Janic a écrit :signales-moi quelles sont ces fautes
Faux VS juste? Et surtout pour qui? (Dieu est au paradis VS le ‘diable’ est dans le détail^^)
C'est à nous, et à nous seul qu'il appartient de comprendre ce qui est bon pour soi (ou non), alors la notion de «faute» et de «pardon ...de la nature», sont des notions toutes relatives (par exemple chez nous à la culture judéo-chrétienne, qui raisonne souvent de façon binaire => bien VS mal... blanc VS noir, victime VS coupable...) Un
«modèle théorique» est souvent assez mal foutu parce qu'il introduit potentiellement des dogmes (pour les politiques, c'est souvent celui
«du peuple pas assez mature pour comprendre» (d'où le requiem annoncé de la Société civile, plusieurs fois ...). Deux autres paradigmes qui s'opposent, sont ceux de la nourriture industrielle mais tellement hygiéniste VS ...le retour aux sources du «bio» pas bio mais tellement déculpabilisant... Je suis du même avis que Dedelco, il ne faut pas voir "le bien" VS "le mal" partout... Mais quand ce dernier est là: il faut s'en occuper...^^
Personne ne peut exclure d'avoir commis des erreurs, le libre choix est d'être en mesure de les corriger... Ce que j'aimerais dire c'est qu'il ne faudrait pas inverser les PRIORITÉS, au moins en règle générale (les élus s'y connaissent pour ça...). Et petit à petit, «regagner son indépendance» à gérer son bol alimentaire soi-même et avec plaisir. Ce qui signifie «apprendre à savoir fixer les priorités». Si on tombe malade, le «plaisir» nous échappe, et il alors temps de s'interroger sur ce qui a cloché et pourquoi ce que l'on mange, ne nous a pas donné suffisemment de forces pour «garder le contrôle!» Mais rien n'est simple...
Le plaisir chez les élus: il faut souvent toute une carrière politique pour changer une ampoule
(là s'arrête le parallèle, j'ai tout dit...)
janic a écrit :dès lors que tu es invité ailleurs, comment fais-tu pour t'assurer que tout est «bio»...?
Bonne question ! Il y a une différence fondamentale entre consommer exceptionnellement un produit ne correspondant pas à ses critères habituels et le faire chaque jour. Je ne suis pas sectaire (au sens péjoratif de ce terme), mais je m’efforce d’être conséquent avec mes choix, tout comme j’espère que les autres en font autant.
Rien à dire. (Finalement on est d'accord que c'est de l'ordre de «la volonté personnelle». ;-)
janic a écrit :D'ailleurs tu ne peux même pas le garantir toi-même puisque les labélisés «bio» ne sont contrôlés que sur leur «bonne foi» et la présentation de leur comptabilité/factures... A moins de cultiver le «bio» soi-même...
C’est le problème inhérent à tout ! Qu’est-ce qui garanti que la viande que tu achètes est sans hormones, sans OGM ou sans pesticides ou autres critères dits de qualité? En théorie les organismes de contrôle certifiés par l’Etat et les services de contrôle des fraudes sont payés pour ça.
Rien à dire. (On est d'accord qu'ils ne font pas leur boulot => scandale!)
janic a écrit :Donc, si tu manges tout «bio», ça ne fera pas grande différence, et c'est pas donné! (Bien que j'encourage vivement à le faire... pour ceux qui ont les moyens...)
Encore une image d’Epinal largement médiatisée. Manger bio n’est pas une question de moyens (la plus grosse partie des revenus passe dans des dépenses de matériels (ordis, bagnoles et autres gadgets de notre société de consommation) au détriment des besoins de base .
Donc c’est une question de choix plutôt que de moyens. Par ailleurs les consommateurs de bio (à part quelques bobos parisiens) sont rarement aisés et font partie des couches populaires.
Encore d'accord. Oui absolument, de choix, et plus précisément de priorités... Mais manger «bio» n'est pas une nécessité absolue dans la hiérarchie.
Et de qui parle-t-on au juste, en Europe? Où de quelques privilégiés en Europe? Si l'on souge au salaire moyen au Portugal ou en Grèce. Même si je le suis, ceux qui mettent le feu aux banlieues en France, ne doivent pas forcément être de cet avis non-plus...
janic a écrit :Pour ceux qui ont un choix économique à faire => vu le prix du bio. Il faut savoir qu'il vaut mieux manger non carencé et «non bio» que l'inverse...
Il y a un contre sens dans ta phrase qui sous entendrait que "l'inverse" signifierait bio et donc carencé?
Non, justement il n'y a pas de contre-sens
comme l'a remarqué Sen-no-Sen...
1) si tu manges «bio» mais ne place pas les bonnes priorités, tu vas te retrouver avec du «bio carrencé» par opposition à un bol alimentaire non carrencé mais pas bio. Et là le label «bio» ne présage pas de la qualité nutritionnelle du produit labellisé.
2) le non-carrencé-pas-bio est préférable à du «bio carrencé», parce que le fait de ne rien manquer permettra de donner au corps, les nutriments lui permettant d'éliminer les toxines/toxiques, éventuellement présents dans le «non-bio» (mais pour les fruits et légumes de saison, les pesticides chûtent souvent par nature => l'abondance fait qu'il y en aurait moins besoin => pour le hors saison en culture forcée c'est très considérable).
3) alors que celui qui mange «bio» pour manger «bio», sans un juste équilibre, développera aussi sûrement des allergies, voire un cancer, que n'importe quel consommateur lambda téléguidé par la pub...
4) mais évidemment que parmi tous ceux qui mangent «bio», il y en a qui savent fixer les priorités correctes. Ça demande quelque humilité, car il y a toujours moyen de progresser ...ou de régresser...
5) on peut aussi fixer des priorités mixtes d'aliments de saison «non bio» + d'aliments prioritaires de haute qualité et «bio» pour mettre toutes les chances de son côté avec un petit budget. Il ne faut par exemple jamais rechigner sur la qualité des huiles, quel que soit son budget: c'est vital! D'ailleurs les aliments «bio» de saison, seront de toute façon moins cher, en raison d'une plus grande abondance sur le marché...
C'était ma façon de corriger le syllogisme qui voudrait induire que manger «bio» c'est forcément mieux! => Ça dépend «comment», «où» et «pour qui»...
janic a écrit :Par contre, le problème serait de trouver une nourriture non carencée non bio, vu les modes de culture actuels.
«vu les modes de culture actuels», hum, l'utilisation de produits destinés à augmenter les rendements ne compromet pas les qualités nutritionnelles, ni n'augmente les carrences: elle provoque un surcroît de mollecules à filtrer/éliminer par l'organisme qui peut en principe le faire convenablement dès lors qu'il n'est pas carrencé, c'est pas pareil. Carrences ou non: c'est nous qui fixons ça par nos "priorités", individuelles, conssenties!
Par contre, quelqu'un d'affaibli et de malade, aura tout intérêt à être très sélectif dans ses choix alimentaires, il peut en aller de sa survie! C'est pourquoi il faut aller vers des solutions de culture «tout biologique» => MAIS PAR DES RÈGLEMENTS SANITAIRES DRASTIQUES ET L'INTERDICTION DE LA VENTE DES PRODUITS NOCIFS UNE FOIS LES SOLUTIONS TROUVÉES. Il en va de lutte contre l'épuisement des sols, de la protection des consommateurs «non spécialistes» et aux revenus modestes ET C'EST DU RÔLE DES ORGANISMES SANITAIRES DE PROTÉGER LES CITOYENS...
Là encore, les lois concernant «l'empoisonnement» des populations existent, mais sont rarement appliquées (qu'aux cas extrême avec effets immédiatement perceptible, mais pas sur les impacts à long terme... avec effets sournois et croisés...)