Suppression de l'économie...Par quel mécanisme ?
Pourquoi opposer économie, capitalisme et éthique.
Le capitalisme naturel semble être un pas dans cette direction de réconciliation de l'économie et de la morale.
L’économie et l’humain s’opposent absolument, puisque la première est la finalité suprême au lieu d'être un moyen et, par un tour de passe-passe, l'humain, quant à lui, est devenu un simple rouage d’un mécanisme incontrôlé, puisque trop complexe.
La morale ou l’éthique ne peuvent avoir leur place dans un processus purement mécaniste et quantitatif de production de plus-value.
Quant à la suppression, souhaitable, de l’économie (donc de la marchandise et non de la simple production), elle ne peut s’envisager précisément par aucun mécanisme (beau lapsus !), mais par une réflexion commune sur les moyens de satisfaire les besoins humains avec le moins de nuisances possibles (outre les nuisances auxquelles tout le monde pense, la principale me semble être l’aliénation du travailleur-consommateur, cette mutilation profonde qui consiste à fragmenter l’individu en autant de parcelles que nécessite le fonctionnement de l’économie au détriment de la plénitude de la vie).
Le "capitalisme naturel" n’est qu’une énième métamorphose par laquelle il tente d’échapper à ses nouvelles contradictions environnementales afin de se survivre en tant que système.
Je rejoins, bien évidemment le jugement de Sen-no-sen, sur le non-sens absolu que représente cette formulation de "capitalisme naturel".
En outre, il faut dénoncer ici l’imposture de la naturalité du capitalisme, qui sous-entend qu’elle se pose comme une réalité transhistorique, immanente, alors que la vérité est tout à l’opposé.