Comprendre le monde dans lequel nous vivons ?

[humus]

Frédéric Lordon - "les discours sur la frugalité sont ridicules mais admirables"

[janic]

intéressant et réaliste!

[humus]

Abandonner le désir d'enrichissement comme dit Lordon, n'est pas un projet séduisant, effectivement.
Et puis tout dépend quel niveau d'enrichissement est soutenable ?
Personnellement je ne souhaite plus m’enrichir (l'ayant déjà un peu fait, ne serait-ce que pour une maison) MAIS je l'ai souhaité, comme beaucoup de jeune démarrant dans la vie à mon époque et ça me semble naturel d’être déchargé de devoir payer un loyer pour se loger.

" La joie au travail", on ne me l'a pas vendue ou imposée mais naïvement j'y aspirais. Cela me semblait naturel, sinon pourquoi faire des études ?
Il a fallu un moment avant que je ne déchante devant les "réalités" financières
Devoir faire de la m... par souci de rentabilité.

Son idée est de motiver les gens par "quitter la vie de de chien", "quitter la souffrance " (selon ma formulation).
Il faut descendre bien bas dans les ressentis, perdre beaucoup en confort pour accepter de se bouger.

Alors continuons à descendre

La raison ne suffit pas comme moteur. Un monde plus harmonieux , tout le monde y aspire plus ou moins mais personne ne voit comment ça pourrait se passer.

Comme c'est parti, dans le chaos a venir, nous allons au mieux prioriser autoritairement la survie face à la rentabilité.
l'autre alternative étant le chaos total.
Dommage qu'il n'y ait pas de plan B séduisant sur étagère pour motiver tout le monde.

[ABC2019]

Abandonner le désir d'enrichissement comme dit Lordon, n'est pas un projet séduisant, effectivement.
Et puis tout dépend quel niveau d'enrichissement est soutenable ?
Personnellement je ne souhaite plus m’enrichir (l'ayant déjà un peu fait, ne serait-ce que pour une maison) MAIS je l'ai souhaité, comme beaucoup de jeune démarrant dans la vie à mon époque et ça me semble naturel d’être déchargé de devoir payer un loyer pour se loger.

On pourrait comprendre que ton raisonnement est « maintenant que j’ai acheté une maison on peut arrêter la croissance mondiale » mais je suppose que c’est autre chose ?

[Ahmed]

Toute religion a besoin de se projeter dans l'avenir, c'est son aspect téléologique. Durant les ères de prospérité, ça fonctionne à merveille, dorénavant c'est devenu beaucoup plus difficile et on est pas loin du "no futur" des punks. La perte de la croyance est un phénomène majeur et certainement si un plan B surgissait, il susciterait un ralliement massif. Malencontreux réflexe de consommateur qui serait prêt à changer pour un système plus "avantageux" pour lui... Ce ne serait toutefois qu'un changement de religion. Rien ne viendra d'en haut, pas de miracle à attendre, mais quelque chose à construire collectivement et laborieusement qui ne se définisse plus par rapport à l'existant, fusse même négativement. Le vocabulaire lui-même est à réinventer pour décrire des aspirations inédites (en prenant bien garde de ne pas se limiter à une révolution sémantique). S'il n'existe pas de modèle à suivre, ceux à éviter sont légion et fournissent des indicateurs négatifs très précieux.
La décroissance reste un concept potentiellement dangereux(car soluble dans la récupération) et peu motivant en ce qu'il suppose seulement moins de ce qui existe* et non, comme il serait souhaitable, plus de ce qui manque actuellement...

* Ce qui laisse penser que l'existant serait fondamentalement bon, mais qu'il faut seulement le consommer en plus petite dose.

[humus]

IL FAUT CESSER DE CROIRE QU'ON EST TOUS ENSEMBLE POUR SAUVER LA PLANÈTE

[Ahmed]

La question de la décroissance entraîne souvent ce genre de réflexion à propos des pays qui en ont été exclus et à qui "on ne peut refuser" le développement et tout ce qui va avec. Ce genre de réflexion ne mène pas loin et dérive de la conception absurde d'un développement qui gagnerait progressivement et infailliblement l'ensemble de la planète (tellement le modèle est bon!); sauf que c'est tout sauf réaliste et que le mode de vie occidental n'est nullement voué à essaimer, ni même à perdurer. Non seulement à cause de limites physiques sur lesquelles il n'est nul besoin de s'étendre, mais parce que la prospérité des centre capitalistes (vous pouvez les nommer autrement sans souci! ) dépend de la pauvreté de sa périphérie: ce ne sont que les deux faces d'une même pièce.

[GuyGadeboisLeRetour]

Surtout que sur terre, il y a des tas de gens qui ont été obligé de quitter leur mode de vie traditionnel devenu intenable (Concurrence déloyale, "expropriations", destructions diverses de leur environnement) et qui ont été poussés par la mondialisation à peupler les bidonvilles* en périphéries des métropoles/mégapoles et qui n'en demandaient pas autant. Cette mondialisation du capitalisme sauvage tend à forcer des peuples qui n'en veulent pas à adopter un mode de vie inaccessible, inadapté à leurs capacités, à des lieues de leurs cultures et destructeur.

* Les Nations unies ont ainsi annoncé qu’un milliard de personnes vivaient dans un bidonville vers 2005 et que ce chiffre pourrait s’élever à 1,4 milliard en 2020 puis deux milliards en 2050. Certaines extrapolations vont jusqu’à trois milliards. Ces projections ont été reprises dans le monde entier. https://www.inegalites.fr/Un-milliard-d ... idonvilles

[Ahmed]

Le plus fort, c'est que ces gens là sont comptabilisés comme sortis de la pauvreté, au motif que désormais ils disposent d'un revenu minimal (sous l'estimation magnanime mais pas trop exigeante de spécialiste onusiens biens payés), alors qu'avant ils n'en avait aucun, mais disposaient de tout*...

* Avant qu'on ne vienne les emmerder.

[humus]

Une pénurie qui va faire mal !
La contraction sur les métaux arrive.