Christophe a écrit :Sauf que 4 ou 5 de COPA (COP Annualisé) c'est quand même extrêmement rare (sauf peut être en datacenter ou matériel industriel avec cycles bi ou tri étagés)...
Une PAC de chauffage de particulier a plutôt un COPA compris entre 2 et 3 (quand l'installation est bien faite et dimensionnée)...donc à la limite des 2.58 kWh primaires qu'il faut dépenser pour faire 1 kWh électrique.
Attention dans certains cas il est possible de même chuter sous les 1 de COP (manque de gaz par exemple, froid intense, évaporateur givré...)...donc la facture est pire qu'avec les convecteurs...Certains pigeons se sont fait avoir par des commerciaux peu scrupuleux...
Par contre un gros avantage des PAC c'est de pouvoir être couplée à de l'électricité renouvelable mais peu de gens ont les moyens d'investir à la fois dans une PAC et dans des panneaux solaires photovoltaïque qui permettent d'alimenter à disons 80% cette PAC...(40 000€ d'investissement)Comme tu en utilises depuis des années, as tu une idée de ton COP voir COPA?
Mon expérience des PAC se limite a une petite clim réversible et j'ai effectivement mesuré 5 de COP mais c'était en été dans les meilleures conditions, voir méthode (empirique mais assez fiable je pense) ici:
energies-fossiles-nucleaire/mesure-cop-reel-climatisation-reversible-airton-inverter-t12642.htmlhttps://www.econologie.com/essais-calcu ... le-airton/
Oups... J'avais pas lu ce post...
1- les pac de dernière génération (déjà 2 ou 3 ans) ont toute des SCOP (équivalent COPA normalisé) entre 4 et 5... Ce n'est plus du matériel exceptionnel, mais des pac cumulant compresseur rotatif, fluide récent, technique inverter, et processus de réinjection de fluide en cours de cycle. Les pionniers de la technique étaient les japonais (Mitsubishi, Hitachi, Panasonic), mais toutes les marques s'y sont mises, tant les avantages étaient importants. Certes, ce sont des mesures de labo, donc assez théoriques, mais dans les maisons actuelles (rt2012), les planchers chauffants fonctionnent à si basse température que cela compense la classique différence entre théorique et pratique... Le bi ou tri-étagé a plutôt des COP inférieurs (la limitation est liée au rendement de Carnot, lié en l'occurrence au Delta T).
2- chuter en dessous de 1 est impossible, mais s'il manque du gaz, c'est que la pac est en panne (mais on ne chute pas en dessous de 1). Quant aux commerciaux peu scrupuleux, ils sévissent partout, y compris dans le photovoltaïque ou l'éolien.
3- en pratique, chaque français est susceptible d'avoir de l'électricité renouvelable, il suffit de signer un contrat adéquat (même avec EDF ou Total aujourd'hui). L'investissement est nul dans cette échéance. Ceci dit, je n'adhère pas à cette distinction, non pertinente à mon avis; je préfère, et de loin, parler d'énergie carbonée, ou non, ou non émettrice de GES... Mais c'est un autre débat...
4- Mesurer un COP, a fortiori un COPA, est tout à fait hors de portée d'un amateur, même très bien outillé. Par contre, le CSTB se charge de certifier, après mesures, l'essentiel des pac du marché; les résultats peuvent être consultés sur le site "certita". Je n'ai donc fait qu'évaluer, à partir de ces résultats, le COP de ma pac (c'est relativement facile pour une pac eau-eau) et de ses accessoires; elle est déjà ancienne et j'arrive à 3,3-3,5 . Cela colle à peu près avec mes factures d'électricité. Mais ça reste du travail grossier...
5-un COP de 5 en climatisation me semble hautement improbable: pour le chauffage, la puissance électrique s'ajoute à la puissance thermique, donc on la récupère, tandis qu'en clim, la puissance électrique doit se déduire de la puissance transférée; donc si le cop en chauffage est de 5, le "cop" en clim sera de 3... En clim, on n'utilise pas le concept de COP mais celui de EER (Energy Efficiency Rating) qui n'a rien à voir avec le COP.
p.s. Pour moi, l'énergie nucléaire n'est pas une énergie fossile (voir dico); c'est une énergie naturelle fatale: les matériaux radioactifs, naturels, continueront de se désintégrer que l'on s'en serve ou non; de toutes façons, uranium et thorium continueront d'émettre des rayonnements et évolueront vers des éléments stables... autant que l'on se serve de l'énergie qu'ils dégagent...