
L'analogie de la boite de pétri suggère que les microorganismes, victimes de leur succès, périssent finalement faute de nutriments, mais ils sont également victimes de l'accumulation de leurs déchets métaboliques.
Les chinois sont dans cette situation difficilement soluble: ils ont un besoin impératif de matière première, mais l'extraire des déchets n'est qu'une solution provisoire, car cette option génère à son tour des montagnes de déchets (au sens large) qui ne sont plus acceptables, sauf à accepter que le pays se transmue en poubelle... En clair, le faible coût direct des déchets perd son statut d'opportunité lorsque la masse traitée entraîne l'accumulation d'externalités négatives exorbitantes.
Le modèle chinois doit se réorganiser en une structure de moins en moins favorable à son projet initial et cette évolution était contenue dans les présupposés initiaux de ce projet. Voulant copier et évoluer selon les critères économiques occidentaux, elle se heurte de plein fouet à leurs contradictions. Ceci apporte la confirmation du caractère local, dans le temps et l'espace, de ces critères.