Ne rien acheter de neuf en 2019, une association remet les Français au défi
Réparer, acheter et vendre d'occasion, fabriquer, transformer, renoncer au superflu... les alternatives aux achats de produits neufs ne manquent pas. Pour inciter les consommateurs à relever le challenge, l'ONG Zéro waste crée une plateforme permettant de mesurer les conséquences des «non-achats».
L'ONG Zéro Waste avait mis les Français au défi de ne rien acheter de neuf en 2018. Le challenge a été relevé par plus de 15.000 Français tout au long de l'année. Pour 2019, l'association renouvelle son appel et vise, cette fois, 100 .000 participants. «Nous sommes plus mobilisés que jamais!», affirme Flore Berlingen, responsable de l'association. Pour atteindre cet objectif ambitieux, la spécialiste de la chasse aux déchets en France va aussi sensibiliser les entreprises et les collectivités locales, «pour fédérer leurs communautés».
A écouter dans l'Esprit d'initiative sur France Inter: https://www.franceinter.fr/emissions/l- ... nvier-2019
Et pour inciter un maximum de participants à s'engager dans ce défi, l'association a créé une plateforme permettant de mesurer les conséquences des «non-achats». «Toutes les fois où le défi permet de reporter un achat de produit neuf seront converties en tonnes de matières premières non utilisées. Le fait de pouvoir mesurer ses efforts est une vraie source de motivation et facilite la poursuite du défi», souligne la responsable de l'ONG qui tente de faire prendre conscience de la quantité de matériaux utilisés pour fabriquer nos objets du quotidien.
Concrètement, une fois inscrit sur le site, les participants indiquent s'ils ont finalement opté pour un bien d'occasion ou carrément renoncé à un achat. Ensuite, ils peuvent choisir la catégorie du bien «non acheté» (vêtement, gros électroménager, jouets, …) puis le bien en question. La plateforme calcule ensuite la quantité de matière ainsi économisée. Les participants renouvelleront l'opération chaque fois que le défi leur aura permis de ne pas acheter de produits neufs. En fin d'année, ils pourront ainsi calculer la quantité de matières premières ainsi préservée.
Les objets du quotidien pèsent en réalité 2,5 tonnes de matière
Par exemple, renoncer à l'achat d'une machine à laver permet d'économiser 2,1 tonnes de matières premières. Une machine à laver est en effet composée, entre autres, de 37 kg d'acier, 18 kg de béton, 13 kg de plastique, 2,7 kg d'aluminium et 1,4 kg de cuivre. Pour recueillir cette modeste quantité de cuivre, il a fallu déplacer 11,2 tonnes de roches pour l'extraire! L'obtention de l'acier nécessite également le déplacement d'importantes quantités de roches. De même, un simple four à micro-ondes de 13 kg «pèse» en réalité plus de 2 tonnes de matières premières, et la production de chaussures en tissu requiert 38 fois plus de ressources que leur poids final. Autre exemple, l'achat d'occasion d'un jean permet d'économiser 49 kilos de matière... connaître ces données et y songer avant d'acheter est déjà une petite victoire pour l'ONG et la planète.
Pour réaliser ces calculs, Zéro Waste s'appuie sur les travaux de l'Ademe. «L'ensemble des équipements, meubles et électroménagers, présents dans la maison, pèse en moyenne 2,5 tonnes. Pour fabriquer ces 2,5 tonnes d'équipements, il a fallu mobiliser 45 tonnes de matières premières et le CO² émis pendant tout le cycle de fabrication est de 6 tonnes», souligne l'Ademe dans son étude «la Face cachée des objets». Au total, un quart des émissions de CO² des Français sont ainsi issues de la consommation des produits utilisés couramment.
Zéro waste et l'Ademe informent les Français sur ces réalités pour les inciter à réduire leurs achats d'objets neufs et privilégier l'existant en prenant soin de leurs objets pour les faire durer, les réparer si besoin, les revendre s'ils ne les utilisent plus. Aujourd'hui, seuls 44% des appareils électriques et électroniques qui tombent en panne sont réparés et 88% des Français changent de téléphone alors que le leur fonctionne encore. Zero waste combat ces réflexes et accompagne les participants en proposant des alternatives aux achats de produits neufs. Elle propose des listes de lieux où réparer, acheter et vendre d'occasion, fabriquer, transformer, renoncer au superflu... Grâce à ces conseils, bons plans, encouragements et groupes de discussion sur les réseaux sociaux, une large majorité des 15.000 participants (80%) affirme que le défi a été facile à relever en 2018 et compte donc maintenir cette résolution en 2019. La difficulté sera, cette année, de convaincre de nouveaux participants de se relever les manches pour atteindre la cible des 100.000 inscrits au défi.
Source: http://www.lefigaro.fr/conso/2019/01/03 ... u-defi.php
ps: par contre pour l'alimentaire je ne sais pas comment faire!