Alain G a écrit :Tu n'a pas à m'expliqué en long et en large comment ça fonctionne car j'ai une très bonne idée, dis moi seulement quel améliorations ont étés apportés lors du remplacement du mode Adaptif.
Quand même, c'était promis !
1) L'intérêt des pellets
En très résumé : bois = combustible neutre en CO² fossile mais combustion moins propre que le gaz ou le fuel ; beaucoup moins propre si humide, si combustion mal régulée et ... astreignant (comparativement au fuel ou gaz).
Le pellets étant sec, brule mieux et étant fluide, s'automatise intégralement.
Le pilotage électronique des chaudières du top ten permet d'atteindre un compromis très acceptable en terme de neutralité CO² + automatisme + propreté de la combustion à toutes les allures (atteint à l'aise les normes les plus strictes édictées pour l'avenir dans les pays les plus strictes - Allemagne par ex). Au prix d'une platine électronique complexe, qui gère amenée des pellets, injection de l'air de combustion et extraction des fumées (en fonction de plusieurs sondes : températures, niveau de chaleur stockée - modulation permanente de la puissance)...
2) Mais un combustible comme le pellets ne s'allume ni ne s'éteint en quelques secondes.
D'où quelques contraintes : avoir des cyles suffisamment long (donc stocker l'énergie lorsqu'il fait pas suffisamment froid - la moitié d'une saison de chauffe chez nous, avec nos climats pas très rigoureux !).
Egalement d'adapter autant que faire se peut, l'allure de la chaudière au besoin de la maison : cela s'appelle la mdoulation, autant que possible en maintenant rendement et taux d'émissions faible...
Donc la platine comprend déjà un certain nombre de paramètres modifiables.
Mais aussi, pour éviter les corrosions, faire en sorte que les chaudières ne descendent jamais sous 60 ° (sous 55° C, la condensation commence à cause de la vapeur d'eau dégagée par la combustion). Et condensation dans la chauidère = corrosion !
3) On a donc d'une part une machine qui produit de l'eau chaude entre deux extrêmes (63 à 76 ° approximativement).
Mais les besoins de la maison, eux, dépendent de la température extérieure, de l'isolation et de la température intérieure. Pour maintenir la température.
Très exactement, et mathématiquement, la quantité de calories qu'on doit injecter dans une maison dépend de la différence de température intérieur / extérieur.
D'où l'idée, folle selon certains, de mettre en place une régulation qui soit basée sur ce paramètre (écart de temp) : plus il fait froid dehors, et plus l'eau est envoyée à température élevée pour compenser exactement les pertes. D'où la sonde externe.
La température dépend évidemment des "fuites" (isolation) et des émetteurs (surface et qualité des radiateurs ou des planchers). D'où le fait que la courbe dépend de chaque maison même si en gros, on peut savoir dans quels ordres de grandeur on se situe.
La temp "juste nécessaire" est réalisée par une V3V motorisée, qui ajoute juste ce qu'il faut d'eau chaude prélevée dans la chaudière à l'eau de retour, nécessairement refroidie par l'métteur (radiateurs ou planchers).
Plus il fait froid, et plus l'eau chaude est prélevée rapidement...
Par ailleurs, cette régulation va "couper" tout prélèvement, le temps que la chaudière ait réchauffé l'eau si on approche des 60 ° fatidiques. Pour protéger la chaudière contre la corrosion.
Voilà pourquoi toutes les bonnes chaudières à pellets ont une régulation par "loi d'eau" ou "courbe de chauffe" (régulation 3V3 motorisée + sonde extérieure) : cela permet a) de dissocier le cycle de réchauffement de l'eau pour l'optimiser quelque soit la demande climatique de la maison - la platine s'occupe d'optimiser le feu et pas du tout de la temp de la maison ! - et b) d'assurer la protection de la chaudière contre les condensations / corrosions...
Ce système permet notamment de gérer les planchers chauffants (circuit en basse température) tout en ayant la réserve d'eau à température plus élevée (anti-corrosion toujours).
Il a des incovénients : dans son principe, il ne tient absolument pas compte des apports autres que ceux effectués par le chauffage !
D'où la nécessité dans ce cas (soleil, poêle, etc...), d'adjoindre une sonde intérieure (environ 50 €) pour corriger la régulation, avec un facteur de correction paramétrable. Si du soleil rentre dans la maison, la temp effective sera plus élevée que celle prévue. La sonde d'ambiance va donc corriger le calcul en enlevant quelques degrés au niveau de la temp de départ et tout va rentrer dans l'ordre.
Autre inconvénient, largement évoqué, il faut étalonner (une fois pour toutes) sa courbe de chauffe ! Tu parles d'un drame !
Ce système est indispensable avec des planchers chauffants : l'inertie est alors telle que si on règlait par sonde intérieure seule, on aurait des oscillations phénoménales. L'eau va être envoyée très chaude pendant 1 ou 2 heures, le temps que la chaleur traverse la dalle : la sonde constaterait qu'il fait trop froid ! Une fois que la consigne est atteinte, la dalle va continuer à dégager la chaleur accumulée et on va avoir une surchauffe. Et ainsi de suite. La régul aura toujours du retard là où la sonde extérieure anticipe : "la temp ext baisse, on n'a encore rien ressenti à l'intérieur vu l'inertie, mais je commence tout de suite à baisser la temp de départ de l'eau... " Et tout s'équilibre. Donc on n'attient jamais la surchauffe...
C'est un système comme les autres avec des radiateurs, très réactifs, où une régulation par sonde intérieure est tout à fait possible (sauf le problème de protection de la chaudière). Mais la régulation 3V marche aussi. On ne joue pas sur le débit, mais la température de l'eau. Par rapport à des robinets thermostatiques, le principal avantage c'est qu'on n'a besoin de toucher à rien pour réaliser un abaissement noctune programmé : la temp de l'eau baisse dans tout le circuit et dans toutes les pièces, la températrure va baisser. Puis remonter le lendemain avant l'heure du lever ! Alors qu'avec des thermostatiques, c'est le tour de toutes les pièces et le matin, il faut d'abord se cailler avant que cela ne remonte....
Voilà posé le débat de la régulation, de la courbe de chauffe, sonde d'mabiance.
On peut en discuter.
A ne pas confondre avec plein d'autres paramétrages qui font que les chaudières dont on parle sont paramétrables "en tous sens" afin de s'adapter à toutes les situations immaginables : radiateurs ou planchers chauffants, avec ou sans tampon, avec ou sans complément solaire, avec ou sans préparaton de l'eau chaude, avant ou sans chauffe-eau solaire...
Donc sur les fils, tu me verras autant jouer sur un de ces paramètres que sur la régul du chauffage proprement dite.
A chaque fois, tout un ensemble de choses sont paramétrables.
C'est dans le même boitier dit "régul", mais il s'agit de bien plus.
Dommage que cela ne soit pas mieux maîtrisé par certains soi-disant "professionnels" voire "techniciens"...
Ce qui ouvre la porte à certains pour nous les briser sans même essayer de comprendre.
Si tu tiens compte en plus que dans nos climats - très tempérés par rapport à ce que tu connais - et que dans nos pays beaucoup plus dépendants des hydrocarbures (disons qu'ils sont de longue dates beaucoup plus taxés que chez vous), la condensation est une option à ne pas négliger (car potentiellement rentable), l'ensemble système "basse température" (planchers ou radiateurs adaptés) avec des retours "froids" (moins de 30 °) et régulation par V3V motorsiée / sonde extérieure permet de "gratter" environ 10 % de rendement, à condition de gérer ce retour froid (donc V3V motorisée et sonde extérieure - sauf pour l gaz, où une grande intermittence est possible). Cela explique qu'il connait un certain succès.
Donc ce type de régulation, sans être "obligatoire", a une certaine pertinence même pour les chaudières à gaz ou au fuel.
Sur le gaz cependant, la régulation par modulation de la flamme ou par de cycles très courts est une alternative. Inenvisageable sur les chaudières à pellets.
Donc pour résumer :
a) je suis très content d'avoir opté pour les pellets (donc la neutralité en CO² fossile) et ainsi de contribuer à réduire le réchauffement climatique ; c'est le regard que jetteront mes enfant sur mon cercuile qui m'importe, pas les gesticulations de certains...
b) et même j'ai essayé d'aller au maximum des possibilités techniques possibles fin 2007, puisque j'ai choisi une chaudière à pellets à condensation - assez rare (même si le condenseur ne sera peut-être pas vraiment rentable ; je gagne environ 8 % de consommation - même une ressource renouvelable ne doit pas, selon moi, être gaspillée).
c) pour cela j'ai besoin d'une chaudière complexe, qui pilote à la fois la combustion des pellets de manière entièrement automatique (comme pour le fuel, j'appuie sur un bouton) et régule mon plancher chauffant... et de manière aussi propre que possible (propreté voisine des chauidères à fuel, le CO² en moins).
d) et tu comprendras pourquoi je m'agace de la répétition stupide (car inappropriée) du message "ma chaudière à gaz de 25 ans"...
A supposer que je me sois trompé dans mon choix - ce qui n'est pas le cas ; je laisse aux usagers des carburants fossiles assumer leurs choix - penses-tu que je pourrais bazarder ma chaudière comme ça ? Donc à quoi bon nous "harceler" maintenant qu'on essaye de faire du mieux ?????
Donc qu'on nous laisse tranquilement assumer notre choix et paramétrer au mieux nos engins (la mienne, cela fait plus d'un an et demi que je n'ai pas touché, sauf un nettoyage sommaire à l'automne en attendant la maintenance et sauf vider le cendrier).
Aujoud'hui, sauf agacement que j'espère passager, j'ai plaisir à partager mon expérience entre gens intellectuellement honnêtes. La preuve, cette réponse !!![je tape avec deux doigts : depuis plus d'une heure !]