Projet de Presse à bûches de papier sciure

[Ahmed]

Oui, c'est une bonne remarque: ce qui était autrefois un déchet brûlé "sauvagement" est désormais reconsidéré. Soit c'est vendu à un transformateur extérieur, soit c'est valorisé en interne pour la vente en pellets ou pour le chauffage des locaux professionnels (cas des menuiseries).

Mais il y a toujours moyen d'en obtenir pour des besoins limités: ainsi, ma source initiale s'est un peu tarie mais me suffisait. J'explique: il s'agissait d'une menuiserie qui brûlait ses déchets l'hiver pour chauffer l'atelier (condition de la prise de la colle+confort de travail). Faute de place de stockage suffisante, l'été les déchets étaient aussi brûlés dans la chaudière, mais la chaleur rejetée à l'extérieur. Ils se sont depuis équipés d'une presse d'occasion qui produit des "bouchons" sous un volume réduit et qui sont gardés pour l'hiver. Mais il me restait les sciures résiduelles qui ne sont pas prises en charge par les aspirateurs et qui sont balayés manuellement, donc faciles à réorienter... J'ai cependant dû changer de stratégie, car ma "taupe" ne travaille plus là-bas Depuis, j'ai trouvé de la sciure impeccable auprès d'une petite scierie (très) artisanale pas loin de chez moi... Il n'en produit pas assez pour envisager les solutions évoquées plus haut, mais beaucoup plus que mes modestes besoins puisque ni mon objectif, ni mon mix n'impliquent une grosse quantité de ces déchets...

[Ahmed]

Nouvel essai aujourd'hui de la nouvelle configuration avec "ablation" du compensateur dynamique qui s'efforçait de pallier l'insuffisance du coincement du bras de levage (en utilisant le poids de l'eau de pressage): je constate que ça fonctionne désormais parfaitement sans. J'en suis presque désolé, car c'était une astuce assez futée, de plus le support de seau était aussi très réussi... Il faut considérer toutefois que ces modifications (que j'espère, avec quelques raisons, pérennes) simplifient et fiabilisent l'ensemble de cette presse et la rendent donc plus aisément reproductible par d'éventuels et bienvenus imitateurs.

J'en profite pour revenir sur la remarque de Christophe sur le côté laborieux de la confection des briquettes comparativement à du bûcheronnage classique. Tout d'abord, tout le monde n'a pas accès à cette dernière ressource (d'ailleurs limitée et d'autant plus qu'elle se répandrait) ou n'est pas forcément en état physique d'en profiter, d'autre part, la quantité de temps/briquette dépend fortement de l'environnement logistique et technique de cette pratique et une semi industrialisation reste plus envisageable, même à une échelle restreinte que la précédente. C'est évidemment en ce sens que porteront mes efforts à venir.

[Ahmed]

Concernant un point abordé dans le message précédant, c'est à dire l'échelle, il me semble que si opérer individuellement reste envisageable (c'est relaxant et moins cher que des cours de yoga!), un stade quasi-industriel n'est pas souhaitable, puisque générant des pertes énergétiques considérables (transport des matières premières et des produits finis, process gourmand en énergie...), un compromis médian de particuliers qui utilisent un matériel de façon collective serait particulièrement intéressant et donc souhaitable. De cette façon, les flux entrant et sortant de matières resteraient individuels (bonne gestion des déchets dispersés par définition), mais la disposition d'outils adaptés et d'une certaine efficacité (rapport capacité de production/quantité d'énergie dépensée) optimiserait le temps à y consacrer (sans parler ici de l'aspect convivial et de sociabilité qui serait très appréciable).

[Ahmed]

Un documentaire pas mal fichu sur la question des déchets:

[Christophe]

Ma réponse en 2 secondes : on jette, parce qu'on a pas tous le syndrome de Diogène !

[Ahmed]

Réponse trop rapide: je jette!

[Christophe]

Désolé si je suis vivace !

[Ahmed]

Pour ceux qui voudraient fabriquer des bûches en papier/carton avec un matériel minimaliste mais efficace, ce montage effectué à partie d'un moule multiple du commerce (une cinquantaine d'€, de mémoire), un cric "bouteille" et un cadre facile à bricoler (prévoir une construction plus robuste):

Vous noterez que l'auteur explique (au mitan de la vidéo) ses difficultés avec les cartons résistants à l'eau...
Dernièrement, j'ai testé une brique plus épaisse: je suis passé de 5 à 7 cm pour obtenir une capacité calorique plus proche d'une bûche réelle: je verrai ce que ça donne à la combustion. Si c'est concluant, je serai obligé d'utiliser un moule nettement plus profond (actuellement 17 cm), parce que c'est peu pratique de couler en deux fois. Avec un rapport volumétrique de plus de 3/1 (3,4/1 exactement), ça me fait une profondeur de moule de 24 pour 7 cm et 27 pour 8 cm. 8 cm, c'était l'épaisseur que je visais initialement au vu des vidéos et de l'estimation pifométrique que j'en avais faite (et qui s'est avérée fausse); les divers auteurs sont malheureusement muets sur cet aspect des choses pourtant important...
Le broyeur est resté longtemps en gestation, mais les idées se précisent; j'ai commencé à rassembler les composants et même l'assemblage de l'arbre et du supports des outils de coupe. Ce n'est pas simple, ni rapide, du fait de mon outillage, assez rudimentaire sous certains aspects... Prochaine étape, le traçage de l'emplacement des couteaux... Une fois cette étape franchie, je construirai le bâti autour, tout simplement...

[sicetaitsimple]

Dernièrement, j'ai testé une brique plus épaisse: je suis passé de 5 à 7 cm pour obtenir une capacité calorique plus proche d'une bûche réelle:

Par curiosité, comme tu évoques le souhait de te rapprocher d'un bûche réelle, as tu mesuré ou du moins estimé la densité de tes bûches une fois "sêches"?

PS: j'ai parcouru la vidéo. C'est certes une "activité", mais que de travail!

[Ahmed]

Chaque bûche "classique" pèse 300 g pour un volume de 30*12*5 (e)=1800 cm³, ce qui reste faible, d'où un effet modeste en terme de combustion par rapport à une bûche de bois "moyenne". C'est pourquoi je voudrais me rapprocher de cette équivalence en pouvoir de chauffe. Je ne pense pas que, à poids égal, ma bûche se comporte mal, mais elle ne correspond qu'à une petite bûche de bois. Reste à estimer si une plus grande épaisseur ne présente pas d'inconvénients, par exemple en terme de séchage; je suis cependant relativement confiant.
Bien sûr, il faudra prévoir dans ce cas un moule plus profond ce qui implique la conception d'une nouvelle presse adaptée, avec notamment un mécanisme doté d'une plus grande course... (pour le moment=>broyeur!)

Oui, c'est pas mal de temps passé, mais ça reste un activité lorsque c'est envisagé comme quelque chose de ludique et plaisant. Personnellement, je trouve ça relaxant...
Tu noteras cependant que l'organisation et le matériel restent à améliorer dans de larges proportions et que de ce processus souhaitable pourrait résulter facilement une productivité bien supérieure...