Pire que l'énoncé initial? Ok à justifier alors stp...
La nature humaine n'existant pas, il est inapproprié de parler de compatibilité. Cependant je vois ce que tu veux dire, mais ce qui t'induit en erreur, c'est qu'il se produit une interaction entre le système et l'humain: le premier modifie le second (en lui conférant ainsi une "nature" spécifique) et le second fait tourner le système en l'amplifiant et en renforçant également toujours plus son influence sur l'humain...
Une fois le cerveau colonisé par les mêmes de l'économisme, il est normal d'éprouver cette aliénation* comme relevant de la nature humaine.
Un fonctionnement automatique, c'est un déterminisme.
* Aliénation: qui est étranger, extérieur à son être (même si l'être se conçoit comme indéterminé).
Sen-no-sen, c'est vrai que ce terme de capitalisme est fortement connoté idéologiquement et que son mésusage pose problème. C'est pour cette raison que je prends parfois la précaution, dans mes messages, de préciser que je l'utilise de façon neutre pour désigner un processus historique particulier. C'est également pourquoi je dénie à ceux qui se proclament anticapitalistes la réalité de leur engagement.
D'un autre côté, ce processus étant potentiellement létal, il est difficile de rester parfaitement serein, même si la tentation de diabolisation reste un contre-sens.
Tu parles de prémisses d'une économie réellement virtuelle, mais pour le moment l'industrie financière ne peut totalement s'abstraire de l'économie réelle (ne serait-ce que sous forme de croyance) et il m'est difficile de concevoir une virtualité totale sans disparition de la notion même d'économie.
Ceci pourrait effectivement advenir dans le cas où le vecteur humain devenu inefficient au regard de ses objectifs aurait été écarté: on ne voit plus bien alors à quoi l'illusion économiste servirait et de nouveau modes métaboliques interviendraient.