Christophe a écrit :En voyant cette courbe on se demande bien pkoi y a pas plus de chaudières à pellets installées en France...
Je constate surtout que le prix des pellets ne s'aligne pas mécaniquement sur celui de l'équivalent "mazout".
Il y a moins d'un an, nous avions eu des discussions sur ce site à ce sujet. Certains affirmaient que les marchands de pellets allaient s'aligner et que finalement, cela ne servait à rien de "basculer". Pour m'être équipé avec une chaudière à pellets en janvier, je peux vous dire que je suis ravi !
Les marchands de pellets (allemands en tout cas) ne sont pas de si gros opportunistes que ça. On est dans l'économique, (et non le militant ou le solidaire) : ils font surement de substanciels bénéfices (sinon, la capacité de production ne se développerait pas). Mais ils ne vont pas jusqu'à s'aligner à 80 % du prix du mazout (et se faire des couilles en or - expression consacrée, même si elle est un peu grossière). La preuve : la courbe (remarquablement stable, mis à part une période de tension début 2007).
Ceci dit :
1) Personne ne peut dire de quoi demain sera fait. Même si avant de signer pour l'achat d'une chaudière à pellets, on aimerait être sûr. Et que les "vendeurs" de gaz se font un malin plaisir de déstabiliser ceux qui hésitent. Je connais deux personnes qui avaient entamé la démarche et finalement, ont laissé tomber...
2) Si tout le monde bascule, c'est sûr qu'on manquera de pellets et que les pris dépasseront peut-être ceux du mazout !
3) Ce n'est pas demain la veille, car on ne remplace pas une chaudière d'un claquement de doigt. Dans certaines habitations (collectif avec chauffage individuel) ce n'est pas facile.
4) Avec un quart de son territoire couvert de forêts, la France a un beau gisement. Une famille, c'est 5 tonnes de pellets par an ; c'est une demi-douzaine de gros arbres (un ha, c'est une cinquantaine d'arbres) ; c'est environ la croissance naturelle d'un ha de forêt par an - car pour raisonner développement durable, il faudrait raisonner en "croissance" et non en stock ("arbres sur pied") (tous ces chiffres à la louche, pour situer les débats).