Dette publique: faillite de la Grèce...à qui le tour?

Economie actuelle et développement durable sont-ils compatibles? PIB, croissance (à tout prix), développement économique, inflation...Comment concillier l'économie actuelle avec l'environnement et le développement durable.
Obamot
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high speed trading, high speed trader




par Obamot » 10/07/12, 18:42

Oui, c'est tout à fait vrai, mais le but n'est pas là... Il est de sortir d'un chantage!

Le chantage de faire croire:

1) que les pays ne sont pas solvables, ce qui fait baisser leur cote et monter les taux d'intérêts, qui à coup sûr atteignent un niveau tel que la dette n'est plus remboursable...

2) A une mauvaise gestion des états (il y a une petite part de vérité) alors que ce mécanisme a été induit par les prédateurs de spéculateurs boursiers qui ont joué sur les monnaies et ont prêté des sommes inconsidérées alors que tous les voyants étaient au rouge.

3) Seule la rigueur peut permettre de sortir de la crise (alors que le but est de remplir à nouveau les caisses des banques nationales, pour que les même prédateurs puissent venir s'y servir en toute impunité la foi suivante...). Alors que le fait de disposer des eurobonds couperait court à cette spirale et ferait baisser la pression sur les marchés spéculatifs, parce que les eurobonds seront fondés sur la monnaie européenne directement et non par rapport à la dette des PIGGS... De ce fait les taux d'endettement retrouveront les variables d'ajustement et seront de nouveau «remboursables»...

4) Que les taux d'intérêts de retard sont justifiés, alors qu'ils sont honteusement surrévalués. Sinon pourquoi croyez-vous soudain, qu'après avoir été descendue aux enfers, la France peut à nouveau emprunter à des taux d'intérêts négatifs? Si ce n'est que les milieux spéculatifs ont désormais peur de ce que pourrait faire Hollande... C'est une façon de dire au gouvernement français: «ok, vous avez compris le truc... on vous fout la paix...»

5) En la vertu exclusive de «finances saines des états», alors qu'une fois de plus c'est le jeu de l'avion, il y en aura qui seront sortis à temps du manège, les autres seront ruinés! Il parraît que les kracks boursiers systèmiques auraient désormais lieu tous les 3 à cinq ans (et non plus tous les dix ans environ comme avant...). Sans compter les mini-kracs du «high speed trading» (qui ont lieu sur quelques ms et qui durant ce lapse de temps font perdre des sommes colossales à ceux qui n'y sont pas préparés: tels que les investisseurs institutionnels: et je défie quiconque de remonter à la source de ces délits d'initiés orchestré à partir de supercalculateurs placés près des nodes de réseau internet stratégiques, pour que personne ne soit en mesure de trouver une quelconque parade...).

6) Que le problème de la dette est européen... Alors qu'il faut rappeler que cette attaque contre les pays les plus endettés, vient notamment de la part du pays le plus endetté de la planète, qui a trouvé un moyen particulièrement scandaleux pour se renflouer: un comble! Elle avoisine les 60'000 milliers de milliards, soit la moitié du PIB mondial (vous voyez de qui je veut parler...)

:mrgreen: Les gars, c'est LAS VEGAS la bourse...
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par Remundo » 10/07/12, 19:47

Dernière chronique du jour d'Olivier Delamarche (10/07/2012)

Il s'exprime notamment sur le "taux négatif" des OAT françaises.

Un éclairage intéressant. :idea:

Le taux négatif était déjà arrivé à l'Allemagne il y a quelques temps. Ce genre de taux est le signe de bulles massives sur les OAT d'autres états peu crédibles, d'une perte de confiance totale. Ainsi, certains fonds préfèrent payer un très faible taux négatif pour prêter à un état "plus sûr" et essayer d'avoir un début de garantie en capital...

Mais les taux sont amenés à monter fortement partout dans le monde, et particulièrement en Europe.
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par Christophe » 13/07/12, 12:11

Cela se propage...doucement mais surement...

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

La croissance chinoise au plus bas depuis trois ans

Souffrant de la crise en Europe mais aussi de restrictions sur l'immobilier et de surcapacités dans certains secteurs, la deuxième économie mondiale ralentit depuis un an et demi. La Chine a annoncé vendredi 13 juillet sa croissance la plus faible depuis la crise financière, avec 7,6 % au deuxième trimestre, ce qui devrait inciter le gouvernement à continuer à assouplir sa politique monétaire, selon les analystes.
De 10,4 % en 2010, la croissance est passée à 9,2 % l'an dernier, puis à 7,8 % durant la première moitié de cette année, a rapporté le Bureau national des statistiques (BNS). Le chiffre de la croissance pour le deuxième trimestre, conforme à la prévision des analystes interrogés par l'agence Dow Jones, est le plus faible depuis les 6,6 % enregistrés au premier trimestre 2009, lorsque les pays occidentaux étaient frappés de plein fouet par la crise économique et financière, et la Chine dans une moindre mesure.

"DÉTÉRIORATION DE L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL"

Le ralentissement "est principalement dû à la détérioration de l'environnement international, qui a réduit la demande étrangère" pour les produits chinois, a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du BNS. Les exportations vers l'Europe ont été particulièrement touchées.

"La demande intérieure a également ralenti sous l'effet des mesures de contrôle macro-économique, en particulier dans le secteur immobilier." Le gouvernement chinois limite depuis deux ans le nombre d'appartements que les Chinois peuvent acheter, afin d'éviter la formation d'une bulle spéculative dans ce secteur.

La baisse de régime de l'économie est fortement ressentie par les acteurs économiques, d'après une analyste d'IHS Global Insight basée à Pékin qui souligne "l'incapacité de la Chine à absorber une croissance moins forte". Elle relève notamment "la spirale descendante des prix à la production, les stocks grandissants du secteur manufacturier, les bénéfices qui plongent, les faillites et les réductions de salaires" qui se multiplient.

"STABILISER LA CROISSANCE"

Le premier ministre Wen Jiabao a tiré la sonnette d'alarme cette semaine en décrétant que "stabiliser la croissance" était "la tâche la plus urgente" pour son pays. Afin de soutenir l'activité, la banque centrale a baissé par deux fois les taux d'intérêt directeurs, début juin et début juillet. Ces taux n'avaient pas été revus à la baisse depuis décembre 2008. La banque centrale a d'autre part réduit les réserves obligatoires des banques à trois reprises, entre décembre et mai, pour leur permettre de prêter davantage.

Le ralentissement de la croissance en Chine n'est pas isolé en Asie. Singapour a ainsi annoncé vendredi que son économie s'est contractée de 1,1 % au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents tandis que la Corée du Sud a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour cette année, à 3 % contre 3,5 % en avril.
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par Obamot » 13/07/12, 19:24

Arf... 7,6% de croissance, c'est encore énorme non ?
Je pense que ça va être le contraire sous peu. Car ceux qui veulent se refaire auront encore plus besoin de produits à bas coût...

Une autre raison, au ralentissement de cette croissance, c'est que les salaires ont largement augmenté en Chine, à tel point que désormais le Vietnam (et d'autres pays limitrophes comme le Laos, Cambodge, ) seraient bien moins cher et surtout très ouverts en comparaison ... et enfin une petite avancée vers le Myanmar qui a vu quelques investissemts d'encouragement depuis la libération d'Aung San Suu Kyi.
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par lejustemilieu » 14/07/12, 11:52

Il me semble qu'on a pas parlé d'un autre scandale à la base des problèmes Greques:
Le scandale de la manipulation du LIBOR pour les nuls
http://www.captaineconomics.fr/theorie- ... r-les-nuls
Si ma mémoire est bonne, Barclays à aider la grèce à tricher avec ses comptes pour rentrer dans la zone euro.
Bref, trois mots à retenir:
Libor, Barclays,550.000 milliards de dollars (447.000 milliards d'euros)
http://tempsreel.nouvelobs.com/economie ... libor.html
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par moinsdewatt » 14/07/12, 12:15

de toute façon ça va leur retomber sur la gueule :

Le Liborgate pourrait coûter 20 milliards aux banques

13 Juillet 2012

Morgan Stanley a estimé la facture que pourraient se voir infliger dix grandes banques susceptibles d'être impliquées dans la manipulation des taux Libor et Euribor. Société générale pourrait être fortement impactée.

L'étude réalisée par Morgan Stanley soulève l'énormité du scandale financier du Libor. Le broker américain a publié une note de recherche - que lefigaro.fr s'est procurée -, qui tente de chiffrer les conséquences en termes de coûts et d'image de l'affaire du Libor, pour onze grandes banques internationales susceptibles d'avoir manipulé ces taux interbancaires d'une importance colossale dans le financement de l'économie mondiale.

Alors que Barclays a déjà payé 450 millions de dollars, avec une «ristourne» de 30% en échange de sa coopération, les analystes de Morgan Stanley tablent sur une surévaluation, pouvant aller jusqu'à 30%, des amendes que pourraient se voir infliger les dix autres banques ciblées dans le rapport: les américaines Bank of America, Citigroup et JPMorgan, les britanniques Royal Bank of Scotland, HSBC et Lloyds, les suisses Credit Suisse et UBS, l'allemande Deutsche Bank, et la française Société générale. Sur cette base, elles paieraient chacune en moyenne 850 millions de dollars d'amende (soit 690 millions d'euros).

Un tel scénario impacterait directement les comptes de ces banques, dont les bénéfices par action pour l'année 2012 pourraient fondre de 3% pour JPMorgan à 33% pour Lloyds. Société générale et RBS verraient, selon les estimations du broker, leurs profits chuter respectivement de 18,6% et 18,1% dès cette année.

Près de 8 milliards au contentieux
Outre ces pénalités, Morgan Stanley a estimé les indemnités auxquelles elles pourraient être soumises si elles étaient poursuivies par leurs clients particuliers ou entreprises. Sur les 350.000 milliards de produits dérivés directement liés au taux Libor qui circulent chaque année sur la planète finance, 85.000 milliards de dollars sont destinés aux particuliers et entreprises. Alors que les soupçons de fraude s'étendent sur une période de quatre ans (de 2005 à 2009), selon Morgan Stanley, ces derniers pourraient réclamer de récupérer quelque 7,8 milliards de dollars aux banques. Ainsi, à partir de l'exposition de chaque banque aux actifs indexés sur le Libor, Morgan Stanley chiffre le coût pour les banques de 60 millions pour Lloyds à 1,1 milliard de dollars pour Deutsche Bank ou RBS. Pour Société générale, il serait de 350 millions de dollars.

Au total, la facture pourrait grimper sur les deux prochaines années à près de 20 milliards de dollars pour l'ensemble des banques soupçonnées de triche sur le Libor. Morgan Stanley, qui insiste sur l'extrême difficulté de prévoir les conséquences du scandale du Libor, précise que ses estimations ne comprennent pas les retombées - qui pourraient s'avérer gigantesques - des enquêtes américaines et européennes en cours sur les taux Libor. En outre, depuis le 6 juillet, une enquête pénale s'est ouverte. Un mode de sanctions privilégié par Michel Barnier, commissaire européen au Marché intérieur. Car des sanctions financières trop lourdes nuiraient au système bancaire mondial… sauvé à coup d'aides publiques massives au plus fort de la crise économique et financière.

Ce vendredi, Joaquin Almunia a précisé que l'Europe concentre en priorité ses recherches sur l'existence d'un cartel et d'une entente sur la fixation des taux Libor, mais aussi de ses cousins européens Euribor et japonais Tibor. Selon le Washington Post, le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner avait mis en garde les autorités britanniques de risques de manipulation du Libor dès 2008.


http://www.lefigaro.fr/societes/2012/07 ... anques.php
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par Remundo » 28/07/12, 10:12

Olivier Delamarche s'exprime sur l'éventuelle dégradation de la note allemande...

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par lejustemilieu » 28/07/12, 12:36

Une question me tirlipote,
Ou va tout cet argent? :shock:
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par Remundo » 28/07/12, 14:28

Cet "argent" est tout d'abord une création artificielle, appelée "création monétaire".

Ce que l'on appelle "ligne de crédit" n'est rien d'autre qu'un chiffre créé ex-nihilo dans un ordinateur pour permettre à X de financer Y.

Ensuite, et pour répondre à ta question, les banques se financent avec ce chiffre, et le redistribuent par l'intermédiaire des prêts aux particuliers/entreprises, et aux prêts aux Etats/marché des obligations. Les banques empruntent ces lignes à un taux plus bas que le taux auquel elle le reprête, dans des proportions assez scandaleuses.

D'ailleurs, les banques privées apparaissent comme un intermédiaire coûteux dans le système des crédits et certains économistes et partis politiques souhaitent que le BCE prête DIRECTEMENT aux Etats, voire contestent la légitimité de la BCE pour la remplacer par les anciennes banques d'Etat. S'ensuivent des débats passionnés sur la "constitutionnalité" de telles mesures, voire la compatibilité avec les traités de l'Union Européenne...

Du point de vue macroéconomique, l'Europe, à l'instar des USA ou de l'Asie, se place dans une spirale inflationniste par le recours massif aux "liquidités" des banques centrales et une politique de monnaie faible (dévaluation rampante).

L'Allemagne est opposée à cette politique, mais les pays laxistes l'apprécient car cela éponge en partie leur dette sans effort particulier...

L'inflation des prix, mais pas des salaires car l'activité économique réelle est stable, voire en récession. Cela signifie la dévalorisation de l'épargne et la baisse du pouvoir d'achat.

Pour enfoncer le clou, la pénurie énergétique freinera de plus en plus les politiques keynesiennes de "relance" par le surendettement étatique, ou supraétatique.

Le surendettement n'est rien sans l'accès aux ressources physiques et des industries qui les convertissent en d'autres ressources physiques.

Le système brûle par les 2 bouts : financier et industriel...

@+
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Ahmed
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par Ahmed » 28/07/12, 19:51

Pour enfoncer le clou, la pénurie énergétique freinera de plus en plus les politiques keynésiennes de "relance" par le surendettement étatique, ou supra-étatique.

Toute politique keynésienne suppose effectivement une possibilité physique au déploiement économique; cependant, pour l'heure, ce n'est pas l'obstacle majeur.
Ce qui s'y oppose de façon objective, c'est une évolution permanente qui conduit à saper progressivement les bases de l'économie "classique"* en diminuant constamment la rentabilité des productions industrielles** dont les profits sont accaparés par les secteur tertiaire, et en excluant du travail de plus en plus de personnes**.

Diminution du profit, diminution de la possibilité de réaliser ce profit au travers de la vente de la marchandise, augmentation de la charge des "faux frais", voici les contradictions qui s'accentuent dans une fuite en avant désormais impossible puisque les martiens ne sont pas décidés à se laisser dépouiller!.
Il y a comme un retour cyclique aux origines: de l'exploitation verticale (sur place), on était passé à l'exploitation horizontale, mais la terre étant ronde, la limite est atteinte et seule la verticale reste possible... :frown:

*Je ne porte pas ici de jugement de valeur, mais me borne à constater.
**(du fait de l'augmentation de la productivité)
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."

 


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