MAPECO: méthode d'écoconception

Impact sur l'environnement des produits en fin de vie: plastiques, produits chimiques, véhicules, marketing de l'agroalimentaire. Recyclage et recyclage direct (upcycling ou surcyclage) et réutilisations d'objets bon pour la poubelle!
Christophe
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MAPECO: méthode d'écoconception




par Christophe » 17/01/09, 01:35

Mapeco : engagez-vous dans une méthodologie d’écoconception

Le projet Mapeco, initié par le Cetim en partenariat avec l’UNM et un réseau d’expertise, vise à aider les industriels à concevoir des produits qui respectent l’environnement. Objectif : élaborer une méthodologie d’écoconception normalisée spécialement adaptée aux PME et aux PMI.

L’écoconception ne concerne pas uniquement les grandes entreprises ! Les PME et les PMI sont, elles aussi, de plus en plus sollicitées par les donneurs d’ordres pour que leurs produits répondent aux nouveaux critères de protection de l’environnement.

Pour les aider à s’inscrire dans ce courant, le Cetim a lancé, en partenariat avec l’Union de normalisation de la mécanique (UNM), le projet Mapeco de création d’une Méthodologie normalisée adaptée aux PME et aux PMI pour la prise en compte de l’environnement dans la conception des produits.

(...)

« Il existe en fait aujourd’hui plusieurs outils d’analyse du cycle de vie des produits qui prennent en compte les aspects environnementaux, explique Lionel Meleton du Cetim. Mais ces outils, sont complexes et peu adaptés aux spécificités des PME et des PMI. L’objectif de Mapeco est d’élaborer une méthode enrichie par l’expertise des partenaires du projet et qui soit directement disponible dans les bureaux d’étude au travers de documents normalisés. La méthode doit aider les industriels à concevoir des produits économes en matière, peu gourmands en énergie, facilement recyclable en fin de vie et conformes aux réglementations en vigueur. »


Dossier: https://www.econologie.info/share/partag ... bIUf40.pdf
Dernière édition par Christophe le 06/08/10, 12:06, édité 1 fois.
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Flytox
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par Flytox » 17/01/09, 22:49

c'est surtout une approche commerciale peinte en vert. Ce que cela a de bon ( c'est peut être une bonne méthode) , c'est que les paramètres environnements entrent doucement , insidieusement dans l'entreprise ...par la petite porte...en attendant que le petit chemin devienne un boulevard voire un autoroute. Pour cela il faudra attendre que l'on passe officiellement à la décroissance ? :mrgreen:
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[Eugène Ionesco]
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par Christophe » 06/08/10, 12:02

Exemple pratique d'eco conception : http://www.ademe.fr/htdocs/publications ... prises.htm

Éco-conception : deux PME passent à l’action

Grâce à un programme régional auquel participe l’ADEME, deux PME alsaciennes ont affiné leurs savoirs sur l’éco-conception.
Un travail récompensé par l’obtention de l’écolabel européen pour plusieurs de leurs produits. Témoignages.


A priori, pas facile de se lancer dans l’éco-conception quand on est une PME… Afin de donner un coup de main à toutes les entreprises, le programme régional Actena (lire l’encadré) a mis en place, de 2007 à 2009, une opération collective en Alsace. Baptisée « Éco-conception: développez les produits de demain », cette action proposait une formation sur l’écoconception ainsi qu’un accompagnement de 9 jours en entreprise, menés par le cabinet Bio Intelligence Service. Sollicitées par les membres d’Actena, dont l’ADEME fait partie, une vingtaine d’entreprises ont suivi la formation. Deux PME ont aussi opté pour l’accompagnement: Mauler et Cine. Implantée à Kingersheim, dans le Haut-Rhin, l’entreprise Mauler, qui compte 13 salariés, fabrique des produits de décoration et de protection du bois.
« Nous voulions surtout un bilan environnemental d’une lasure glycéro à l’eau, explique Daniel Mauler, gérant. Bio Intelligence Service nous a aidés à mesurer le coût de l’énergie, la dépense en eau, les kilos équivalent CO2 et à évaluer le mode de destruction des déchets. La formulation de cette lasure étant alors en cours de finalisation, nous l’avons améliorée pour que le produit soit éco-conçu. » Mauler vient de déposer le dossier de candidature pour que ce produit obtienne l’écolabel européen. De plus, la petite entreprise a étendu la démarche à quatre produits intérieurs, lesquels ont d’ores et déjà décroché l’écolabel : il s’agit d’un vernis pour bois, d’un vernis décoratif, d’une sous-couche et d’un vitrificateur pour parquet. En 2010, Mauler va mettre en oeuvre les principes de l’éco-conception sur d’autres gammes, dans le cadre d’une opération portée cette fois par le pôle de compétitivité « Fibres Grand Est ».

Image

Quatre produits intérieurs de Mauler ont déjà décroché l’écolabel, dont un dédié à l’impression des parquets (sous-couche) et un vernis pour bois.

Un label de référence

Quant à Cine (Consortium industriel des nettoyants européens), basée à Wasselonne dans le Bas-Rhin, elle est spécialisée dans les produits de nettoyage et de maintenance pour l’industrie. « Nous avons été sensibilisés à l’éco-conception par la chambre de commerce et d’industrie, relate Philippe Sygwalt, chef de projet. Puis Bio Intelligence Service nous a accompagnés pour que notre nettoyant
multi-usage CINE 660 obtienne l’écolabel européen. Avec l’aide du consultant, nous avons créé un outil de calcul capable de mettre au point une formulation respectueuse des critères de l’écolabel. Nous avons aussi modifié notre conditionnement pour un emballage constitué de matériaux recyclables. » Résultat: CINE 660 a obtenu le précieux sésame en 2009. Le nettoyant vitres produit par l’entreprise est en passe lui aussi de décrocher l’écolabel. Finalement, ces deux exemples prouvent que l’éco-conception est accessible à toutes les entreprises et, qu’une fois la démarche testée, elle est adoptée et généralisée.
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par Christophe » 06/08/10, 12:06

Et un autre dans la foulée: http://www.novethic.fr/novethic/entrepr ... 130443.jsp

Investir dans l'eco-conception, c'est rentable !, Novethic, 16/07/10 Beatrice Heraud

Si de nombreuses entreprises reflechissent aujourd'hui a concevoir leurs produits de facon plus respectueuse de l'environnement, peu d'entre-elles franchissent finalement le pas. Pourtant, l'eco-conception s'avere rentable.

Dans le domaine de l’eco-conception, les exemples de Steelcase ou de Xerox sont bien connus et font figure de modeles. Mais ces entreprises qui ont su convertir avec succes leur production a la mode durable font-elle figure d’exception sur la question de la rentabilite ? Jusqu’a present et alors meme que la prise en compte de l’environnement dans la conception des produits date de plus de 30 ans, il existait peu d’etudes approfondies sur le rendement economique de la demarche. C’est donc pour pallier ce manque que le Pole d’eco-conception et management de cycle de vie de la chambre de commerce et d’industrie de Saint Etienne/Montbrisson et l’institut de developpement de produits de Montreal se sont allies pour realise une etude au nom evocateur : « L’eco-conception ; quels retours economiques pour l’entreprise ? »
« Beaucoup d’entreprises voient encore le developpement durable ou l’eco-conception comme une depense, une embuche de plus qui augmente les couts de developpement de produits et elles sont sceptiques quant a la rentabilite d’une telle demarche », note ainsi Guy Belletete, directeur general de l’IDP. « Quand nous allions voir les entreprises pour leur proposer de realiser un pre-diagnostic, elles nous disaient : « c’est bien joli, mais combien ca rapporte ? ». Il nous fallait des chiffres tangibles… », confirme de son cote Samuel Mayer, directeur du pole eco-conception de la CCI de Saint-Etienne.

Des economies…et des nouveaux marches

C’est chose faite. Les auteurs ont en effet examine un produit eco-concu et lance depuis plus d’un an dans 30 entreprises reparties equitablement entre le Quebec et la France. Elles representent plusieurs secteurs d’activite et 12 sur 30 sont fondees sur l’eco-conception. Resultat : « pour une tres nette majorite (27 cas sur 30), on peut affirmer que les produits ou services eco-concus ont genere une marge beneficiaire au moins aussi importante que s’ils avaient ete concus de facon traditionnelle. » Les economies realisees se situent surtout au niveau des matieres premieres utilisees (13 sur 17) mais dans certains cas (6 sur 17) on note egalement une diminution de la consommation d’energie dans le processus. En revanche pour une minorite (5 cas sur 30), l’achat d’un intrant moins polluant a entraine une augmentation des couts variables, telle cette entreprise fabriquant des ustensiles de camping en bioplastique qui doit payer plus cher la resine naturelle que le plastique classique.

Mais l’interet economique reside aussi et surtout dans la conquete de nouveaux marches, estime Jacques Berger, le directeur d’Eurotab, une PME qui fabrique des tablettes dans l’univers des detergents, de la desinfection mais aussi de l’alimentaire (cafe). « Au depart, nous nous sommes lances dans l’eco-conception de maniere opportuniste, avoue le DG, car les tablettes presentaient deja beaucoup d’avantages environnementaux. Puis nous sommes alles de plus en plus loin, en utilisant la chimie verte et en reduisant l’emballage. Mais il etait hors de question de faire de l’eco-conception si cela n’etait pas rentable economiquement. » Tres vite, Eurotab verra qu’elle a fait le bon choix. Grace a sa demarche, la PME decroche en effet un marche insoupconne au Canada, ou suite a l’eutrophisation des grands lacs, les phosphates ont ete interdits dans les produits lessiviers. Ce sera le declic : « nous allons revoir l’integralite du cycle de vie de nos produits. Et nous voyons meme plus loin que l’eco-conception ; nous sommes plutot sur l’eco-innovation », souligne Jacques Berger.

Et au-dela de l’apport de nouveaux marches, l’etude souligne encore de nouveaux benefices dans la creativite et l’organisation de l’entreprise, ou le lancement d’une demarche d’eco-conception est souvent le prelude a d’autres innovations et a une mobilisation plus importante des salaries.
Rentabilite prouvee, eco-conception generalisee ?
Face a ce constat, une fois le premier pas franchi, les entreprises vont-elles jusqu’a generaliser la demarche ? Oui pour la plupart, selon l’etude. Mais il faut tout de meme noter que celle-ci s’appuie en grande partie sur des entreprises qui font de l’eco-conception leur raison d’etre. Ainsi, pour Jacques Berger, « la generalisation ne parait pas envisageable dans l’immediat car de nombreux marches ne sont pas encore prets. Pour l’instant nos produits eco-concus sont uniquement achetes dans les marches occidentaux…» Et deja, au demarrage, le directeur d’Eurotab avoue avoir eu quelques difficultes a convaincre ses clients. « Il ne faut pas croire qu’il suffit de faire de l’eco-conception pour que cela se vende », souligne-t-il.
Cependant, il y a dans la multiplication des produits eco-concus une logique purement economique ; « le cout diminue en fonction du nombre de projets », affirme ainsi Samuel Mayer. Car si l’eco-conception est bien rentable, il reste qu’elle a un cout, en termes a la fois financier et humain. Ainsi, une des entreprises a par exemple depense plus de 100 000 dollars avant de trouver la formule qui permettait une production continue sans embourber les equipement, tandis qu’une autre a carrement du creer un departement marketing pour pouvoir produire le materiel promotionnel necessaire destine a mettre en avant les caracteristiques du produit...Au vu de la difficulte de trouver des fournisseurs appropries, on peut aussi se dire qu’il y a tout interet a capitaliser sur la demarche…Et si l’investissement est consequent, il peut etre amorti tres vite : une entreprise qui avait ainsi investi pres de 400 000 dollars en R&D en a ainsi recupere le double grace a des economies de couts de production de 800 000 dollars par an !
Pourtant, sur le terrain, les entreprises restent encore frileuses. Le constat dresse par Samuel Mayer est eloquent : depuis le lancement des pre-diagnostics sur l’eco-conception, la CCI de Etienne en a realise pres de 400 mais « nous sommes dans une logique d’entonnoir, le facteur de passage a l’acte est d’environ 1 pour 5 ou 6 », precise-t-il. Le principal frein ? « La resistance au changement », lance-t-il immediatement. Car l’« on passe d’une logique de vente, a une logique d’usage. Cela remet en question toute la conception du marketing base sur l’obsolescence et l'hyperconsommation » Un veritable bouleversement de perspective, donc.
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par Christophe » 13/09/11, 21:30

Présentation vidéo (moins de 5 min) de la "méthode" Cradle To Cradle :



Une autre:

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par Christophe » 05/02/15, 14:40

Rappel d'un vieil article: https://www.econologie.com/eco-conception-mecaniciens/

Avec un .pdf à télécharger en bas de page
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