C'est d'autant plus marrant ( ) qu'il y a un demi siècle, il y avait un large consensus scientifique contre. Comme quoi les consensus ça va et ça vient au gré du vent.
Encore une fois, tu confonds le gout du consommateur pour les céréales raffinées
Ce que tu confonds, toi, c’est la culture et ses circonstances. Le fameux goût pour les céréales raffinées en question, n’est qu’une réaction au pain de guerre que tu n’es pas assez vieux pour avoir connu et qui était fait avec ce qui tombait sous la main et donc généralement infect, mais lorsqu’il n’y arien d’autre à manger, l’infect c’est mieux que rien du tout.
Par réaction, l’industrialisation des minoteries a permis de produire, en grandes quantités, cette farine fortement blutée qui paraissait être de la brioche en comparaison , puis elle est devenue le produit standard avec la baguette principalement, le béret et la cigarette.( qui symbolisent le français moyen pour les humoristes)
Or il se trouve que j’ai tenu un commerce où je vendais du vrai pain complet et celui-ci avait un énorme succès tellement il était bon, mais ne venaient que rarement, exceptionnellement, des personnes ayant vécu la guerre et ses restrictions. Un traumatisme ça ne disparait pas comme ça et les générations pain blanc, d’après guerre, n’ont jamais connu autre chose. Ce n’est donc pas une question de goût lorsqu’aucun autre produit n’est proposé en boulangerie… ce qui change doucement, heureusement !
et la connaissance scientifique sur leur valeur nutritionnelle connue depuis bien plus longtemps qu'un demi siècle.
Tu mélanges tout, encore. je mentionne pour ce qui concerne le pain complet, ces derniers 50 ans le consensus était opposé à celui-ci, pas que d'autres scientifiques et depuis longtemps avant les minoteries industrielles avaient, au contraire, fait la promotion des vertus du pain entier, non raffiné.
Tout dépend donc de ce que l’on appelle la connaissance scientifique étant donné que celle-ci est dépendante des moyens technologiques d’analyse à disposition, à chaque époque. La valeur nutritionnelle, pour l’individu lambda, c’est ce qu’il mange et la différence ressentie entre deux produits, même si il y a là une valeur relative, mais qui a été le seul critère pendant des millénaires.
Le scorbut, le béri béri n’ont pas été réduits par une connaissance scientifique, mais par constatation que divers aliments manquants ou raffinés provoquait ces pathologies et le changement s’est fait sans la science actuelle. En clair, la science a toujours un métro de retard sur la réalité.
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré