Christophe a écrit :
La question est: quand est ce que EDF coupera les vivres?
Autrement dit: le systeme de subvention du PV est viable jusqu'à quel taux de pénétration du marché?
Il me semble qu'on avait traité cette question sur un autre fil.
Je rappelle rapidement :
- ce n'est pas EdF qui fait les frais de l'affaire...
- c'est une taxe qui est sur la facture de tout le monde (pour les financer les réseaux, les énérgies renouvelables, etc...) qui "indemnise" EdF...
Ta question est donc : pendant combien de temps cette taxe suffira-t-elle ? Et elle est bonne.
Je pense qu'assez vite, on arrivera au bout. Pour ceux qui veulent profiter du système, il vaut mieux ne pas trop traîner ! Ce n'est qu'un avis (je n'ai aucune info).
C'est même là le fondement de notre divergence sur le PV :
- de ton coté, tu réagis en hurlant : "c'est pas généralisable", ce qui est exact ; "l'Etat ferait mieux de mettre son argent dans quelque chose de plus intelligent" (ce qui est donc faux -s'agissant du surcoût, uisque ce n'est pas l'Etat - et vrai - s'agissant du crédit d'impôts - tout en étant discutable en regardant les autres dépenses publiques, dont une part non négligeable est encore beaucoup plus stupide !) ; "c'est pas rentable sans les subventions" (ce qui est encore exact)
- de mon coté, je pense que la question énérgétique ne trouvera une solution durable que dans des "bouquets" d'énergie (il faut donc tout exploiter - hors énergie fossile et réduire le nucléaire que je ne cautionne pas enr aison des déhcets et du danger à nos protes) ET dans un renchérissement du coût de l'énergie (pour rendre plus rentable l'isolation, les investissements dans les systèmes économisant l'énergie d'un manière générale et plus coûteux le gaspillage - bref, renvoyer chacun à son portefeuille). Et, arrivé là, je dis qu'il faut plus d'énergie renouvelabe (éolienne, PV) dans mon "bouquet" pour que l'énergie soit plus chère...
Je dis donc on peut (pas "on doit"), en toute bonne conscience, profiter (c'est bien le mot) des dispositifs fiscaux qui existent et contribuer à rendre notre bouquet moins dépendant du nucléaire (et un tout petit peu du fossile) tout en contribuant à rendre l'électricité plus coûteuse à moyen et long terme...
L'ère de l'énergie pas chère est finie. Alors que ton raisonnement est implicitement basé sur un coût de production de 6 à 7 cts d'€, d'une électricité vendue 11 cts. Je reste dubitatif à savoir si ce prix de revient du nucléaire comporte bien tous les coûts de démantibulage des centrales usées, de traitement et de stockage des déchets... Je reste avec de sérieux doutes !
La seule limite que je vois, c'est celle de la part "facilement modulable" dans notre production (barrages, etc...), devant compenser la nuit et les jours de mauvais temps, l'absence de production du soliare... Là, on buttera sur une limite technique : il faut imaginer en quelque sorte que le PV sera "en relais" des barrages (et encore pas tous, car les barrages à fleur d'eau - Rhin, Rhônes ne stockent pas l'eau !), même si certains jours, l'éolien compensera aussi (assez souvent, quiand il ne fait pas beau, il ya du vent... mais ce n'est pas absolu).
Pour le reste, ta question ne trouve de réponse "raisnnable" sans fixer un "prix souhaitable" ou "acceptable". A l'extrême, à 1 € le kwh, on pourrait généraliser le PV (production à 0,60 € plus frais de distribution, gestion...) !
Bref, on peut voir le régime de faveur actuel comme une incitation à impulser un changement sur le long terme. Je pense que c'est là un rôle des pouvoirs publics (comme ils financent des recherches n'ayanb aucun "intérêt" prévisible - l'éthnologie, l'archéologie, les mathématiques...)...
Bine sûr, si on pose comme a priori que rien ne va changer, le PV n'est pas rentable par rapport au nucléaire. OK. Et tout cela est idiot. Et on fait quoi ? On attend la catastrophe ?