Nouveau rapport du GIEC : on est parti pour 1000 ans !

[Ahmed]

Janic, tu opposes bizarrement altruisme et besoin "naturel" de l'individu de posséder. Il n'existe aucune naturalité à posséder quoi que ce soit et si l'on peut s'y méprendre, ce n'est que par une rétroprojection anachronique d'un fondement de la société actuelle. L'altruisme, quant à lui, ne peut exister qu'en présence de son contraire et peut s'assimiler au désir de vivre ensemble qui, elle, est une constante anthropologique, puisque l'homme est une espèce grégaire. De ce point de vue, l'individualisation est un phénomène récent et, pourrait-on dire, dégénératif, puisqu'adapté à une société très particulière et pas particulièrement vouée à perdurer, tu en conviendras...

[humus]

humus
tu es un bel exemple d'idéalisme et tant mieux! Mais nous vivons dans un monde réel où s'opposent des forces déséquilibrées entre l'altruisme et le besoin naturel de l'individu de posséder. A commencer par le langage; ma maison, ma voiture, ma femme, mes gosses,etc...c'est moi le chef du premier capitaliste de France!
Malheureusement le vrai bio des pionniers a été remplacé par du moins que bio par opportunisme parce que, pour l'instant, rapportant plus que le conventionnel pour les petites structures agricoles, leur permettant de survivre, mais pour combien de temps encore!
Et en face la très puissante industrie de la chimie de synthèse qui fait tout , par tous les moyens, pour discréditer, pour empêcher, le développement de cette alternative protégeant encore la vie en un combat de David contre Goliath dont l'issue est, par avance malheureusement, à l'avantage de Goliath!

Oui pour tout mais c'est là que l'humain au pouvoir, le (noble) politique au pouvoir pourrait et peut contrebalancer tout le pervers que tu viens de citer.
Le problème est que nous n'y croyons plus, trop matraqués que nous sommes par la lessiveuse libérale depuis toutes ces années.
Les plus jeunes ne connaissent que le libéralisme et les plus anciens ont oublié que ça peut être autrement ou ont perdu cet espoir.

[Ahmed]

Humus, tu écris:

Les plus jeunes ne connaissent que le libéralisme et les plus anciens ont oublié que ça peut être autrement ou ont perdu cet espoir.

Tu décris admirablement bien le fourvoiement de la gauche actuelle (enfin, ce qu'il en reste): l'ennemi c'est le néolibéralisme et l'urgence est d'en revenir au bon vieux temps du capitalisme (temporairement) distributif et dirigiste. Ce ne sont pourtant que des phases successives du capitalisme et l'époque keynésienne est révolue puisque la dynamique fonctionnelle s'est épuisée; l'étape actuelle est bel et bien celle de la perfusion et de la concurrence accrue pour un "niveau de vie" décroissant!

[humus]

Humus, tu écris:

Les plus jeunes ne connaissent que le libéralisme et les plus anciens ont oublié que ça peut être autrement ou ont perdu cet espoir.

Tu décris admirablement bien le fourvoiement de la gauche actuelle (enfin, ce qu'il en reste): l'ennemi c'est le néolibéralisme et l'urgence est d'en revenir au bon vieux temps du capitalisme (temporairement) distributif et dirigiste. Ce ne sont pourtant que des phases successives du capitalisme et l'époque keynésienne est révolue puisque la dynamique fonctionnelle s'est épuisée; l'étape actuelle est bel et bien celle de la perfusion et de la concurrence accrue pour un "niveau de vie" décroissant!

Non je décris (admirablement ? ) le fatalisme ambiant et l'impuissance perçue comme indépassable.
Ce que je dis passe pour utopie aux yeux de janic alors que ce n''est du simple bon sens.

Ce n'est pas comme le bon et le mauvais chasseur. ,Il y a la bonne gauche , celle qui est en train d'émerger, celle qui est bien plus radicale que la gauche a papa car les enjeux environnementaux sont compris. on retrouve cela chez Sandrine Rousseau (49% des verts...) et Jean-Luc Melenchon.
La nouveauté est de répondre aux enjeux, sans faire cas des règles implicites et explicites du système en place lorsqu'elle sont néfastes localement (libre échange, libéralisme, mondialisation, Europe etc..)
S'en suit la politique de l'exemple (comme quoi c'est possible), et la politique du fait accompli.

Nous ne nous révoltons pas assez.

[janic]

humus

Oui pour tout mais c'est là que l'humain au pouvoir, le (noble) politique au pouvoir pourrait et peut contrebalancer tout le pervers que tu viens de citer.

C'est justement là que se situe l'idéalisme malheureusement confronté à la réalité, ce qui ne doit pas empêcher celui-ci, il est même indispensable, mais il ne peut passer par le haut ( à savoir les politiciens)
Par exemple un végétalisme bio et écolo pourrait réduire drastiquement nombre de problèmes de nos sociétés de consommation, mais réunir ces 3 aspects c’est déjà une performance que peu sont enclins à appliquer et donc sans espoir de régler nombre de ces problèmes et ça ne peut venir d’en haut par contrainte.

Les plus jeunes ne connaissent que le libéralisme et les plus anciens ont oublié que ça peut être autrement ou ont perdu cet espoir.

C’est plutôt que les humains ont une courte vie qui ne peut réunir des siècles d’expériences et de vécus pour chaque individu. C’est donc la culture, les habitudes du moment qui l’emportent et ça ne peut changer brutalement, même s’il y a urgence en la matière, c’est l’avantage de l’âge de s’en rendre compte !
Donc que chaque colibri apporte sa propre goutte d'eau pour "éteindre" l'incendie de nos sociétés, chacun à sa manière.
utopie
Apprenez à prononcer
nom féminin
Idéal, vue politique ou sociale qui ne tient pas compte de la réalité.
l'utopie comme l'idéalisme sont nécessaires pour faire bouger les sociétés, mais pas par le haut des politiciens, mais par le bas dans les changements individuels. Sauf que c'est beaucoup, beaucoup plus lent, entre 3 et 4 générations c'est à dire quasiment sur un siècle, même s'il y a urgence.

[sen-no-sen]

(...)Il y a la bonne gauche , celle qui est en train d'émerger, celle qui est bien plus radicale que la gauche a papa car les enjeux environnementaux sont compris. on retrouve cela chez Sandrine Rousseau (49% des verts...) et Jean-Luc Melenchon.
La nouveauté est de répondre aux enjeux, sans faire cas des règles implicites et explicites du système en place lorsqu'elle sont néfastes localement (libre échange, libéralisme, mondialisation, Europe etc..)
S'en suit la politique de l'exemple (comme quoi c'est possible), et la politique du fait accompli.

La bonne gauche que tu cite est une mixture mêlant ultra gauche post moderniste,(c-a-d expurgé de sont idéal de lutte de classe,celui ci étant remplacé par l’intersectionnalité de l'idéologie Wok),le tout saupoudré de pseudo-écologie larmoyante et de capitalisme 2.0...comment dire,c'est un peu comme un chat qui court après sa queue.
On peut aisément démontré que toutes les idées défendues par ses "mouvements" sont en contradiction avec eux mêmes.
Un exemple:comment "augmenter la croissance par la consommation des ménages"(phrase de J.L Mélenchon)tout en diminuant notre empreinte carbone?Et cerise sur le gâteau en sortant du nucléaire tout cela en pleine crise énergétique?

[GuyGadeboisLeRetour]

"augmenter la croissance par la consommation des ménages" <<< Il y a de bonnes croissances: L'agriculture et les élevages Bio, le pastoralisme ovin et caprin, le "made in France" pour un tas de produits qui viennent exclusivement de Chine (ou d'ailleurs mais loin), etc, etc...

[gildas]

...et Mr Macron devrait imposer de grosses restrictions de circulation des véhicules.
Imposer le covoiturage, vélos, transports en commun,etc...

[Ahmed]

Humus, l'utopie est nécessaire pour s'opposer à celle, réelle, du capitalisme. La crise de ce dernier dont certains attendent la disparition sans rien faire, puisqu'elle est automatique, devraient s'interroger sur le monde qui y succédera: il n'y a aucune probabilité qu'il soit plus conforme à nos souhaits (toutes opinions confondues!). Il faut donc s'en occuper sérieusement et déjouer les pièges séduisants des altercapitalismes, qui n'ont pas plus d'avenir que le cadre dans lequel ils se déploient...

Gildas: si les voitures électriques sont promues, c'est, entre autres, pour pérenniser la possibilité d'un mode de transport qui maximise les coûts (financiers, mais aussi écologiques), donc aucun espoir de ce côté...

Guy, certaines fabrications sont rapatriées de Chine en ce moment, car l'automation permet des gains de productivité qui surpasse désormais le coût d'entretien d'un ouvrier asiatique...

[janic]

Guy, certaines fabrications sont rapatriées de Chine en ce moment, car l'automation permet des gains de productivité qui surpasse désormais le coût d'entretien d'un ouvrier asiatique...

c'est très juste, mais ce retour avec une automatisation accrue, ne fournit pas d'emploi en France, au contraire et les machines ne payent pas les cotisations de retraite.