Au niveau individuel, le problème est vite résolu avec de petits boitiers qui s'appellent des délesteurs...
Des que la conso de la maison dépasse la puissance souscrite, les appareils définis au préalable sont transitoirement coupés, sans que cela ne disjoncte.
Voir, par exemple :
http://www.hager.fr/professionnels/prod ... /18565.htm
La gestion d'un "smart grid", c'est tout à fait autre chose !!!
Actuellement, le fournisseur doit être capable d'assurer la somme de toutes les puissances individuelles, sur une zone donnée, par sécurité, même si peu de gens sont au taquet ! Dans un quartier où il y a 100 maisons ayant souscrit 9 kW chacune, la ligne qui amène l'électricité doit supporter 900 kW.
Et c'est la gestion "statistique" de la somme des besoins variables qui est le problème si on veut établir un "smart grid".
En sachant qu'en électricité, si on dépasse les bornes, cela "saute" !!! Même si l'évènement n'avait qu'une faible chance de se produire, c'est un "risque" qu'un fournisseur ne prend pas !
Ce n'est pas qu'une question de "logiciel" : c'est comment rapprocher l'offre (ou la production) de la "demande", sur une zone donnée (un quartier par ex), comment différer l'un ou l'autre (en sachant qu'en économie libérale, les "clients" ne supportent pas d'être "commandés")..
Outre le "logiciel", cela passe à mon avis par une "offre tarifaire" qui soit incitative + un "retour d'information" en temps réel (par ex un prix "zone rouge" mais aussi un "voyant" = "Attention zone rouge, cela va vous coûter plus cher"...
Idem pour les producteurs. J'ai décrit ailleurs la projet de station de méthanisation / cogénération dans lequel je suis engagé. Actuellement, le tarif est fixe tout au long de la journée, tout au long de l'année. Il eut été facile d'imaginer que les cuves de stockage de biométhane soient deux fois plus voluminueses, qu'on ait deux groupes électrogènes au lieu d'un, pour un surcoût très faible. Cela permettrait de mettre tout à l'arrêt en pleine nuit ou en plein jour ensoleillé quand il n'y a que peu de demande et de mettre les bouchées doubles question cogénération aux heures de demande de pointe. Moyennant un petit suplément de l'ordre de 10 %, l'affaire était rentable pour le producteur. Là, sans différenciation, on n'a pas intérêt, donc on injecte 24 h sur 24 !
[Et par ailleurs, on fait des recherches à prix d'or pour savoir comment stocker l'énergie solaire, sans voir que le biométhane est naturellement une énergie stockable !!! Allez comprendre !]