentative de donner une meilleure place à ses descendants, aspiration que l'on retrouve aussi chez les animaux

Je ne vois pas à quoi peut correspondre la seconde partie de ta phrase... anthropomorphisme?
Je ne parle pas de l'accumulation de biens, si tu relis mon message, mais d'accumulation de valeur abstraite, ce qui n'a qu'un lien indirect et pas du tout les mêmes conséquences. De ce point de vue, c'est une bien mauvaise stratégie à moyen terme, puisque cette accumulation implique la destruction de l'écosystème (la société étant incluse dans cet ensemble). Ce n'est guère meilleur à court terme, puisque l'on constate que cette accumulation se fait avec un déséquilibre grandissant.

[Philippe Schutt]

sélection naturelle. Un peu comme un lion qui tue les lionceaux du vaincu.

[Philippe Schutt]

Tu veux dire que le fait qu'un Warren Buffet ait accumulé un immense capital détruit l'écosystème terrestre ?