Temps séchage bois chauffage

[Ahmed]

"La tradition d'attendre deux ans" correspond à du bois en 1 m de long, en bûches courtes et dans tes containers une année suffit.

A propos, comment comptes-tu décharger le contenu de ces containers?

[jean.caissepas]

"La tradition d'attendre deux ans" correspond à du bois en 1 m de long, en bûches courtes et dans tes containers une année suffit.

Effectivement, notre stockage de bois se faisait en longueur de 1 à 2 mètre suivant le diamètre (et surtout le poids !)

Le but de cette longueur étant de maximiser le chargement de la remorque pour ramener le bois à la ferme.

Si le séchage est plus longitudinal, de petites sections doivent accélérer le temps de séchage, mais pas forcément celui de "rinçage" du tanin du bois pour éviter l'encrassement des conduits de cheminé.

[Ahmed]

En ce qui concerne le "rinçage" du tanin du bois, il est douteux que l'exposition plus longue à la pluie change grand chose, étant donné que le lessivage ne peut se faire que superficiellement, et ce malgré la solubilité très grande des tanins dans l'eau.
En effet, une bûche peut être assimilée à un faisceau de tubes parallèles presque étanches entre eux.

Je ne connais pas l'incidence de la présence de tanins lors de la combustion du bois...

[Francx]

Bonjour Aisp,:D
Bien entendu le séchage du bois de chauffage dépend de :
> la température ambiante
>l'hygrométrie ambiante
>l'humidité initiale de ton bois
>la surface en contact avec l'air
>la pression ambiante.
Par exemple, certaines scieries utilisent des caissons à haute pression pour sécher rapidement :séchage bois chez Aymonier
Mais je doute que ce procédé soit rentable pour du bois de chauffage.
As tu vu également cette étude de recherche de principes de séchage ? On y trouve la formule pour calcul du taux d'humidité.
Alors pourquoi te compliquer l'existence à déterminer avec précision le temps de séchage de ton bois? Si tu souhaites gagner en efficacité, je te conseille la méthode empirique, soit d'influer sur chaque facteur favorable au séchage. Reste ensuite à suivre le processus et de contrôler l'humidité du bois.
Au fait, comment compte tu mesurer la concentration en eau de ton bois ? par pesée ?[/url]8)
Bonne continuation.

[Did67]

avec mon père qui chauffe sa vielle ferme avec un poële, et un insert quand il fait plus froid (trois conduits de cheminés dans la maison en pisé qui date de 1890)

Il m'a toujours dit qu'il faut laisser le bois à la pluie et au vent pendant 2 ans minimum, pour le "rincer". La pluie enlève le tanin du bois qui encrasse les conduits de cheminés. Le vent le fait sécher rapidement et évite le pourrissement après la pluie.

Mon père était bûcheron (en hiver).

J'étais de "corvée" de bois chaque été !

On brulait 20 ou 30 stères, dans la cuisinière et dans un poêle.

On sciait le bois de l'hiver en été ; il restait à sécher en tas ; j'en fendait une partie (pour la cuisine surtout ; et allumer le poêle). Le poêle, on mettait le plus de "grosses buches" et notamment tous les "noeuds" qui étaient trop durs à fendre... pour que le feu dure.

Après séchage en tas, on le rentrait le plus vite possible au sec, autant possible sans qu'il prenne la pluie. Il était soit empilé, soit en vrac dans une grange ouverte mais couverte...[en fait, le haut du garage]

Jamais entendu parlé de rinçage du bois !

On avait occasionnellement du chêne, même si la majorité, c'était hêtre et charme... Pas de chataigners !

Les autres bois (feuillus légers) étaient snobés par mon père, qui n'accordait aucun intérêt à du peuplier, du bouleau... Pour lui, c'était pas du bois !

[Did67]

des caissons à haute pression pour sécher rapidement :.

Tu veux dire à basse pression, je suppose ??? Ou à dépression ??? En effet, un liquide s'évapore d'autant plus vite qu'ils n'y a pas trop de molécules qui s'agitent autour de lui et le bombarde...

En revanche, le traitement du bois se fait par injection à haute pression. Pour faire rentrer le produit de traitement !

[Cuicui]

Les autres bois (feuillus légers) étaient snobés par mon père, qui n'accordait aucun intérêt à du peuplier, du bouleau... Pour lui, c'était pas du bois !

Comme on dit par chez nous, le seul mauvais bois, c'est le bois qu'on n'a pas ! Actuellement, je continue de faire du bois quand j'en ai l'énergie, c'est notre seul moyen de chauffage en plus du solaire. Je me garde de snober quoi que ce soit vu que je n'ai de dizaines de hectares de forêt, mais j'ai isolé ma bâtisse au mieux.
Le rinçage du bois est préconisé uniquement pour le chêne.

[Adrien (ex-nico239)]

Je déterre ce sujet car la question est assez souvent abordée à droite à gauche...

Quand j'ai commencé à me chauffer exclusivement au bois je ne sais plus qui m'a donné le conseil que le moyen le plus efficace de faire sécher son bois c'était... de ne rien faire.

Ou plutôt de le laisser en tas non rangé à l'air libre et sans protection (à la pluie et au vent) environ 24 mois ans puis et de le brûler au fur et à mesure des besoins

Il est ÉVIDENT que cela s'entendait pour un climat «normal» par chez nous, c'est à dire pas 300 jours de pluie par an et pour une rotation normale c'est à dire pas pour le laisser en tas des années et des années.

Depuis une trentaine d'année j'ai donc pratiqué ainsi sans soucis et avec un temps de travail et surtout de manutention réduit au minimum.

Les vendeurs de bois en font souvent de même d'ailleurs et le mien également : il vient de me livrer 9 stères (pour l'hiver 2021) et ça fait un beau tas.

Il a tout un stock dehors sans protection
Renseignement pris il m'a dit lui aussi que la pluie (en quantité normale) n'était nullement un inconvénient pour faire sécher le bois.

Je ne m'étais guère posé la question jusqu'à maintenant : ça marchait point barre.

Mais les discussions du net vous savez ce que c'est et 99% des conseils d'entreposage du bois c'est : à l'abri et au sec.
Pas spécialement ma façon de faire voire même celle de quelques uns de mes voisins qui se contentent de tas dehors à l'air libre.

Mais bon 99% ça fait quand même une belle majorité.

Je n'ai trouvé en tout et pour tout qu'un seul article qui disait le contraire
https://grindesel.forumactif.fr/t279-bo ... oui-et-non

Et une intervention de Chatelot (le même qu'ici je suppose)
https://forums.futura-sciences.com/habi ... ffage.html

Et c'est tout.

Je me demandais donc par pure curiosité où était la vérité et si elle existait dans ce domaine?

Existe-t-il des études un tantinet scientifiques et sérieuses pour corroborer l'une ou l'autre méthode?

[GuyGadebois]

Personnellement, je fais comme toi, mais comme tu le sais, nous avons peu de périodes de pluies longues et régulière, et de plus il fait très sec en Haute Provence.

[Did67]

Chez mes parents (Alsace Bossue ; géographiquement, c'est le "plateau lorrain"), on ne cuisinait et ne se chauffait qu'au bois (entre autres choses, mon père, en hiver, était bucheron - à la corvée du potager se rajouter entre fenaison et moisson, le bois !). La tradition était d'empiler le bois à l’abri, exposé au vent : en fait, beaucoup de granges dans lesquelles on abritait le matériel, etc avaient une partie non fermée, qu'on "remplissait" en empilant 2 ou 3 rangées parallèles de bois après l'avoir coupé (à la taille du foyer des poêles et de la cuisinière - environ 25 cm de long) et fendu...

Certaines piles, "au fond", étaient une réserve "long terme", et c'était parfois du bois qui avait 10 ans !

Un bois n'est jamais trop sec ! La qualité de la combustion, et notamment les émissions "polluantes", sont réduites...

Deux indices qui vous disent que le bois est trop humide :

- cela "chuinte" quelque temps quand vous mettez une nouvelle buche (c'est la vapeur d'eau sous pression qui se dégage)

- la cheminée, à l’extérieur, est enveloppée d'un halo bleuâtre, âcre...(la vapeur d'eau qui se dégage de toute combustion forme juste un petit panache qui se dissipe quasi-instantanèment)...

NB : En montagne, le bois est souvent empilé contre le mur, à l'extérieur, mais sous un débord du toit...