janic...Je ne sais pas par quel bout commencer, je suis en désaccord sur trop de points de ton approche...
je ne désire pas un accord, mais juste rectifier des idées fausses répandues par les médias aux ordres de l’agro business.
- "L'inadaptation" du corps humain à la consommation de protéines animales est très controversée.
Ce n’est pas une question de point de vue théorique, mais de physiologie et d’anatomie comparée. C’est comme si on disait que "L'inadaptation" des bovins à la consommation de protéines animales est très controversée. Personne n’y croirait malgré la tentative faite et dont les résultats n’ont pas été probants et pourquoi ? Parce que, à l’école, on apprend aux enfants que l’anatomie et la physiologie des bovins est végétalienne, par contre (si tu as des ouvrages sur le sujet tu peux le vérifier) l’affirmation de l’humain omni s’appuie sur la culture et non sur l’anatomo-biologie. Pourquoi ?
A l'opposé, végétalisme et carences alimentaires sont souvent évoqués...
Bien sûr ! Aucun système appliqué à l’individu n’est parfait à cause de l’hérédité, du mode de vie, du mode alimentaire, etc… donc on peut trouver ici et là quelques cas de carences. Mais il faut les comparer aux autres couches de population et le bilan est plutôt favorable aux VG (et encore il y a maintes formes de VG, trop long à développer ici)
Donc plutôt que de se fier à des médias incompétents et en mal de papier à pondre : pourquoi ne pas vérifier, auprès d’un maximum de personnes concernées et vivant réellement ce mode de vie, ce qu’il en est ? Il y a des forums (par exemple Vegeweb qui est un des plus consulté, par exemple) où chacun s’y exprime (presque ) librement et qui vaut mieux que des on dit et des présupposés.
- D'un point de vue planétaire, le bétail et l'alimentation carnée sont incontournables pour des questions de survie (saisonnalité des ressources végétales) et représentent la seule solution locale de survie et de stockage des ressources alimentaires (fourrage).
Ce n’est que partiellement vrai car, hormis quelques cas extrêmes, la végétation offre plus de produits que la bidoche et une bonne partie pousse en hiver et une autre partie peut faire l’objet de conservation sêche ou transformée.
- Des alternatives alimentaires comme les insectes, pratiquées dans bien des pays sont aussi crédibles et logiques (utilisations de ressources locales).
Là aussi ce n’est que local et effectivement pour certaines populations c’est un moyen de survie. Mais ce n’est pas applicable à l’ensemble de l’humanité et encore moins aux sociétés « modernes » européo-américaines (en ce qui nous concerne) car ce sont ces dernières populations qui sont les plus grosses consommatrices de bidoche.
- Quand j'évoquais les poules élevées au fond du jardin nourries avec des épluchures, il va de soi que ces épluchures provenaient des légumes cultivés dans le jardin à coté du poulailler. On considère qu'un jardin bien géré de 10m sur 10m suffit aux besoins d'une personne...
Mais là encore,tu cites un comportement à la marge du reste de la société. Le sujet omni ou vg concerne la totalité de la population mondiale car c’est la comportement alimentaire de celle-ci pour les années à venir qui décidera ou pas de l’avenir alimentaire et du même coup de la survie de l’humanité.
- Je suis désolé de te contredire sur l'origine des produits BIO, la production Française est très inférieure à la demande, pour ne pas dire ridicule...
C’est très juste et je dirais heureusement et malheureusement en même temps.
Heureusement car cela concerne avant tout une réelle prise de conscience et non une mode qui ne dure que le temps de celle-ci. Malheureusement car la survie des populations en dépend, l’empoisonnement des terres et ses conséquences sur les consommateurs humains ou non sont dramatiques.
La majorité des produits que nous consommons sont même produits hors d'Europe et je ne parle pas de leur exotisme comme le Quinoa, le soja et autres.
a) produits hors d'Europe: cela concerne essentiellement les supermarchés qui ne voient dans le bio qu'un secteur économique futur à exploiter mais qui ne prend pas en considération la santé réelle des consommateurs, mais qui cherche seulement à vendre des produits de meilleure qualité supposée à des prix bas (ce qui est antinomique)
b) quinoa, soja etc...: Là aussi ce sont des produits à la marge qui ne représentent qu’une infime partie du volume alimentaire quotidien. On peut comparer cela au chocolat, au café, au thé et autres produits exotiques consommés par la population.
Pour mon cas, nous consommons peut être un paquet de 500g de quinoa par mois à deux et très, très exceptionnellement du soja ( je ne partage pas du tout cette obsession de la protéine qu'il faut absolument consommer en remplacement de la bidoche)
Quand il y a eu le scandale du lait contaminé provenant de Chine, des marques Allemandes réputées de produits BIO ont dû retirer des produits lactés du marché car ils ne faisaient plus face à la demande et s'étaient approvisionnés auprès de producteurs Brésiliens qui en rupture s'étaient eux-même approvisionnés en... Chine.
C’est tout le problème, que j’ai déjà évoqué, de l’officialisation du bio qui a perdu en exigence pour s’ouvrir à plus de producteurs moins tatillons sur la qualité réelle et finale du produit. D’où cette ruée sur le BIO comme facteur de meilleure qualité et de ses déviances. Mais c’est comme en politique, en économie, en n’importe quel secteur où des humains interviennent et sont concernés. Ce n’est pas parce que quelques pommes sont pourries que tout le panier est à jeter.
Bref, en alimentation comme ailleurs, il y a des choix à faire mais surtout des compromis...
C'est, bien sûr, une question de choix de vie où certains points mineurs peuvent se satisfaire de compromis et d'autres points où la compromission est la pire des choses.
PS: Je ne vais pas suivre ce sujet car je manque de temps pour d'autres activités qui me tiennent à cœur. Désolé, mais il faut que je fasse des choix...
C’est deja bien d'avoir eut la patience d'échanger jusque là. Ce que je trouve surtout dommage c’est cette reprise pour argent comptant de la littérature médiatique sans vérification sur l’honnêteté de ses sources et surtout sans le vérifier auprès des seules personnes compétentes, à savoir ceux et celles qui le vivent au quotidien. J’espère juste que ces quelques mises au point auront aidé les lecteurs à la réflexion personnelle.