Bonjour,
Effectivement, la phrase à laquelle je réagissais était :
Did67 a écrit :Pour le bois, c'est effectivement beaucoup plus disparate, car comme le dit Christophe, cela varie dans des proportions considérables. Donc les "moyennes" ne veulent pas dire gardn chose.
Ce qu'il y a de sûr, c'est que c'est ebaucoup plus polluant que le gaz ou le mazout (hormis le CO²).
Émettre une affirmation aussi générale que le bois, c'est "baucoup plus polluant que le gaz ou le mazout (hormis le CO²)", c'est préter le flanc à la critique, puisque qu'il suffit d'un contre-exemple pour montrer son invalidité.
En l'occurrence, tu prend n'importe quelle chaudière fuel de plus de 10ans, elle pollue plus qu'un poêle à granulés moderne à 92% de rendement.
Donc oui "
manifestement" cette affirmation est fausse.
De manière plus générale, le souffre du mazout et du gaz n'est jamais présent dans le bois. S'il est moins présent dans le gaz livré au public, c'est qu'il a été enlevé, et l'énergie perdue à cette occasion doit être comptée. Et pour le mazout, ils en ont aussi enlevé la plus grande partie...
Tu peux aussi regarder :
http://www.itebe.org/portail/affiche.asp?num=258&arbo=1http://tilloylezmarchiennes.free.fr/par ... u_bois.htmEnfin, tu as dû oublié de lire mon explication : je disais qu'il fallait parler de la pollution de chaque type de chaudière, en fonction de la part de bois qu'elle n'arrive pas à bruler, plutôt que du bois en général, surtout si tu ne distingues pas granulés (densité maitrisée et très faible humidité) et autres formes.
Did67 a écrit :Néanmoins, soyons précis :
- la combustion du bois (de la biomasse) est neutre en CO² ; presque (car il faut un peu d'énergie fossile grise pour le couper, le traiter, le transporter ; pour les pellets, éventuellement pour sécher en plus - cela peut se faire avec la biomasse : choisir son fournisseur)
Prend alors en compte l'énergie grise du mazout et du gaz, ne serait-ce que le transport... dois-je t'évoquer la pollution sans équivalent des bateaux de transports ? En supplément, les industries pétrolières en France seulement consomment par exemple 4TWH d'électricité ...
Il faut aussi prendre en compte, comme indiqué dans un post précédent, que le chauffage bois se substitue de manière durable à un consommation de combustible fossile ou nucléaire et constitue un gain net en CO2 et en énergie grise.
Et augmenter la part de chauffage biomasse fera diminuer le besoin d'investir dans de nouvelles centrales électriques, ce qui est un effet macroscopique et politique énorme.
Did67 a écrit :- il faut bien se situer dans un système stable ; bien sûr que le développement de la forêt va s'accompagner temporairement par un captage de CO² ; mais sur une forêt stable (en surface et en volume sur pied), ce stock est constant et le bois brulé libère le CO² capté au préalable... Le bois extrait est compnesé par la croissance.
Examine bien le processus, c'est le déstockage par la combustion qui est temporaire : tant que la surface de bois est constante ou en augmentation, le CO2 issu de combustion est déjà repris et compensé par la croissance naturelle, surtout si le cycle de coupe/traitement/stockage/livraison/combustion prend plus de 1 an.
En outre, comme indiqué plus haut, l'épandage des cendres permet de favoriser la croissance, ce que ne permettent pas les autres énergies fossiles.
Did67 a écrit :- tu as en partie raison sur la valorisation des déchets ligneux ; je dis en partie car tout de même, sauf cas très particulier (marécages), la dégradation naturelle des bois se fait de façon aérobie et dégage du CO² ; donc le bruler ou le laisser se décomposer (en surface), c'est kif kif du point de vue bilan C.
Ceci montre bien qu'il vaut mieux récupérer la chaleur plutôt que de bruler des combustibles fossiles à la place.
Mais ton affirmation sur la dégradation aérobie est fausse : à la déchetterie à coté de chez moi, c'est 17000t par an de déchets verts qui sont centralisés et compostés, en produisant force méthane et ammoniac non récupérés.
Or méthane et ammoniac sont nettement plus actifs que le CO2 pour l'effet de serre, donc bruler cette biomasse serait un gain net en gaz à effet de serre.
En outre, c'est quasiment 500kg par foyer, et je pense que moins de 50% des déchets verts sont ainsi récupérés. Avec une unité de granulation bois, la zone pourrait quasiment être autonome en énergie, avec un peu de thermique solaire en complément...
Did67 a écrit :- hormis le CO², la combustion du bois est plus polluante pour la majorité des autres émissions, tout simplement parce qu'il est plus difficile de bruler des molécules complexes solides que des molécules complexes liquies, qui le sont plus que le gaz (chimiquement assez pur)... Les températures de combustion sont plus basses...
Là encore, tu généralises sur le bois au lieu de parler des chaudières. Une chaudière moderne avec double combustion, et encore plus avec régulation précise de la quantité de combustible comme pour les granulés, fera mieux que n'importe quelle chaudière fuel sur les dérivés carbonés et azotés, sans même te rappeler le souffre...
Et si on travaille bien le filtrage de l'azote pour augmenter la proportion d'oxygène, en filtrant en plus les fumées avec condensation, on peut avoir nettement mieux sur les NOx et sur le rendement thermique.
Did67 a écrit :- cela dans le cas idéal (chaudières à pellets à pilotage électronique) ; cela empire très vite en cas de mauvaise combustion (régulation par "étouffement", absence de post-combustion, buches humides...). Là, pas besoin de "preuves". Les feux de cheminée sont le témoignage des dépôts ! Et ce qui ne se dépose pas se trouve dans l'atmosphère. On est d'accord.
Tu confirmes qu'il faut parler de la pollution des chaudières et de la non combustion, plutôt que généraliser au bois.
Did67 a écrit :Je pense personnellement être d'autant plus convaincant que j'essaye d'être objectif dans les arguments. Quand on me présente un système "idéal" (que des avantages, aucun inconvénient), je suis, personnellement toujours, les deux pieds sur le frein. "Trop beau pour être vrai !". J'ai la faiblesse de penser que beaucoup de gens sont comme ça.
Justement, alors, pourquoi affirmer que le mazout et le gaz sont idéaux et meilleurs que le bois ? C'est justement parce que j'ai pensé "Trop beau pour être vrai !" et que j'ai buché le sujet que j'arrive à la conclusion que c'est faux.