Salut Thierry, je vais essayer de te répondre en allant à l'essentil
ThierryLoup a écrit :Voilà, déjà, ma première question est la suivante : est-ce que "pleine charge" veut forcément dire "accélérateur à fond" ou bien est-ce que la charge et la pression de l'accélérateur sont deux choses distinctes?
Je demande ça aussi parce que de nos jours avec les moteurs à injection l'action d'appuyer sur l'accélérateur n'a pas les mêmes effets selon la situation non? (en fonction de l'analyse que fait le processeur des différents paramètres).
Pleine charge veut dire accélérateur quasi totalement enfoncé.
L'effet du calculateur par rapport au moteur sans électronique est négligeable de ce point de vue.
Donc, pour une conduite la plus efficiente il faut distinguer les phases de "besoin de puissance" (accélérations, montées) des phases de "stabilité" (vitesse de croisière).
Dans les phases de besoin de puissance, donc par exemple quand on accélère pour atteindre notre vitesse de croisière, l'idéal serait d'atteindre cette vitesse le plus rapidement possible pour utiliser le moins d'essence et ce de la manière la plus efficiente possible (c'est à dire en utilisant le moteur sur sa plage la plus rentable, là où il a la consommation spécifique la moins élevée).
Il faut accélérer franchement mais sans plus, car tu prends de la vitesse et bien que ton moteur ait un rendement plutôt bon, un effet néfaste vient se superposer : la traînée aérodynamique.
Il faut surtout veiller à ne pas dépasser 80 km/h à 90 km/h en écoconduite.
Pour les phases de stabilité, il faut privilégier le plus faible nombre de tours minute en restant sur le rapport le plus élevé et en roulant sur "un filet de gaz". Certes, le moteur n'est pas dans son optimum, mais il n'a pas non plus un besoin de puissance qui
la meilleure pratique en croisière est le Pulse and Glide, à savoir des cycles répétés de mise en pleine charge mi régime et puis de "roue libre (glide)" en débrayant.
Attention, cette pratique
délicate pour la tenue de route doit être pratiquée par un conducteur expérimenté en laissant la vitesse enclenché et le moteur au ralenti pour assurer la pression les freins.
- la descente : beaucoup de gens condamnent le point mort sous prétexte que ça consomme + qu'en 5ème avec accélérateur laché. C'est vrai évidemment (sur les voitures à coupure d'injection),
La régle générale pour la descente est de laisser le véhicule prendre le maximum d'énergie cinétique, MAIS évidemment, cela peut se révéler dangereux : dans ce cas, il faut enclencher une vitesse pour obtenir la coupure à l'injection.
Sur les vieux véhicule à essence, il faut mieux freiner et limiter le frein moteur (qui aspire de l'essence et la met directement dans le pot d'échappement), mais cette pratique est aussi dangereuse (échauffement des freins etc...)
- la montée : là je n'ai pas vraiment réussi à savoir exactement quel comportement adopter. Est-ce que par exemple je dois rester en 5ème avec accélérateur à fond (pour le peu que ça ne me fasse pas ralentir non plus, donc pas en sous-régime) ou bien plutôt en 4ème avec l'accélérateur bien plus relaché?
C'est le cas le plus simple : pleine charge mi régime aux alentour de 70 km/h
- le démarrage par temps froid : beaucoup de gens condamnent le fait de laisser le moteur tourner au ralenti pour réchauffer la voiture avant de partir.
Il faut partir tout doucement et faire chauffer en roulant.
Ce que j'ai écrit vaut pour un véhicule thermique sans aucun freinage régénératif.
Pour un véhicule avec récupération au freinage (le plus souvent hybride ou 100% électrique), les choses sont beaucoup plus simples, économiques et sécurisantes.
@+