Demain, tous chômeurs?
- chatelot16
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Ne vaudrait-il pas mieux se demander: "prise de conscience de quoi?"
Que vaut la conscience d'un phénomène tant qu'elle s'exprime à l'intérieur de ce qu'elle perçoit?
Les gens au pouvoir sont trop occupés... à nous persuader de leur pouvoir et de notre impuissance...
Si nous disposions de ce type de pouvoir qui est le leur, ce serait pour agir comme eux... Il faut sortir de cette référence circulaire.
Que vaut la conscience d'un phénomène tant qu'elle s'exprime à l'intérieur de ce qu'elle perçoit?
Les gens au pouvoir sont trop occupés... à nous persuader de leur pouvoir et de notre impuissance...
Si nous disposions de ce type de pouvoir qui est le leur, ce serait pour agir comme eux... Il faut sortir de cette référence circulaire.
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
- sen-no-sen
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chatelot16 a écrit :prise de conscience par qui ?
des gens comme moi sont tout a fait conscient , mais impuissant car sans pouvoir
Étant donné que nous sommes tous des maillons de la chaines,ou plus précisément des neurones du cerveau globale,une prise de conscience d'un nombre suffisant de personnes permettra la naissance d'une pensée pouvant changer la conscience du groupe.
Voir à se sujet la notion de super-organisme: https://www.econologie.com/forums/les-superorganismes-en-question-t13305.html
Cela rappel l'histoire de sagesse de la petite souris qui voulait savoir qui était la plus grande force dans se monde (car consciente de son impuissance):elle s'adressa tout naturellement au soleil,celui ci lui répondit que les nuages pouvaient obscurcirs ses rayons,alors elle demanda aux nuages...mais ceux là lui répondirent que le vent était capable de les pousser aux confins du monde,elle s'adressa alors au vent et celui ci lui répondit qu'une tour de château fort résistait à tous ses assauts depuis des siècles.
Elle demanda alors à la tour de château fort qui lui répondit que ni le soleil,ni la pluie ni le vent ne pouvait l'ébranler,mais que par contre des...souris rongeait sa structure de l'intérieur et la menaçait d'effondrement...
Ahmed a écrit:
Ne vaudrait-il pas mieux se demander: "prise de conscience de quoi?"(...)
Si nous disposions de ce type de pouvoir qui est le leur, ce serait pour agir comme eux... Il faut sortir de cette référence circulaire.
En effet la résolution de l'équation n'est pas à trouver au milieu des politiciens,mais d'un niveau d'organisation supérieur.
Comme mentionné plus haut les "agents" ne sont pas réellement décisionnaires,leurs rôles est de pérenniser le système,de ce point de vu là il n'y a donc rien à attendre d'eux...ni de nous si réemployons leurs conception du monde.
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
- chatelot16
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il faut voir comment les changement on été fait dans l'histoire
exemple les philosophe de l'epoque de voltaire , n'ont pas changé garnd chose directement ...
la revolution qui a suivi a mis une belle pagaye sans grand effet positif
un dictateur comme napoleon qui a l'air d'avoir tout lu et tout compris a appliqué ce que les philosophe avait ecris ... les philosopĥe n'ont pas ecris pour rien
longtemps après on confond la revolution et ce qui a été construit par napoleon
je ne fait pas un eloge bête de napoleon , car le succès lui a monté a la tête et il n'a pas fait que du bon
la revolution a fait beaucoup de connerie qui auraient été catastrophique sans napoleon pour y mettre de l'ordre
quand la situation est vraiment catastrophique un grand homme peut prendre la place de la façon la plus improbable
dernier exemple : de gaule tout seul qui dit la france c'est moi , et qui reussi a se faire prendre au serieux en Angleterre !
donc si la situation continue a s'agraver il finira bien par y avoir quelqu'un ... mais mefiance , il y a des mauvais exemple : la misère en Allemagne a permis a un certain hitler de prendre facilement la place ...
il est sur que la décadence actuelle finira d'une façon imprévisible mais bonne ou mauvaise ?
exemple les philosophe de l'epoque de voltaire , n'ont pas changé garnd chose directement ...
la revolution qui a suivi a mis une belle pagaye sans grand effet positif
un dictateur comme napoleon qui a l'air d'avoir tout lu et tout compris a appliqué ce que les philosophe avait ecris ... les philosopĥe n'ont pas ecris pour rien
longtemps après on confond la revolution et ce qui a été construit par napoleon
je ne fait pas un eloge bête de napoleon , car le succès lui a monté a la tête et il n'a pas fait que du bon
la revolution a fait beaucoup de connerie qui auraient été catastrophique sans napoleon pour y mettre de l'ordre
quand la situation est vraiment catastrophique un grand homme peut prendre la place de la façon la plus improbable
dernier exemple : de gaule tout seul qui dit la france c'est moi , et qui reussi a se faire prendre au serieux en Angleterre !
donc si la situation continue a s'agraver il finira bien par y avoir quelqu'un ... mais mefiance , il y a des mauvais exemple : la misère en Allemagne a permis a un certain hitler de prendre facilement la place ...
il est sur que la décadence actuelle finira d'une façon imprévisible mais bonne ou mauvaise ?
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- sen-no-sen
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Et après les conducteurs de métro,les hôtesses de caisses,militaires,pharmaciens, les...journalistes:
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/journalisme-les-robots-prennent-le-pouvoir-chez-yahoo-08-01-2014-1778092_506.php
A qui le tour?
Journalisme : les robots prennent le pouvoir chez Yahoo!
Le portail internet a dévoilé l'application News Digest, qui assemble automatiquement des informations pour créer des articles. Terrifiant.
Les journalistes ont de nouvelles raisons de s'inquiéter pour leur avenir. Yahoo! a dévoilé mardi soir au salon CES de Las Vegas l'application pour smartphone News Digest, qui utilise un algorithme pour agglomérer automatiquement des contenus provenant de certains sites internet et les proposer à ses lecteurs via deux salves quotidiennes de huit à neuf sujets. Selon plusieurs analystes, le groupe illustre sa volonté de s'affranchir des équipes - humaines - qui, aujourd'hui, sélectionnent et mettent en valeur les informations issues des médias sur les portails d'actualités du groupe.
L'application présentée par Yahoo! affirme fournir aux lecteurs "toute l'information qu'ils doivent lire" et affiche un message "terminé" lorsque les quelques textes ont été lus. "Faire croire aux gens qu'ils ont lu assez d'informations" au bout de 8 à 9 articles, "c'est les tromper", tonne un consultant de la BBC. "Nous pensons que les gens veulent consommer plus de contenus lorsque ceux-ci sont réduits à leur portion la plus essentielle", explique Nick D'Aloisio, 18 ans, responsable du projet et créateur de cette application anciennement baptisée Summly, que Yahoo! avait rachetée pour 30 millions de dollars sous l'impulsion de sa très dynamique patronne, Marissa Mayer.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/journalisme-les-robots-prennent-le-pouvoir-chez-yahoo-08-01-2014-1778092_506.php
A qui le tour?
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"Le Génie consiste parfois à savoir quand s'arrêter" Charles De Gaulle.
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Je reviens sur le texte de Davis Caine, cité par Petrus (P. 3).
La thèse principale de l'article est que les employés sont maintenus au travail, non pour satisfaire uniquement à la production proprement dite, mais en grande partie pour les priver de temps libre et donc les obliger à recourir à des services externes pour répondre à leurs besoins (pas le temps de cuisiner, de bricoler, etc...).
Ce qui fausse l'analyse de D. Caine, c'est que, appartenant au secteur tertiaire, il observe effectivement que le rapport entre la quantité de travail fourni et la durée de celui-ci s'est progressivement distendu dans bien des domaines qui en relèvent.
Il faut voir là un effet de la rente qui existe au détriment du secteur directement productif (le réel et le fictif).
La situation est bien différente ailleurs! Pour bien se rendre compte de cet état de chose, il suffit d'examiner les conditions de travail dans le secteur secondaire, dans lequel la compétitivité impose une pression de tous les instants.
La rentabilité décroissant au fur et à mesure de l'accroissement de la productivité, il ne reste souvent plus assez de plus-value (la portion du travail-marchandise revenant à l'entreprise) et il faut recourir à des travailleurs vivants dans des pays à faible niveau de vie pour que la part nécessaire à la reproduction des forces du travail diminue et laisse une marge suffisante à la reproduction du capital.
La thèse principale de l'article est que les employés sont maintenus au travail, non pour satisfaire uniquement à la production proprement dite, mais en grande partie pour les priver de temps libre et donc les obliger à recourir à des services externes pour répondre à leurs besoins (pas le temps de cuisiner, de bricoler, etc...).
Ce qui fausse l'analyse de D. Caine, c'est que, appartenant au secteur tertiaire, il observe effectivement que le rapport entre la quantité de travail fourni et la durée de celui-ci s'est progressivement distendu dans bien des domaines qui en relèvent.
Il faut voir là un effet de la rente qui existe au détriment du secteur directement productif (le réel et le fictif).
La situation est bien différente ailleurs! Pour bien se rendre compte de cet état de chose, il suffit d'examiner les conditions de travail dans le secteur secondaire, dans lequel la compétitivité impose une pression de tous les instants.
La rentabilité décroissant au fur et à mesure de l'accroissement de la productivité, il ne reste souvent plus assez de plus-value (la portion du travail-marchandise revenant à l'entreprise) et il faut recourir à des travailleurs vivants dans des pays à faible niveau de vie pour que la part nécessaire à la reproduction des forces du travail diminue et laisse une marge suffisante à la reproduction du capital.
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Amazon veut faire "travailler" 10.000 robots dans ses entrepôts
23 Mai 2014 LaTribune
L'entreprise américaine de vente en ligne a annoncé qu'elle allait multiplier par 10 le nombre de robots dans ses entrepôts de réapprovisionnement.
Le jour où des humains cesseront de travailler dans les entrepôts d'Amazon est-il déjà venu? Peut-être pas pour tout de suite, mais il semble se rapprocher à grands pas...Le PDG du site de vente en ligne, Jeff Bezos, a annoncé mercredi matin lors de l'assemblée générale des actionnaires qu'il s'attendait à ce que 10.000 robots soient actifs d'ici la fin de l'année dans les entrepôts d'Amazon.
Fabriqués par l'entreprise Kiva Sytems, qui fournissait déjà des robots à Amazon avant d'être rachetée en mars 2012 pour 585 millions d'euros par le service de vente en ligne, 1.382 "travailleurs" automatisés de ce type sont déjà déployés dans trois entrepôts, rapporte le Seattle Time.
Pas de suppressions de postes
Pas d'inquiétude à avoir toutefois pour les employés bien vivants, prévient un porte-parole d'Amazon. Cette augmentation ne changera pas le nombre d'employés dans les entrepôts (désormais au nombre de 96 à travers le monde selon des chiffres publiés par Amazon), ni leur taux d'embauche.
Les conditions de travail des employés d'Amazon, qui vend de plus en plus et recrute donc en conséquence, sont très régulièrement critiquées. Un journaliste de la BBC qui s'était fait embaucher par Amazon dans un de ses entrepôts commentait ainsi en novembre 2013 :
"Nous sommes des machines, nous sommes des robots, nous branchons notre scanner, nous le tenons, mais nous pourrions tout aussi bien le brancher sur nous-mêmes."
>> Une fois encore, Amazon s'évite la création d'un syndicat aux États-Unis
À défaut de pouvoir observer en direct ces robots et leur fonctionnement, le magazine américain spécialisé dans les nouvelles technologies Wired a filmé une journée dans leur "vie", dans cette partie de l'entrepôt baptisée "zone d'exclusion humaine" (interdite aux hommes, donc), par l'entreprise.
http://www.latribune.fr/technos-medias/ ... epots.html
Mais je ne participe pas à ça.
Je n' ai jamais rien acheté par AMAZON, et j' ai pas prévu de le faire plus tard.
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Ahmed a écrit :Je reviens sur le texte de Davis Caine, cité par Petrus (P. 3).
La thèse principale de l'article est que les employés sont maintenus au travail, non pour satisfaire uniquement à la production proprement dite, mais en grande partie pour les priver de temps libre et donc les obliger à recourir à des services externes pour répondre à leurs besoins (pas le temps de cuisiner, de bricoler, etc...).
Ce qui fausse l'analyse de D. Caine, c'est que, appartenant au secteur tertiaire, il observe effectivement que le rapport entre la quantité de travail fourni et la durée de celui-ci s'est progressivement distendu dans bien des domaines qui en relèvent.
Il faut voir là un effet de la rente qui existe au détriment du secteur directement productif (le réel et le fictif).
La situation est bien différente ailleurs! Pour bien se rendre compte de cet état de chose, il suffit d'examiner les conditions de travail dans le secteur secondaire, dans lequel la compétitivité impose une pression de tous les instants.
Totalement d'accord sur la rente qui s'accroit au détriment du secteur productif, mais je ne vois pas ce qui invalide son analyse. Dans le secteur productif, le but est la rentabilité maximale, c'est donc logique (du point de vue du système) que les ouvriers soit exploités au maximum. Se séparer des ouvrier "en trop" reviens moins cher que de répartir les gains de productivité en réduisant le temps de travail.
Ahmed a écrit :La rentabilité décroissant au fur et à mesure de l'accroissement de la productivité, il ne reste souvent plus assez de plus-value (la portion du travail-marchandise revenant à l'entreprise)
Je ne vois pas comment la rentabilité d'une entreprise peut décroitre en conséquence d'un accroissement de sa productivité. Je vois plutôt le contraire, l’accroissement de la productivité sans diminution du temps de travail permet de réduire les effectifs et donc d'accroitre la rentabilité de l'entreprise pour les actionnaires.
Ahmed a écrit :il faut recourir à des travailleurs vivants dans des pays à faible niveau de vie pour que la part nécessaire à la reproduction des forces du travail diminue et laisse une marge suffisante à la reproduction du capital.
En effet, le délocalisation est une fuite en avant pour augmenter cette rentabilité. Le but étant de faire le plus d'argent possible en produisant le moins cher possible.
Dans cette logique, on constate d'ailleurs une explosion de produits vendus excessivement chères en comparaison de leur cout de production, grâce à un usage massif de techniques de marketing.
Le but ultime, c'est de faire de l'argent en ne produisant rien du tout (finance, copyright trolls, droit d'auteurs à validité infinie). Conséquence de cette logique, un accroissement du nombre de bullshit jobs.
D'ailleurs, voila une interview de David Graeber, l'auteur de l'article sur les bullshit jobs : http://www.salon.com/2014/06/01/help_us ... ew_scheme/
Il explique plus précisément une de ses thèses : plus un travail est utile, moins il est rémunéré.
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Petrus, tu écris:
Simplement le fait que, comme tu le dis toi-même, le secteur productif ne correspond pas à cette idée que l'occupation des employés est principalement destinée à les empêcher de faire des choses par eux-mêmes et à les obliger à en passer par le recours au secteur marchand.
Son analyse n'est donc pas entièrement fausse, mais elle est incomplète et trop péremptoire.
Plus loin:
La rentabilité globale d'une entreprise augmente bien avec la productivité, à condition que la quantité de marchandises vendues augmente; cette condition ne peut guère se réaliser qu'au moyen d'une baisse unitaire du prix de vente.
Si tu généralise le processus, tu t'aperçois que le prix des marchandises baisse constamment et nécessite donc toujours plus de productivité compensatrice...
Au bout du compte, le profit ne peut que baisser, puisque les investissements sont de plus en plus lourds et que les frais de marketing tendent à croître démesurément.
Si "les produits sont excessivement chers" par rapport à leur coût de production du fait du marketing, c'est bien le signe, à la fois du succès de la productivité et de la difficulté de plus en plus grande à écouler la marchandise en situation de surproduction (du point de vue du marché et non des besoins).
Surproduction qui doit s'analyser à la fois comme une capacité productive presque sans limite, du fait de l'automatisation, face à une capacité d’absorption en régression pour la même raison (les emplois supprimés conjugués aux baisses de salaire, diminuent la masse salariale).
Sans l'argent fictif, cette contradiction ne permettrait plus le fonctionnement du système.
Encore plus loin:
Encore une fois, du fait des progrès productifs, ce qui est difficile, ce n'est plus de fabriquer, mais de réaliser la condition de la valorisation de la marchandise: qu'elle soit vendue.
D'où un rapport de force préjudiciable aux producteurs et très favorable au secteur marchand.
Il y a donc une confiscation de la plus grande part de la valeur initialement produite, pour que cette valeur potentielle devienne effective.
Dit autrement, la productivité de fabrication croît en même temps que la productivité commerciale décroît...
L'autre raison, déjà évoquée plus haut, qui explique l'avantage du secteur marchand, c'est qu'il bénéficie en outre de l'apport de l'argent fictif qui finance les achats (emprunts).
mais je ne vois pas ce qui invalide son analyse.
Simplement le fait que, comme tu le dis toi-même, le secteur productif ne correspond pas à cette idée que l'occupation des employés est principalement destinée à les empêcher de faire des choses par eux-mêmes et à les obliger à en passer par le recours au secteur marchand.
Son analyse n'est donc pas entièrement fausse, mais elle est incomplète et trop péremptoire.
Plus loin:
Je ne vois pas comment la rentabilité d'une entreprise peut décroitre en conséquence d'un accroissement de sa productivité.
La rentabilité globale d'une entreprise augmente bien avec la productivité, à condition que la quantité de marchandises vendues augmente; cette condition ne peut guère se réaliser qu'au moyen d'une baisse unitaire du prix de vente.
Si tu généralise le processus, tu t'aperçois que le prix des marchandises baisse constamment et nécessite donc toujours plus de productivité compensatrice...
Au bout du compte, le profit ne peut que baisser, puisque les investissements sont de plus en plus lourds et que les frais de marketing tendent à croître démesurément.
Si "les produits sont excessivement chers" par rapport à leur coût de production du fait du marketing, c'est bien le signe, à la fois du succès de la productivité et de la difficulté de plus en plus grande à écouler la marchandise en situation de surproduction (du point de vue du marché et non des besoins).
Surproduction qui doit s'analyser à la fois comme une capacité productive presque sans limite, du fait de l'automatisation, face à une capacité d’absorption en régression pour la même raison (les emplois supprimés conjugués aux baisses de salaire, diminuent la masse salariale).
Sans l'argent fictif, cette contradiction ne permettrait plus le fonctionnement du système.
Encore plus loin:
plus un travail est utile, moins il est rémunéré.
Encore une fois, du fait des progrès productifs, ce qui est difficile, ce n'est plus de fabriquer, mais de réaliser la condition de la valorisation de la marchandise: qu'elle soit vendue.
D'où un rapport de force préjudiciable aux producteurs et très favorable au secteur marchand.
Il y a donc une confiscation de la plus grande part de la valeur initialement produite, pour que cette valeur potentielle devienne effective.
Dit autrement, la productivité de fabrication croît en même temps que la productivité commerciale décroît...
L'autre raison, déjà évoquée plus haut, qui explique l'avantage du secteur marchand, c'est qu'il bénéficie en outre de l'apport de l'argent fictif qui finance les achats (emprunts).
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