Beau déterrage de sujet.
C'est l'occasion de faire le point sur les solutions en compétition.
Une VMC double flux
digne de ce nom représente un investissement considérable et nécessite une qualité de construction irréprochable pour que le résultat soit probant. Une VMC Double Flux gère l'intégralité des flux d'air entrant et sortant. Le bâtiment doit donc être parfaitement
étanche à l'air.
L'investissement pour du matériel de qualité (le leader historique est Hélios, à ma connaissance) représente environ 3000€ pour la centrale et à peu près autant pour les canalisations et bouches d'insufflation/extraction... C'est en tout cas le budget que j'y ai consacré il y a 5 ans, hors pose (réalisée par mes soins).
Une pompe à chaleur eau/air puise les calories (ou frigories si la PAC est réversible) dans l'air extérieur pour les restituer dans un circuit d'eau en guise de caloporteur.
Les émetteurs sont soit des ventilo-convecteurs, soit un plancher chauffant/rafraichissant. Dans le cas d'un plancher, le rendement est optimal mais la réalisation du plancher représente le poste budgétaire le plus lourd. La mise en œuvre du plancher est très technique et doit être réalisée par des professionnels très compétents sous peine d'une installation inefficace...
La pompe à chaleur, quoique généralement surfacturée ne vaut guère plus cher qu'une banale chaudière murale à gaz, mais nécessite beaucoup moins d'entretien (facultatif, contrairement au gaz ou il est imposé par les assurances habitation, sous peine de perte de la couverture incendie).
Une alternative à la pompe à chaleur eau/air est à la VMC double flux est la pompe à chaleur air/air que l'on installe aussi facilement qu'une télévision satellite (une unité extérieure et une unité intérieure). Il existe des kits de montage permettant la mise en service sans outillage spécialisé très prisés des bricoleurs et les prix débutent à 500€ pour des PAC inverter de qualité très correcte. C'est je crois, imbattable. il y a eu des réalisations documentées et décrites par des membres éminents du forum.
Le puit canadien ou provençal à air est un système qui récupère les calories ou la fraicheur du sol. Si le principe est connu ou utilisé depuis des siècles, voire des millénaires, sa mise en œuvre est moins évidente qu'on le pense... Il faut un sol compatible (le roc ou l'argile, entre autres, posent problème). La profondeur de l'installation, la perméabilité du sol, l’étanchéité, le drainage du circuit enterré sont primordiaux ainsi que son entretien. Les spécialistes considèrent qu'en France 40 à 60% des installations ne fonctionnent plus ou sont nocives moins de 2 ans après leur construction (réseau enterré inondé ou tapissé de moisissures toxiques si elles sont inhalées.
Le puit canadien "hydraulique" semble alternative plus fiable et de mise en œuvre moins complexe est proposé par des fabricants de VMC double flux comme le
SEWT de Helios. Il est évoqué plus haut dans le sujet que son rendement n'est pas aussi remarquable selon les saisons.
Pour tout captage géothermique (puit canadien ou pompe à chaleur), la nature du sol doit être compatible (perméabilité, souplesse, profondeur utilisable, surface exploitable, absence de racines, ...).