Christophe a écrit:
D'un autre coté c'est le consommateur qui est fondamentalement responsable car il veut des prix toujours plus bas...
Ce n'est qu'une apparence pour deux raisons:
1- Une entreprise, à partir du moment où elle a une stature industrielle suffisante, va généralement axer sa stratégie sur deux points principaux: innovation et gain de productivité.
Dans une première phase, l'innovation (réelle ou symbolique, peu importe) lui assure une avance concurrentielle qui lui permet un prix de vente élevé et donc un amortissement rapide de son investissement en R&D et en pub (du moins en cas de succès!); le facteur limitant d'une entreprise est le nombre d'acheteurs potentiel: il est donc impératif, après cette première étape de diminuer le prix de revient par un accroissement de la productivité*, ce qui a pour effet d'élargir mécaniquement la clientèle vers des catégories sociales moins fortunées. C'est une condition
sine qua none de l'augmentation du profit.
2- C'est pourquoi, fort logiquement, la politique de "communication" de l'entreprise (qui se trouve en concurrence avec d'autres [généralement, hors situation monopolistique]) mettra l'accent moins sur le produit que sur le prix (ex: le slogan Carouf, c'est le prix!) afin de conditionner l'acheteur a détourner son attention du contenu d'une marchandise toujours plus pauvre (valeur d'usage) au profit de sa simple valeur d'échange.
Il s'agit enfin de lui occulter le fait que dans ce process industriel cette marchandise est réduite à la stricte valeur d'usage minimale lui permettant, quant même, de remplir sa fonction fondamentale: être échangeable pour réaliser un profit .
On ne peux donc pas s'étonner si la "volonté" du consommateur va dans le sens des intérêts des industriels ou des grands distributeurs.
*ou/et une pression à la baisse sur les salaires ou les sous-traitants/fournisseurs.