BaudouinLabrique a écrit :b) est consommé alors au prix plein, ce qui offre donc aux producteurs un bénéfice supplémentaire par rapport à la situation ou ce voisin aurait consommé 1 kWh produit classiquement ; en effet, « 1 kWh fourni par le soleil ? C'est 2,5 kWh [primaires] économisés par une centrale classique », notamment à cause des pertes dues au transport (source Apere) ; le kWh photovoltaïque consommé par le voisin n’est entaché de pratiquement aucune perte ;
Et vous répondez :
sicetaitsimple a écrit : b). C'est faux aussi: ce qui compte c'est le prix, partir sur des considérations d'énergie primaire n'a aucun sens pour ce cas précis. ;
Ce n’est pas exact, car l’économie sur l’énergie primaire et les pertes due aux transport que fait le producteur conventionnel d’électricité, il l’empoche lorsque le voisin consomme l’électricité photovoltaïque mais payée au prix plein.
sicetaitsimple a écrit : Et le voisin en question (et tous les autres) je pense qu'il va bien être chargé sur sa facture par le financement des certificats verts (mais je connais pas en détail le mécanisme en Belgique)
En Belgique francophone c’est 50€ par an sachant qu’en plus le voisin paye son électricité nettement moins chère que s’il n’y avait pas eud e production photovoltaïque :
- Baisse progressive et inéluctable du prix de vente de l’électricité : c'est en fait grâce à la production verte qui profite aussi aux non-prosumers. D'ailleurs, "La nouvelle année [2018] a débuté avec des prix de l'électricité NEGATIFS ! ", mais on ne vous en fera pas bénéficier sur votre facture ! De plus, actuellement, produire fossile est plus cher que produire vert ; c’est un incitant incompressible à l’abandon de tout ce qui n’est pas production verte, en ce y compris la production nucléaire qui n’est pas verte contrairement aux idées reçues : « "Le nucléaire, énergie décarbonée", c'est FAUX : des études sérieuses montrent que le nucléaire produit en moyenne 66 g de CO2 par kWh produit [...] ». (Suivant l'observation pertinente du très sérieux site Médiapart).
En prime voici les avantages pour les non-prosumers :
- Pollutions et effet de serre : chaque fois que le soleil luit, il y a automatiquement un frein à la production de particules fines et à la progression de l’effet de serre, GRACE aux prosumers, qui contribuent donc à la santé de tous et en y étant allés en plus de leurs deniers ! On a démontré que depuis 2005, « l'augmentation de la production d'électricité renouvelable non-hydraulique (majoritairement éolienne et photovoltaïque) a permis une baisse de près de 25 % de l'usage des combustibles fossiles dans la production électrique ». (Source).
- Les prosumers permettent à la Belgique d’atteindre ses engagements pour atteindre le quota d’énergies vertes dans la production d’électricité, tel que la CEE l’a dicté. Des sanctions financières lourdes sont prévues en cas de non-respect et c'est donc ce que permettent d'éviter les prosumers, ce qui profite aussi aux non-prosumers.
(Pour les liens internes cf. cette page)
- « Les opposants au Pacte énergétique belge [entre autres la N-VA] réclament des chiffres sur les coûts d’une transition 100% renouvelables d’ici 2050. Or l’actuelle dynamique des prix démontre que les productions renouvelables sont – ou seront d’ici 2 ans – plus compétitives que les productions classiques. » (Renouvelle)
En fait, le phénomène s'est accéléré dernièrement : non seulement le prix de la production d'électricité (Belgique) a baissé grâce à l'éolien et au photovoltaïque, mais en plus, « l’année 2017 a été marquée par une chute spectaculaire des coûts de production de l’électricité photovoltaïque et éolienne. Une compétitivité qui dépasse désormais les productions d’énergie traditionnelles ». (Analyse chiffrée : 2017 ou la victoire économique du solaire et de l’éolien).
Tous ces avantages ne sont que très peu compensés par les fameux 50€ de surcharge annuelle pour le non-prosumer. Rappel, quand on a introduit l’électricité d’origine nucléaire, la TOTALITE de l’investissement a été payé par les consommateurs et qui n’ont en rien rouspété, alors qu’ici ils ne supporte qu’une infime partie du coût de la transition énergétique