Les derniers chiffres et conséquences météo du réchauffement climatique

Le réchauffement et les changements climatiques: cause, conséquences, analyses...Débat sur le CO2 et autres gaz à effet de serre.
l'ombre
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par l'ombre » 04/11/16, 13:29

Terremoto a écrit :
l'ombre a écrit :je lis avec délectation vos propos mais c'est depuis des années que l'alerte a été donné j'ai souvenir en 1992 ou sur les forums ( peu nombreux )c'était pas encore la mode :oops: vous avez pas idée des dégâts depuis cette date 1992 > 2016 = 25 ans de technologies pour le quotidien des pays riches 8) Je suis dehors


Ayant eu des parents écolos avant l'heure, dans les années 1960, avec potager bio et soins homéopathiques, ça fait près de 50 ans que je regarde la débâcle arriver, mais peu de gens y prêtaient attention.

Et comme a dit l'autre sur un autre fil, ce n'est que quand l'urgence sera évidente que les gens bougeront. L'urgence étant malheureusement bien là, il est temps de la pointer du doigt à ceux qui ne veulent pas encore voir!

Faut que ça bouge, faut que ça change!

Je suis dehors aussi, mais il fait FROID! (-5 degrés)

Je voulais dire que en 1992 c'était sur toutes les lèvres et ils avaient fait un sommet au brésil RIO ( on connaît la suite ) en 1960 j'ai vue de mes yeux bien des choses pas bien belle dans les champs destruction des haies ( 365 000 hectares ) pour agrandir les champs et asperger de produits pas des plus respectueux et .....j’arrête car la liste est longue comme le bras et ne souhaite pas pourrir le sujet
Bonne Journée aux membres :wink:
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par Terremoto » 14/11/16, 14:57

Les émissions mondiales de CO2 se stabilisent, mais le climat continue de s’emballer

Le bilan annuel du Global Carbon Project montre l’effet positif du ralentissement de la consommation de charbon en Chine. Mais les émissions indiennes croissent fortement.

LE MONDE | 14.11.2016 à 03h07 • Mis à jour le 14.11.2016 à 10h57 | Par Pierre Le Hir

Bonne nouvelle sur le front du climat : les émissions mondiales de CO2, le principal gaz à effet de serre relâché par les activités humaines, ont stagné en 2015, et devraient rester quasiment stables en 2016. C’est ce qui ressort du bilan annuel publié lundi 14 novembre, à la veille de la réunion des chefs d’Etat à la conférence climatique de Marrakech (COP22), par le Global Carbon Project (GCP), un consortium scientifique sous l’égide de l’université britannique d’East Anglia.

Ce tassement demeure insuffisant pour enrayer l’emballement de la machine climatique. Sans un changement rapide et radical de modèle énergétique, la planète se prépare à crever le plafond de 2 °C de réchauffement que s’est fixé la communauté internationale.

En 2015, les émissions de dioxyde de carbone issues de la combustion de ressources fossiles (charbon, pétrole et gaz) ainsi que des cimenteries se sont élevées à 36,3 milliards de tonnes (gigatonnes ou Gt), au même niveau qu’en 2014. Ce chiffre, note l’étude, « marque une rupture claire et inattendue par rapport à la forte progression des émissions (+ 2,3 % par an) au cours de la décennie 2004-2013 ». En 2014, la hausse avait déjà été contenue à 0,7 %. Pour 2016, les experts prévoient une augmentation modérée de 0,2 %, à 36,4 Gt.
Un plateau dans les émissions mondiales de CO2

Ce bilan ne prend toutefois pas en compte les émissions dues aux changements d’affectation des sols, en particulier à la déforestation. Ce sont ainsi 4,8 Gt de CO2 (soit 1 Gt de plus que la moyenne annuelle de la précédente décennie) qu’il faut ajouter au total, qui s’établit alors à 41,1 Gt.
La Chine contrebalancée par l’Inde

Le plateau observé pour les rejets carbonés dus aux combustibles fossiles et aux cimenteries, sur les trois années 2014, 2015 et 2016, n’en est pas moins remarquable, surtout quand on le compare à la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial, supérieur cette année à 3 %. « Après trois années d’augmentation modérée, il est possible que la trajectoire des émissions mondiales se décorrèle de manière permanente et à long terme du rythme de la croissance », écrivent les chercheurs.

Comment l’expliquer ? Dans une large mesure par la moindre consommation de charbon par la Chine. Le premier pays pollueur de la planète, responsable à lui seul de 29 % des émissions mondiales, a réduit ses rejets de 0,7 % alors qu’ils avaient grimpé de plus de 5 % par an au cours de la décennie antérieure. Dans le même temps, les émissions des Etats-Unis, qui pèsent pour 15 % du total, ont diminué de 2,6 %, en raison là aussi d’un recul de la part du charbon, remplacé par du pétrole et du gaz, moins nocifs pour le climat. A l’inverse, dans l’Europe des Vingt-Huit, qui pèse pour 10 %, les émissions sont reparties à la hausse (+ 1,4 %) après une longue décrue.
Des efforts très inégaux selon les pays

Le bénéfice de la relative sobriété charbonnière de la Chine est cependant contrebalancé par la forte croissance des émissions de l’Inde, qui ont bondi de 5,2 %, dans la lignée de la hausse continue des dernières décennies. C’est des deux géants asiatiques que va dépendre, pour beaucoup, la courbe future des gaz à effet de serre d’origine humaine.

« Une immense incertitude plane sur les prévisions concernant les émissions chinoises pour l’année 2016, du fait du manque de fiabilité des données », pointent les experts. Pour l’Inde, il n’existe « aucune prévision ». S’y ajoute désormais une inconnue supplémentaire, et de taille : celle de la politique énergétique du président élu américain, Donald Trump, qui a promis un nouvel âge d’or aux énergies fossiles.

Lire aussi : La victoire de Donald Trump, un mauvais coup pour la lutte contre le réchauffement climatique

Ce n’est pas tout. Les chercheurs soulignent que « les émissions déclarées ne peuvent pas encore être contrôlées à l’aide de données indépendantes, du fait que nous ne sommes pas encore en mesure de calculer précisément les flux de carbone dans l’environnement naturel ».
Epuisement du budget carbone

En tout état de cause, le nivellement des rejets carbonés de l’humanité n’empêche pas que les gaz à effet de serre continuent de s’accumuler dans l’atmosphère. « En 2015, le niveau de CO2 atmosphérique a dépassé 400 parties par million (ppm), 44 % au-dessus des niveaux préindustriels, soit le niveau le plus élevé depuis 800 000 ans », rappellent les scientifiques.

« Sur le total des gaz à effet de serre émis, entre 45 % et 50 % vont dans l’atmosphère, le reste se partageant à parts égales entre l’océan et la biosphère terrestre, explique le climatologue Jean Jouzel. Chaque année, ce sont donc près de 20 milliards de tonnes supplémentaires de CO2 que nous injectons dans l’atmosphère. » De surcroît, précise-t-il, ce bilan prend en compte le seul dioxyde de carbone, et non pas l’ensemble des gaz à effet de serre, « notamment le méthane dont les émissions continuent d’augmenter ».

La concentration de CO2 dans l’atmosphère pourrait battre un nouveau record en 2016, estiment les chercheurs, en raison de la moindre efficacité du puits de carbone que constitue la végétation, mise à mal par la sécheresse provoquée par le phénomène El Niño dans les régions tropicales.

Lire aussi : Il fait toujours plus chaud sur la planète Terre

Au bout du compte, la stabilisation des émissions mondiales est loin de suffire aux objectifs climatiques définis par l’accord de Paris issu de la COP21, à savoir contenir l’élévation de la température moyenne « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et s’efforcer de ne pas excéder 1,5 °C. Pour que la colonne de mercure ne grimpe pas de plus de deux échelons, il faudrait « une réduction des émissions de 0,9 % par an jusqu’en 2030 », indiquent les chercheurs.

Autrement calculé, le « budget carbone », c’est-à-dire la quantité de carbone que l’humanité peut encore relâcher sans s’exposer à la surchauffe, diminue comme peau de chagrin. « Nous avons déjà utilisé plus des deux tiers du quota d’émissions permettant de maintenir le réchauffement inférieur à 2 °C, préviennent les auteurs. A ce rythme, le quota d’émissions restantes sera épuisé dans moins de trente ans, voire moins si l’objectif est de ne pas dépasser 1,5 °C. »
Une décrue rapide des émissions est nécessaire pour contenir le réchauffement

« La stabilisation des émissions est bien sûr un signal positif, commente Jean Jouzel. Mais, si l’on veut stabiliser la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre et rester sur la trajectoire de 2 °C, il faut les réduire drastiquement. » En commençant par « laisser sous terre plus de 80 % des ressources fossiles connues ». Faute de quoi l’accord de Paris, comme la COP de Marrakech, resteront vains.
Suivre le lien pour consulter l'article avec les figures: http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/11/14/les-emissions-mondiales-de-co2-se-stabilisent-mais-le-climat-continue-de-s-emballer_5030546_3244.html

Une demi-bonne nouvelle.

Le bon côté, c'est d'observer un plateau des émissions de CO2, marquant peut-être un premier effet des efforts mondiaux: arrêter la croissance des émissions.
Le moins bon côté, c'est qu'elles se stabilisent à un maximum historique (+45% par rapport à 2000), alors que le changement climatique était déjà notable avant l'an 2000, et que tant que les émissions n'auront pas baissé loin en dessous de celles de l'an 2000, la concentration de CO2 atmosphérique va continuer d'augmenter de quelques ppm par année.

Le protocole de Kyoto (1997, entré en vigueur en 2005)
visait à réduire, entre 2008 et 2012, d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote et trois substituts des chlorofluorocarbones.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_de_Kyoto

C'est raté!
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par Terremoto » 19/11/16, 03:00

Le principe de la théière cosmique exprime bien pourquoi les climatosceptiques ont tort:

https://theierecosmique.com/2015/12/12/trad-pourquoi-les-climato-sceptiques-ont-tort/

Plus facile:
Dans la suite de ce billet, je ne vous conterai pas les aventures d’un quelconque binôme à fort taux de moustache [Dupon-t-d; Cambre-Duran] recalé à tous les contrôles anti-dopants. Nous ferons plutôt ensemble un survol des catégories d’arguments climato-sceptiques les plus fréquemment rencontrées, et les analyserons, afin de déterminer s’il est plus rationnel d’accepter, de refuser ou de ne pas conclure quant à la réalité du RCA.

https://theierecosmique.com/2016/02/16/climato-scepticisme-et-deni-de-science/

À lire, c'est brillant!
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par moinsdewatt » 19/11/16, 12:49

La vigne française obligée de s'adapter aux bouleversements climatiques

Le Figaro le 18/11/16

Le champagne délocalisé en Grande-Bretagne ? Des cépages grecs implantés en France ? Le changement climatique oblige la viticulture française à préparer sérieusement l'avenir, après une année 2016 traumatisante sur le plan météo.

...............
Menace sur les AOC

Selon les experts, le réchauffement menace surtout les 360 AOC (appellations d'origine contrôlées) -label qui garantie l'origine d'un produit et un savoir-faire- qui font la renommée mondiale des vins français.

Corsetés par un cahier des charges (cépage, conduite de la vigne, vinification, goût, alcool) et une zone d'implantation stricts, ces vignobles ont peu de marge pour s'adapter.
"On est en train de parler de survie de certaines appellations", a prévenu cette semaine un responsable de l'Institut national des appellations d'origine (INAO), Jacques Gautier, lors d'une audition parlementaire à Paris.

Quatre scénarios pour assurer la pérennité de la vigne française ont été ainsi été élaborés par l'organisme public FranceAgriMer, l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) et l'INAO.
Dans le premier, "conservateur", tout reste en l'état, sauf l'irrigation qu'il s'agit d'améliorer. Il est viable au moins jusqu'en 2050 "si le réchauffement global n'excède pas 2 degrés", explique Jean-Marc Touzard, chercheur à l'INRA. Mais il aboutit à un vin différent, plus fort en alcool, dont on ignore s'il plaira au consommateur.

Assyrtiko et Chouchillon

"Si on va vers 4 ou 5 degrés de température de plus, la viticulture rentre dans un autre monde", ajoute l'expert: des cépages plus résistants devront être plantés tous les 15-20 ans au lieu de 50 actuellement.
Le deuxième scénario, "innovant", parie justement sur de nouveaux cépages et des pratiques oenologiques correctives pour désalcooliser, afin de maintenir le profil gustatif des vins. Donc de gros investissements.
Le troisième, "nomade", parie sur une liberté de plantation (plus en altitude, ou plus au nord) tout en promettant au consommateur de maintenir à l'identique le goût et l'alcoolisation. C'est celui qui bouscule le plus les AOC et le lien étroit qu'ils entretiennent avec leur terroir jalousement défendu.
La quatrième hypothèse, "libérale", prévoit l'ouverture des pratiques oenologiques et la libéralisation des plantations. Le vin se produirait alors certainement sous des marques, et perdrait l'unité de temps et de lieu qui fait la distinction des jus français.

La maison de champagne Taittinger a déjà acheté fin 2015 des terres dans le Kent (sud de l'Angleterre) pour y produire d'ici 7 ou 8 ans un vin effervescent haut de gamme.
Et 21 nouveaux cépages adaptés aux températures plus chaudes ou plus résistants aux maladies, dont le célèbre Assyrtiko cultivé sur le volcan écrasé de soleil de Santorin en Grèce, ou le Verdejo de Valladolid en Espagne, devraient bientôt recevoir un feu vert officiel pour être plantés en France, hors zones AOC.
De vieux cépages, récemment redécouverts, comme le chouchillon (Loire) ou l'Onchette (Isère), ont aussi été sélectionnés.

http://avis-vin.lefigaro.fr/magazine-vi ... limatiques
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par Terremoto » 21/11/16, 19:47

Enfin (ouille!) de quoi mettre à mal les arguments climatosceptiques fallacieux s'appuyant sur l'apparente augmentation de l'étendue des glaces autour le l'Antarctique:

Jusqu’à maintenant, la glace antarctique ne diminuait pas d’années en années. Elle avait même tendance à remonter à cause d’une multitude de facteurs locaux (climatiques et géographiques) qui accéléraient la formation de glaces maritimes autour du continent antarctique en hiver. La particularité géographique et climatique de l’Antarctique avait jusque là plus ou moins épargné les glaces de la région d’une vraie diminution tendancielle.

Mais cette année, même les glaces du pôle Sud semblent menacées. La quantité de glace dans cette région est largement en dessous des niveaux moyens des années de référence…
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http://e-rse.net/glace-arctique-antarctique-fonte-consequences-causes-23012/
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par Remundo » 21/11/16, 20:00

sur le même thème : le World Energy Outlook 2016...

La transition énergétique en marche... très lente : émissions annuelles de CO2 toujours en hausse

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Détails dans l'annonce sycomoréenne du 21/11/2016
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par moinsdewatt » 24/11/16, 21:04

Chaleur inédite sur l'Arctique, en plein "cercle vicieux"

AFP le 24/11/2016

La région Arctique aura connu cet automne des températures record et un recul sans précédent de la banquise, confrontée à un "cercle vicieux" qui s'annonce de plus en plus fréquent avec le réchauffement climatique.

Près de zéro degré Celsius au pôle Nord, soit 20° au-dessus de la moyenne !, a relevé à la mi-novembre l'Institut météorologique danois (DMI). Et sur ces quatre dernières semaines, le thermomètre est resté 9 à 12°C au-dessus de la normale.

Conséquence : une banquise au plus bas, dans une région dont le sort a un impact majeur sur l'ensemble de la planète et qui se réchauffe déjà habituellement deux fois plus vite que le reste du monde.

A la fin de l'été, l'étendue des glaces arctiques était déjà la 2e plus faible jamais enregistrée (4,14 millions de km2), après celle de 2012, selon le Centre de données sur la neige et la glace (NSIDC) américain.

En octobre, elle n'était remontée qu'à 6,4 millions de km2, soit un tiers de moins par rapport à la moyenne de 1981-2010 : la plus faible superficie pour cette saison depuis le début des relevés satellitaires en 1979 !

La climatologue Valérie Masson-Delmotte n'est pas surprise : "C'est un record remarquable. Il peut être lié aussi à l'aléa de la météo, mais c'est le type de choses auxquelles on s'attend de toute façon dans un climat qui se réchauffe".

A l'origine de cette pointe, des vents du sud et la chaleur des océans, auxquels s'ajoute cette année le courant cyclique El Nino.

Or le phénomène s'auto-entretient : la fonte de glace est une conséquence de la chaleur, mais elle en est aussi une cause.

"La banquise a un rôle d'isolant, qui empêche la chaleur de l'océan (-2° près du pôle) de passer vers l'atmosphère, préservant ainsi un air froid", explique la scientifique, co-présidente du GIEC. A l'inverse, "l'absence de glace favorise le transfert de chaleur de l'océan vers l'air. Cela fait partie des cercles vicieux" du climat.

- plus de banquise en été -

Chercheur au DMI, Martin Stendel insiste sur le réchauffement cumulé de l'océan ces années passées, sous l'effet du dérèglement du climat.

"Vu le réchauffement océanique, la reprise de la glace intervient de plus en plus tard et la fonte de plus en plus tôt", note-t-il. "De la glace ancienne disparaît. Elle n'a plus le temps de se reconstituer et de retrouver une épaisseur suffisante pour tenir l'été" (...) C'est "la spirale vers le bas".

Les chercheurs annoncent ainsi à moyen terme un océan Arctique libéré des glaces l'été, regagnant seulement une banquise fine l'hiver. Pour certains cela pourrait se produire dès 2030.

"Pour +2°C de réchauffement global, on s'attend à une situation de ce type-là, même si on ne sait pas encore quand", dit Mme Masson-Delmotte.

La communauté internationale s'est engagée à contenir le mercure mondial sous 2°C par rapport à avant la Révolution industrielle, en limitant les gaz à effet de serre (issus pour l'essentiel de l'usage du charbon, du gaz et du pétrole).

Le réchauffement généré par chaque tonne de CO2 émise (soit un vol New York-Paris pour un passager) entraîne la disparition de trois m2 de glace arctique, a récemment montré une étude.

Mais les engagements nationaux sont encore insuffisants.

Parmi les nombreux impacts du réchauffement, la seule fonte de la cryosphère arctique a des conséquences majeures.

La banquise régule la température mondiale par son "effet miroir" l'été, permettant, par la blancheur de sa surface, de renvoyer le rayonnement solaire dans l'atmosphère.

Son recul amplifie le réchauffement global, et l'accentue particulièrement sur les continents voisins.

La fonte a aussi des effets sur la densité de l'eau de mer, car ce rejet supplémentaire de sel "agit sur la formation des grands courants océaniques profonds", souligne Mme Masson-Delmotte.

"Tous ces effets sont intimement liés les uns aux autres", rappelle-t-elle, et appréhender l'impact du recul de la banquise sur la dynamique de l'atmosphère est devenue une priorité des scientifiques

http://www.boursorama.com/actualites/ch ... 545895d439
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par moinsdewatt » 30/12/16, 17:36

L’année 2016, en route pour le record de chaleur

La température devrait dépasser de 1,2 °C la moyenne préindustrielle, bien au-delà de celle de 2015.

C’est désormais une certitude. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a présenté, fin décembre, le bilan climatique provisoire de l’année écoulée et indiqué que, sur la foi de ses onze premiers mois, l’année 2016 sera bel et bien la plus chaude jamais observée depuis le début des mesures, voilà cent trente-sept ans. Le rapport définitif sera présenté début 2017, lorsque les températures de décembre auront été analysées. Mais quoiqu’il arrive en décembre, 2016 battra, et de très loin, le record de l’année 2015. Celle-ci avait elle-même battu celui de l’année précédente.


http://www.lemonde.fr/climat/article/20 ... 52612.html
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par moinsdewatt » 26/03/17, 15:09

Réchauffement climatique : la calotte glaciaire du Canada est condamnée

Il y a au Canada des vestiges des glaces éternelles datant de la dernière glaciation. Ceux-ci devraient disparaître d'ici 500 ans au plus tard, voire même dans 300 ans, selon des glaciologues, si rien n'est fait pour limiter le réchauffement climatique.

............
............
Ainsi, selon le glaciologue et géologue canadien Gifford Miller, on devrait de toute façon assister à la disparition de la plus ancienne glace du Canada, celle de la calotte de glace de Barnes, située sur l'île de Baffin. Elle est âgée de 20.000 ans. Sa fonte ne devrait pas faire beaucoup monter le niveau des océans mais elle sera symptomatique, par exemple, de la fonte de la calotte de glace bien plus importante du Groenland.

Les recherches montrent que la calotte de glace de Barnes est restée stable au moins durant les deux derniers millénaires. Mais en 2009, Miller a commencé à réaliser qu'elle avait notablement diminué en taille par rapport à des images satellitaires prises quelques décennies auparavant. C'est en développant un modèle pour comprendre et prédire l'effet du réchauffement climatique sur cette calotte qu'il en est arrivé à la conclusion qu'elle ne survivra pas au troisième millénaire. Ce modèle a été complété par des études de terrain qui ont montré que la calotte de Barnes disparaissait très rarement pendant des épisodes interglaciaires. Ainsi, pendant le quaternaire, elle n'a été réduite que trois fois à son étendue actuelle.

« Les données géologiques sont assez claires, a-t-il déclaré, la calotte ne disparaît presque jamais pendant les périodes interglaciaires. Le fait qu'elle soit en train de disparaître maintenant nous dit que nous sommes vraiment en dehors de ce que nous avons vécu depuis 2,5 millions d'années et que nous entrons dans un nouveau climat ».

http://www.futura-sciences.com/planete/ ... nee-66774/
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Re: Les derniers chiffres du réchauffement climatique




par moinsdewatt » 13/05/17, 21:32

Tous les indicateurs du réchauffement climatique sont au rouge
L’espoir de maintenir la hausse de la température moyenne sous la barre fatidique des 2 °C s’éloigne de plus en plus.


LE MONDE | 09.05.2017
.........................

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
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