"Les changements climatiques rendent les vignes de plus en plus vulnérables". Inquiets des conséquences du réchauffement de la planète, plus de 50 viticulteurs, grands chefs cuisiniers, sommeliers, oenologues et Greenpeace jugent les vins français "en danger" et appellent le gouvernement français à agir pour parvenir à un accord lors de la conférence des Nations unies à Copenhague en décembre prochain.
"Ensemble, nous appelons le président de la République et le ministre de l'Environnement du premier pays de culture viticole au monde à l'exemplarité dans le cadre des négociations de Copenhague", déclarent les signataires de cet appel publié dans "Le Monde" daté de mercredi.
Selon eux, la conférence de Copenhague, "qui scellera l'avenir de l'humanité", doit déboucher sur "un accord ambitieux engageant les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici à 2020 et instaurant des mécanismes solides d'aide aux pays en développement".
Car, selon ces professionnels et défenseurs de l'environnement, "les changements climatiques rendent les vignes de plus en plus vulnérables". "Si rien n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les vignes se déplaceront de 1.000km au-delà de leur limite traditionnelle d'ici à la fin du siècle: la viticulture sera confrontée à une remise en cause radicale", estiment-ils, jugeant que "les terroirs ne survivront pas".
Pour enrayer "cette spirale destructrice" qui voit les vins français caractérisés par "des teneurs en alcool plus marquées, des gammes aromatiques trop ensoleillées et des textures plus denses", les signataires de l'appel estiment qu'il leur faut également agir "maintenant", alors que la France est aujourd'hui le premier producteur de vin au monde, devant l'Italie et l'Espagne, ses vignobles couvrant environ 1,6% du territoire.
"Agir dans nos vignes et nos caves, c'est d'abord orienter en profondeur nos pratiques viticoles vers le respect de la faune, macro ou microscopique, et de la flore aérienne et souterraine", expliquent-ils. "Généralisées, ces pratiques contribueront à la préservation de la biodiversité et au renforcement de nos terroirs", soulignent ces professionnels, qui se déclarent "mobilisés". AP
Ne nous trompons pas: ils paniquent parce que le vin belge va détrôner les productions françaises !