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Economie actuelle et développement durable sont-ils compatibles? PIB, croissance (à tout prix), développement économique, inflation...Comment concillier l'économie actuelle avec l'environnement et le développement durable.
C moa
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par C moa » 10/01/10, 19:29

Je trouve ces alternatives très intéressantes et par certains aspects très bénéfiques pour les économies locales (pas de délocalisation possible) et pour l'environnement (limitation des transports), toutefois, je me pose une question.

Si j'ai bien compris, il est dit qu'il est pénalisant (puisque taxé) de faire des opérations de change avec la monnaie usuelle (l'euro). Comment font-ils pour se "connecter" au reste du monde d'un point de vue financier ?? En effet, par la porte ou par la fenêtre, ils ont nécessairement besoin à un moment ou à un autre d'acheter à l'extérieur du système pour alimenter le système (le libraire achète des livres, le boulanger de la farine, le paysan des semences...).

Il est très difficile (pour ne pas dire impossible) d'avoir un système 100% autonome et indépendant.

Quelqu'un aurait-il des précisions ??
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C'est difficile de faire simple !!!
bernardd
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par bernardd » 10/01/10, 19:33

Obamot a écrit :Oui mais alors ne serait-ce pas aussi le risque de voir aussi potentiellement l'élimination de fait des "micro économies" qui n'arriveraient plus à régater contre les mastodontes. Donc qu'on m'explique d'abord les avantages pour les "indépendants" et autre "PME/PMI" et on en reparle...


Mais c'est exactement le contraire aujourd'hui... C'est par exemple la bourse qui attire des capitaux qui ne rentrent jamais dans les entreprises.

Sans le miroir aux alouettes de la bourse, ces capitaux n'auraient pas d'autre choix que d'aller dans les petites entreprises locales.
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par Obamot » 10/01/10, 21:27

D'accord. Evidemment ça rejoindrait ce que je disais beaucoup plus haut dans ce fil. C'est aux entreprises de ne pas croquer dans la pomme des marchés financiers. Sans l'économie "réelle" (entendez la vraie vie des travailleurs et des entreprises) les marchés financiers seraient vite assèchés et devraient se tourner alors vers d'autres modes de fonctionnement.

Mais les banques coopératives sont un peu prises au piège à ce jeu là, tout comme le piège qu'entrevoit "C moa"... Soit le fait que l'économie réelle est prise en ôtage par les marchés financiers... Tout comme le sont: le FMI, la Banque Mondiale et les banques nationales sensées jouer un rôle tampon mais en fait qui permettent de nationaliser les pertes des speculateurs...

La cupidité des uns enrichit les autres qui parfois finissent par se retrouver dans le rôle du cupide perdant...
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par bernardd » 10/01/10, 23:15

Il n'y a actuellement qu'"un seul" gagnant : les établissements de crédits.

Il créent de la monnaie quasiment gratuitement, en dévaluant donc la monnaie existant auparavant, et perçoivent les intérêts qui détournent tout la valeur du travail financé par ces crédits.

Selon les chiffres de la BCE disponibles en ligne, 99,18% des Euros existants sont des crédits en cours, soit 15551,8G€ sur 15680,7GE de monnaie Euro au total.

Et la masse monétaire a augmenté de 10% par an en moyenne depuis 2000 (96% d'augmentation en 8 ans), ce qui est la vraie inflation. Quand les médias et les politiques utilisent la hausse des prix, elle-même mal mesurée, comme référence, c'est seulement la hausse des prix, pas l'inflation monétaire.

Si vous conservez de la monnaie sur un compte en banque, vous permettez à cet banque de créer 9 fois plus d'argent que votre dépot, ce qui appauvrit mécaniquement votre dépot de 10% par an...

La solution, ce n'est certainement pas le vote...

La seule solution, c'est le pouvoir économique du citoyen : ne jamais conserver de monnaie officielle comme placement et ne jamais conserver de monnaie officielle sur un compte dans une banque qui fait des crédits.

Plus facile à dire qu'à faire de nos jours, et l'obligation de payer les salaires sur une banque n'est pas qu'un coïncidence...
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par Capt_Maloche » 11/01/10, 14:15

Reprise de ce sujet : https://www.econologie.com/forums/post155196.html#155196

Je vous laisse lire, ça vaut le détour (à mon avis) L'ami Obamot devrait se jeter dessus :D

Christophe a écrit :
Mes voeux pour 2010

Pile ou face,
ou
Pile et face,
ou ?...


Pas facile de présenter ses voeux à ceux qui nous sont chers quand on sait qu'une épée de Damoclès est accrochée à un fil au dessus de leur tête. C'est un peu comme souhaiter bon voyage à un ami qui embarque sur un navire dont on sait qu'il prend l'eau. Car personnellement je ne suis pas très optimiste sur notre très proche avenir. J'espère bien me tromper, mais j'ai bien l'impression que nous nous plaisons à faire comme si de rien n'était, dans l'espoir qu'en ne regardant pas le danger en face il passera à côté. S'il y a bien une chose que l'être humain a appris, c'est à faire l'autruche. Peut-on vraiment croire que l'orage est passé et que tout va « redevenir comme avant » avec une couche de « croissance verte » ?
Peut-on parler de reprise sans rougir quand on sait que seule l'économie spéculative a rebondi grâce aux fonds publics tandis que le chômage, les faillites privées et d'entreprises, les défauts de paiement augmentent ?
Peut-on être optimiste face à une élite mondiale dont l'action principale consiste à masquer aux peuples par des jets de poudre de perlimpinpin son unique souci de sauver le système et les intérêts dominants qu'il nourrit?

Mais qu'est-ce que j'en sais moi-même ? Suis-je plus malin que les autres ? Une chose m'a particulièrement interpellé en 2009:

Combien nous sommes prisonniers de la dualité. Ce que je dis là n'est pas un scoop, n'est-ce pas? La dualité est inévitable puisqu'elle fait partie de notre nature. Pas de lumière sans obscurité, pas de haut sans bas, pas de vérité sans mensonge... Mais quel est le bon côté de la pièce ? Celui qui peut nous apporter le bonheur... Pile ou face ? Le côté du bien sans nul doute; oui mais encore, le bien, il est du côté pile ou du côté face ?

C'est cette saga de la grippe H1N1 qui a mis en lumière pour moi combien il est difficile de se faire une opinion. N'est-ce pas paradoxal? Il y a peu de temps encore, l'homme devait avoir bien du mal à faire des choix conscients parce qu'il manquait cruellement d'information. Mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Allez sur internet, posez une question et on vous annonce 175000 pages de réponses. Des chaines de radio et de télé vous donnent l'actualité en temps réel 24h sur 24.. L'information circule à la vitesse de la lumière... Oui mais quelle information ? Celle qui défend pile ou celle qui défend face? Car il semble qu'elle soit fortement orientée pour ne pas dire manipulée dans certains cas. Les media grand public (indépendantes? Hum, hum – « pardon j'métouffe ») ont déversé la version des autorités, n'utilisant la controverse que pour mieux enfoncer le clou du politico-commercialement correct, tandis que sur internet se développait la controverse allant jusqu'à dénoncer une stratégie d'éradication de la moitié de la population terrestre.

Alors, à quel saint se vouer ? Car bien sûr chaque camp a ses spécialistes, ses références historiques, scientifiques, ses preuves irréfutables. Et puis voilà que dans un autre domaine, celui du réchauffement climatique, explose une bombe.

Des pirates informatiques ont pénétré les ordinateurs du Climate Research Unit (CRU - C'est le laboratoire scientifique qui alimente le GIEC en analyse de données – le GIEC est le groupement international qui réunit 2500 savants du monde entier sous l'égide de l'ONU autour de la question du climat).Ces pirates ont récupéré et mis à disposition du monde entier sur internet des milliers de
fichiers et de mails contenant les échanges privés du groupe de scientifiques. Pourquoi ont-ils fait cela ? Parce que le CRU refuse systématiquement de transmettre à d'autres équipes scientifiques les données à partir desquelles il fonde ses analyses et ses rapports. Or dans ces emails, les scientifiques du CRU laissent transparaître de nombreuses contradictions concernant les données récentes qui infirmeraient la théorie du réchauffement planétaire causé par l'activité humaine. Le Directeur du
CRU, le Pr Phil Jones, confirme que les fichiers sont bien sortis du CRU mais il minimise les informations qui "hors contexte, ne signifieraient pas vraiment ce qui est écrit. D'autres nombreux
scientifiques éminents commencent à parler CLIMATE GATE. Puis nous apprenons que Le Pr Phil Jones serait suspendu de ses activités pour ne pas gêner le cours de l'enquête de sécurité. Enfin, il apparait que tous les fichiers à partir desquels le CRU a calculé les courbes du réchauffement climatique pour le GIEC ont été détruits. Quelle crédibilité peut-ton donner à des rapports dont les données de base n'existent plus ? Pas très professionnel comme démarche scientifique...
Et tandis que le « Climate Gate » fait fumer les ordinateurs des internautes, le silence des médias et des journalistes est remarquable; ils couvrent le CRU... "rien de grave"...

Dans ces deux cas, la différence entre ce qui est véhiculé sur les médias (radio, télé, presse) et celle qui circule sur internet est frappante. Qui croire: pile ou face ? Cette histoire de réchauffement
climatique ne serait-elle qu'une fantastique manipulation pour forcer les peuples à accepter des contraintes, des impôts, des contrôles, des restrictions de libertés dans le seul but de renforcer la domination et la fortune de ceux qui l'ont déjà ? N'est-ce qu'un fait divers monté en épingle par quelques amoureux du scandale ou par quelque intégriste de la non responsabilité humaine dans le
phénomène du changement climatique ? Alors, Grippe ou pas grippe ? Dangerosité ou innocuité du vaccin ? Réchauffement climatique ou non ? Responsabilité humaine ou non ? Une chose me paraît claire. D'où qu'elle provienne, l'information n'est pas objective. Elle sait en prendre la forme pour mieux persuader, mais ce n'est qu'illusion. Que voulez-vous, c'est la rançon de la gloire: sa puissance, son omniprésence, son immédiateté, la performance des techniques de communication sont telles qu'elle est devenue une arme stratégique au service de causes sousjacentes commerciales ou idéologiques. Faut-il s'en offusquer ? Car si je veux être honnête, je ne peux que constater que lorsque je la reçois, j'ai tendance à adopter une attitude bienveillante à l'égard de celle qui conforte mes opinions tandis que je me cabre face à ce qui vient les chatouiller. Comment, dans ces conditions, puis-je attendre de la société qu'elle me délivre une information pure alors que celle que je véhicule moi-même est teintée? Est-ce que je cherche à nuire ? Oh que non, je veux le plus grand bien pour tous; mais pour y parvenir je m'appuie sur mes convictions,
mes croyances, mes connaissances, mes expériences... Ajoutez à cela une dose de nécessité pour obligation de devoir gagner sa vie (et donc quelques intérêts à défendre), et voilà les circuits de ma pensée qui disjonctent naturellement à certains endroits tandis qu'à d'autres ils se renforcent. Je fais comme tout monde, quoi... Et le monde m'offre une caricature de ce qui se passe en moi.
Sommes-nous donc condamnés à choisir tant bien que mal entre pile ou face et lutter pour faire triompher le côté que l'on aura adopté? Imaginons un instant que çela soit possible. Je prends ma
pièce, une lime, et je frotte énergiquement jusqu'à ce que l'autre côté n'existe plus... J'y suis presque... regardez, plus que l'épaisseur d'une feuille à cigarette. Encore un ou deux coups et...
Oups! Plus rien. L'autre côté a bien disparu mais le mien aussi. Absurde ? Oui, mais c'est pourtant le jeu auquel on joue à longueur de temps. La dualité qui opère en nous nous pousse à croire que le bonheur auquel nous aspirons tous si fort n'est possible que lorsque le bon côté (le nôtre bien entendu) aura triomphé du mauvais. Mais qu'appelle-t-on bonheur au fait? Ne serait-ce pas l'état que je ressentirais si enfin je n'étais plus tiraillé entre pile ou face ? Si pile et face étaient confondus? Et si la dualité n'existait que pour nous ramener à l'unité, là où pile et face ne font plus qu'un. Là, je vais peut-être faire rigoler plus d'un d'entre-vous: Ma conviction (mais ce n'est que ma conviction...donc teintée...) me dit que l'unité est notre nature profonde. Celle à laquelle nous donnons le nom de bonheur, ou plus précisément d'amour. Non! Pas l'amour conditionnel (je t'aime parce que tu corresponds aux critères de ce qui est aimable sur le côté de ma pièce) je parle de l'Amour sans condition, celui qui me rend capable d'accueillir la différence.

Balivernes que tout cela! Comment serait-il possible d'aimer le meurtre, le vol, la violence, la haine... Non je ne parle pas d'aimer l'acte, mais l'être qui le commet. Celui qui, si éloigné de sa nature profonde par les détours de la vie, exprime tout sauf l'amour.
Bon! C'est peut-être moi qui suis fêlé. Mais une chose me frappe. L'humanité explore depuis la nuit des temps la lutte du bien contre le mal au nom de Dieu en premier, du bien, de la liberté, de la
justice, allez!... Soyons « tendance », disons au nom des « valeurs républicaines ». Et nous en sommes toujours à lutter, à pointer de chaque côté « l'axe du mal ». Notre planète Terre à force de
coups de limes de part et d'autre devient épaisse comme une feuille à cigarettes. Dites-moi, est-ce intelligent de continuer ? Malraux disait que « le XXI° siècle serait spirituel ou ne serait pas ». Je le crois; mais attention; spirituel ne veut pas dire religieux. Plus de lutte entre pile ou face mais quête du point où pile et face se réconcilient, peuvent s'épouser, se fondre. Moi, c'est la piste que j'ai envie d'explorer. Il n'y a aucun risque puisque de toute façon la voie « traditionnelle » est plus que bouchée. Seulement voilà, quand je me vois réagir à l'information véhiculée par l'autre côté de la pièce, je me dis que j'ai du pain sur la planche avant d'atteindre le point de non dualité. Tant pis, ça demandera ce que ça demandera mais je crois que ça vaut le coup. Alors quel que soit le côté de la pièce où vous vous sentez bien, je souhaite que cette année vous donne la possibilité d'enterrer la hache de guerre et vous aide à faire grandir en vous l'intelligence du coeur, celle qui saura vous dire que la vérité n'est ni sur pile ni sur face... et qui sait... sentirez-vous votre coeur envahi par une paix inconnue, une compassion nouvelle où les ronces qui bordent encore votre chemin et vous griffent se changeront en massifs de fleurs.

Philippe Derudder


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"La consommation s'apparente à une recherche de consolation, un moyen de remplir un vide existentiel croissant. Avec, à la clé, beaucoup de frustration et un peu de culpabilisation, accrue par la prise de conscience écologique." (Gérard Mermet)
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par Obamot » 11/01/10, 20:45

:D Prems ! S'agissant de la recherche des causes et des "solutions", je préfère dire qu'elles sont "culturelles" plutôt que "spirituelles" ...car il est des remèdes pires que le mal, dont celui d'emboiter le pas à certains intégristes qui sont pour la chasse aux sorcières à la sauce "human bomb"...

Économiquement parlant (comprenez sur le plan des prédateurs...) vous voulez connaître la suite? :cheesy:

Le nouveau Président de la BN$* fraîchement élu a fait un magnifique lapsus à la TSR (compte tenu du reste de son discours):
[...] "dans une prochaîne crise, qui tôt ou tard va arriver" [...] Image

*(Banque Nationale $uisse, source:
Crise financière: entretien avec P.H., Président de la Banque Nationale $uisse [02:11 min.])
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C moa
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par C moa » 12/01/10, 19:27

Intéressant discours sur la dualité, il ne faut pas oublier non plus qu'en général tout n'est pas noir et tout n'est pas blanc.

Au delà de la dualité, il y a le compromis, c'est ce que n'acceptent jamais les extrémistes de tous bords, c'est ce que nous avons parfois du mal accepté lorsque l'on dit que cela va trop loin ou pas assez.

Sujet intéressant mais complexe, n'oublions pas que le mieux est l'ennemi du bien. Bien des gens n'ont rien fait en espérant faire mieux plus tard....

Obamot a écrit :Le nouveau Président de la BN$* fraîchement élu a fait un magnifique lapsus à la TSR (compte tenu du reste de son discours):
[...] "dans une prochaîne crise, qui tôt ou tard va arriver" [...] Image
Ce n'est pas un lapsus, c'est une réalité.

Quelque soit le sujet, quelque soit la maitrise du système, on sait parfaitement que tôt ou tard on aura un évènement non désiré.

La différence entre un évènement insignifiant, mineur ou majeur tient souvent à peu de choses (quelques secondes, millimètres, millibars...) et c'est la connaissance et la maitrise de ces risques qui repoussent le plus longtemps possible la survenu d'un évènement non désiré et surtout qui minimisent ses effets.

Une question pour vous faire comprendre le raisonnement :
Où vous sentez-vous le plus en sécurité ?? A la maison, sur la route ou au travail ??

Prenez votre temps pour répondre :
























Vous avez répondu ??

Alors voilà :
- A la maison il y a entre 16 000 et 20 000 morts par an (dont la moitié sont des enfants) ;
- Sur la route, nous sommes passés de plus de 8000 morts par an il y a moins de 10 ans à environ 4000 aujourd'hui ;
- Dans les entreprises françaises, il y a entre 2000 et 2500 morts par an.

Cela peut surprendre mais c'est simple, si on est dans un système où il n'y a pas de règles, pas de contrôle où l'on fait ce que l'on veut, comme à la maison (pourtant on y est finalement peu actif), il y a beaucoup d'évènements non désirés.

Si on est dans un système où il y a des règles connues de tous mais qui sont régulièrement transgressées et que le principal moyen que l'on a pour "tenir la barre" c'est la répression, on a des résultats mais la performance n'est pas toujours au rendez-vous, d'autant que dès que l'on relâche la pression, cela repart de plus belle.

Si on évolue dans un système organisé, hiérarchisé qui possède des règles voire des règles de l'art avec des organismes internes et externes qui analysent les risques auxquels nous sommes exposés et qui organisent la prévention voire la répression quand cela est nécessaire, on a des résultats qui s'inscrive dans la durée.

Néanmoins, même dans les organisations qui ont poussé très loin la connaissance et la maitrise de leurs risques, il y a des évènements non désirés qui surviennent. On en trouve souvent les causes, on les analyse afin que cela ne se reproduise plus et pourtant... quelques jours, mois, années plus tard, sur le même site, un site concurrent, un site à l'autre bout du monde, il peut se reproduire un évènement similaire.

Ce que décrit en fait le président de la banque suisse c'est la même chose. Pour lui, actuellement il n'y a pas suffisamment de règles dans la finance internationale (je ne parle pas de la petite banque du coin). On est donc plus dans la situation de la maison que de l'entreprise.

Il ajoute que comme la situation va un peu mieux, on s'empresse d'oublier ce qui vient de se passer. C'est assez révélateur comme situation et il n'y a pas besoin d'être devin pour tenir ses propos.

Nous l'avions déjà dit ici même. Non seulement un certain nombre de banquiers, assureurs, organes de régulation... ont fait n'importe quoi avant la crise mais durant la crise, ils ont vu que les états sont venus à leur secours. Si la finance mondiale n'est pas plus encadrées rapidement, la prochaine crise sera nécessairement encore plus brutale. C'est ce que craint ce président tout à fait réaliste et responsable !!!
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par recyclinage » 12/01/10, 22:57

on répète après moi

je trouve des solutions

repeat after me
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par Obamot » 12/01/10, 23:27

C moa a écrit :- A la maison il y a entre 16 000 et 20 000 morts par an (dont la moitié sont des enfants) ;
- Sur la route, nous sommes passés de plus de 8000 morts par an il y a moins de 10 ans à environ 4000 aujourd'hui ;
- Dans les entreprises françaises, il y a entre 2000 et 2500 morts par an.


J'aime bien ta réponse et encore plus le cœur que tu y mets et ton sens de la conviction....

Et en plus je trouve bien le fait qu'il faille attirer l'attention sur les risques domestiques.

...mais.. bossant aujourd'hui dans la prévention il faut apporter quelques précisions. Est-ce que ces chiffres ont une valeur statistique?

1) pas tout le monde roule en voiture.
2) pas tout le monde travaille.
3) par contre excepté les SDF, tout le monde a un domicile...

La résultante c'est que l'on ne peut pas en tirer une déduction statistique.

Quant à la petite phrase:
[...] "dans une prochaîne crise, qui tôt ou tard va arriver" [...]
Ce n'est pas seulement un lapsus mais surtout un aveu. Ceux-là même qui cherchaient à se refaire une «virginité» savent très bien que le système actuel ne peut pas fonctionner sans bulle spéculative, ni sans l'explosion de la bulle à un moment «T». Qui a soit dit en passant à été minutieusement choisit pour limiter l'ipact:
— carnets de commandes plein dans l'industrie, etc
— début 2008 tout le monde annonçait des profits records;
— très bien placé;
— nécessité absolue de freiner l'envolée des cours du brut;
— réserve des bons du trésors américains au plus bas (60 milliards d'US dollars);

Puis au milieu de l'été 2008 — AVANT l'explosion de ladite bulle — la réserve fédérale américaine a émis 1000 milliards en bons du trésors... Le signal était lancé

Septembre - octobre: sous l'alibi des produits dérivés et de l'effondrement du marché de l'immobilier (sub primes) patatras...

Un krach n'est donc pas essentiellement endémique "C moa" (sauf si on considère les pertes individuels des "boursicoteurs pigeons" sur des valeurs spéculatives ..ce qui n'en fait pas un effondrement soudain...) mais avant tout systémique...

Dès lors je trouve vraiment scandaleux qu'un banquier, qui plus est Présient d'une banque nationale, ose se permettre de nous dire ça avec un tel cynisme, comme l'annonce d'une fatalité, comme pour nous préparer à l'avance au prochain blanchiment globalisé...

En faisant le parallèle avec la sécurité dans l'aéronautique, c'est un peu comme si le grand ponte du BEA nous disait après la perte d'un avion:
[...] "lors du prochain crash, qui tôt ou tard va arriver" [...]
....au lieu de nous dire:
[...] "nous avons tout mis en œuvre sur le plan des directives pour qu'un tel crash ne puisse jamais se reproduire" [...] c'est d'ailleurs bien leur rôle et ce pourquoi ils sont payés: soit tout faire pour améliorer la sécurité aérienne en permanence! (Même si de façon endémique il y a des dissension partout)...

Mais les banques ne sont elles pas là pour garder notre argent? Le protéger et le faire fructifier? De la façon la plus sécurisée qui soit? N'est-ce pas dans les banques que nous plaçons également toute notre confiance? Ce sont bien les banques qui évaluent le montant d'un prêt fondé sur votre capacité à rembourser l'emprunt? Ce sont bien les banques qui "pilotent" les marchés par leurs transactions et leur interface incontrournable, tout comme l'avion dans les mains du pilote pour ses passagers....

J'en déduis que la phrase cité du Président de cette banque est une forme d'aveu et une sorte de déni de responsabilité.

Je ne dis pas que j'ai raison, mais je vois ça comme ça.
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par bernardd » 13/01/10, 01:28

Obamot a écrit :Mais les banques ne sont elles pas là pour garder notre argent? Le protéger et le faire fructifier? De la façon la plus sécurisée qui soit?


Plus depuis que toutes les banques sont devenues des établissements de crédit avec droit de création monétaire gratuite...

Quand vous déposez votre monnaie officielle dans une banque, vous autorisez implicitement cette banque à créer 10 fois plus de monnaie officielle, ceci quasiment gratuitement pour elle.

Ce mécanisme incrémental inéluctable conduit à augmenter par le crédit la masse monétaire de cette monnaie.

Vous pouvez vérifiez sur le site de la BCE que la masse monétaire européenne augmente chaque année de 10% en moyenne, depuis 1997 au moins, début de leurs statistiques publiées.

Et vous pouvez aussi constater sur ces statistiques que les encours de crédits représentaient 99,18% de la masse monétaire au 31/12/2008 (pas eu le temps de vérifier au 31/12/2009).

Il s'agit par définition de l'inflation monétaire. Certains vous parlent de l'inflation en vous montrant des moyennes d'augmentation des prix, mais cela n'a rien à voir avec l'inflation monétaire...

Récapitulons :

Quand vous déposez votre monnaie officielle dans une banque, vous l'autorisez implicitement à augmenter la masse monétaire de 10% par an, c'est à dire que vous autorisez le système bancaire à diminuer la valeur de votre dépôt de 10% par an.

Et vous l'avez par ailleurs autorisée à prélever un intérêt sur tous les crédits en cours, actuellement de l'ordre supposé de 5% (La BCE ne publie rien sur les taux d'intérêts dans la zone euro...).

Or comme les crédits en cours représentent 99,18% de la masse monétaire, les banques prélèvent chaque année environ 5% de la masse monétaire, soit la moitié de la création de masse monétaire annuelle, qui est aussi la moitié de la perte de valeur de vos dépôts.

Au passage, si on décidait d'arrêter tous les crédits ce jour, par décision du peuple souverain, il resterait juste 0,82% de la masse monétaire...

Je propose un problème amusant pour voir si vous comprenez bien la situation :
- en imaginant que la masse monétaire était de 100 au moment d'accorder aux banques la création monétaire gratuite par crédit avec intérêt,
- à raison de 10% d'augmentation apparente annuelle de la masse monétaire par nouveaux crédits,
- et d'un prélèvement de 5%, d'intérêt sur les encours de crédits,

Combien faut-il d'années pour que les banques détournent l'ensemble de la masse monétaire initiale par le cumul des intérêts ?

Obamot a écrit :N'est-ce pas dans les banques que nous plaçons également toute notre confiance?


Mais vous pouvez leur faire confiance, elles font EXACTEMENT ce que vos représentants, que vous avez élus à cet effet, les ont autorisé à faire par la loi.

Et en plus vous aimez cela, puisque vous déposez volontairement votre monnaie dans une banque, car c'est ce dépôt qui lui permet de créer ex-nihilo de la nouvelle masse monétaire par crédit qui vous diminue en retour la valeur de votre dépot.

Obamot a écrit :Ce sont bien les banques qui évaluent le montant d'un prêt fondé sur votre capacité à rembourser l'emprunt? Ce sont bien les banques qui "pilotent" les marchés par leurs transactions et leur interface incontrournable, tout comme l'avion dans les mains du pilote pour ses passagers....


Encore une fois, c'est vous qui l'autorisez, je dirais même qui l'encouragez, en lui accordant votre confiance par votre clientèle.

Et vous le faites en connaissance de cause, les banquiers ne se sont jamais cachés, comme vous le voyez dans cette interview, ou comme les statistiques de la BCE le montre clairement.

"Finalement, avec la vaseline, l'important, c'est de penser à autre chose. Alors, heureux ?" vous dit le banquier tout sourire en vous serrant la main.
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