Dette publique: faillite de la Grèce...à qui le tour?

[Ahmed]

Certains insectes sont attirés par les lumières artificielles, pour autant, un lampadaire n'est pas le soleil...

Marc Roche, semble traiter, probablement ici avec sérieux, de sujets "tendance"; le risque, auquel il n'échappe pas (le souhaite-t-il au demeurant?) est de confondre les manifestations d'opportunisme (ce que les économistes appellent les effets d'aubaine) avec les causes réelles.
On ne peut, en toute justice, lui en tenir rigueur, tant ce jugement est répandu.
"Les abus de la finance mondialisée" sont un lieu commun mais qui recèle une ambiguïté: certes, les constats choquants ne manquent pas, à la fois par leur multiplication et aussi par leur exposition ostentatoire (le rapport "décomplexé" à l'argent y est pour quelque chose, mais n'a pas changé grand chose sur le fond).

Cependant, du constat à l'analyse, il y a un pas que beaucoup franchissent un peu vite et avec une légèreté coupable.
Le résultat en est une sorte d'anticapitalisme de bazar, version soft, qui condamne la forme actuelle pour mieux approuver le fond ancien, sans voir que celle-ci n'est qu'un avatar de l'autre, adaptation nécessaire à sa survie provisoire qui n'est plus assurée par les anciennes recettes.

[Remundo]

Ah pour vous détendre...

Le retour de vacances d'Olivier Delamarche. Très bronzé, très en forme.

BFM Business 28/08/2012

[Obamot]

Cette attractivité de la "lumière qui attire les insectes" est prouvée, puisqu'elle se retrouve focalisée dans des paradigmes, tels que la "loi du marché" par le truchement de "l'offre VS la demande". On ne voit plus que ça!

Maintenant que tout le monde a compris que les dés sont pipés (conséquence du krach de 2008, etc), on assiste à la mise en place d'un rideau de fumée pour culpabiliser les états (et donc par ce biais les citoyens) avec un nouveau paradigme tout aussi fictif: celui de la dette des états (qui ne serait en fait qu'un chantage, puisque les écarts réels ne dépasseraient que de peu les variables d'ajustement économiques régulières). Et c'est très habile puisque personne ne peut nier la dette des états!

Raison pour laquelle on n'entend plus guère le leitmotiv précédent en la période actuelle. Les socialistes – qui n'ont de social que le mot face à leur grand impuissance – se gardent bien de recentrer l'attention sur les vraies causes des problèmes. Vous avez dit "bizarre"!

Ainsi, l'agitation des hexapodes continue de plus belle, dans un mouvement complètement précaire!

Pendant ce temps, les principaux acteurs économiques et/ou politiques, se gardent bien de revenir sur les thèmes de la régulation des marchés financiers, de la taxation des transactions boursières (qui réglerait du coup le problème de la dette des états...) ni bien sûr d'y parler de ces «effets d'aubaine» nouveau nerf de la guerre de la nouvelle économie. (puiqu'on ne peut guère compter sur la valeur de la monnaie, par les temps qui courrent)

Effets qui comme par le passé, associent certaines pratiques douteuses (celles-là même qui a ruiné les petits propriétaires avec les sub-primes) et qui ont souvent pour but de faire des appels d'air fictifs de capitaux tels un phare attirant les gogos, puis agissant ensuite tel un rouleau compresseur sur les économies après le racket des épargnants, Fonds de pension et autres investisseurs imprudents et qui n'ont pas les moyens de régater dans la cour les "grands" (...spéculateurs, s'entend) puisque même parmi ces derniers, il y en a qui n'ont pas sauté à temps du manège...

On comprend alors l'énorme trahison, de ces mécanismes impitoyables qui se chargent de mettre au pas les victimes récalcitrantes, après les avoir mis en charpille: "vous avez joué, vous avez perdu"

Alors oui, on fait un peu le "ménage" ici et là, pour faire bonne figure! On tire à boulets de canon sur l'évasion fiscale et on attrape quelques mouches (avec grand bruit dans la presse... pour détourner l'attention, comme livrer des noms en pâture...) Mais au fond rien ne change, car le manège tourne déjà ailleurs de plus belle (speed trading, etc).

Et personne ne s'interroge beaucoup plus loin. Y aurait-il, dans le monde de la finance, des spéculations qui seraient «étiques» et d'autres condamnables? Y aurait-il un traitement équitable des fraudeurs fiscaux, entre les particuliers d'un côté et d'un autre des multinationales qui elles pourraient y échapper en domiciliant officiellement leur siège dans des pays où elles ne sont pas (ou que peu) taxées, voir jamais sur certains montants, en détournant une partie des profits et en les faisant apparaître comme une charge au bilan, alors que reversés au principaux bénéficiaires par le trûchement de fondations et de paiement de droits relativement fictifs (cas du patron d'Ikea face aux bas de laire des retraités de l'industrie allemande...) La réponse vous la connaissez, ça ferait doucement marrer, si ça n'était pas si dramatique...)

Parce que plus loin, ces téléscopages et ricochets reflètent bien ce que nous dit Ahmed: Nous sommes dans une société à plusieurs vitesses, dont les plus rapides sont surmultipliées. Ceux qui ne sont pas dans le pelotton de tête ne pouvant plus suivre, mais son malgré tout autant attirés par les veilleuses de ceux qui les précèdent.

J'attends donc de voir mardi ce que ce reportage peut bien nous apprendre de nouveau "du constat à l'analyse..."

[Ahmed]

Je ne crois pas que la crise des dettes soit fictive, en revanche ce qui relève de l'art de l'illusionniste c'est l'instrumentalisation de cette dette.
Il existe suffisamment de gens intelligents pour saisir tout le profit qu'il est possible de tirer de cette situation...
Pourquoi, d'ailleurs s'en offusquer et leur en faire grief?
Dans notre société "méritocratique", le mérite ne s'apprécie qu'à postériori et il ne réside en réalité que dans la capacité à "faire de l'argent", peu importe la façon d'y parvenir puisque l'argent est, par essence, abstrait.

[Obamot]

wow, que c'est bien dit!

Remarquons que ça revient quand même à dire que si la dette n'est pas fictive, la crise elle, l'est bien "volontier"... Et pour cause!

[Remundo]

Jacques SAPIR fait le point sur la situation :

La question n'est pas de savoir si la Grèce va sortir de la Zone Euros, mais la question est de savoir quand.

Inquiétude sur l'Espagne et l'Italie, encore quelques Giga€ à émettre...

Source BFM Business 27 août 2012

[Christophe]

Olivier Delamarche : "Cela fait 20 ans que la France n'a plus de croissance"

http://www.youtube.com/watch?v=z0SKXeNmtHM

[Christophe]

(...)
Il existe suffisamment de gens intelligents pour saisir tout le profit qu'il est possible de tirer de cette situation...
Pourquoi, d'ailleurs s'en offusquer et leur en faire grief?
Dans notre société "méritocratique", le mérite ne s'apprécie qu'à postériori et il ne réside en réalité que dans la capacité à "faire de l'argent", peu importe la façon d'y parvenir puisque l'argent est, par essence, abstrait.

Un livre, sorti en 2008 et accessible pour le grand public, parle de ce sujet: https://www.econologie.com/forums/dette-publ ... t5361.html ...

[sen-no-sen]

Olivier Delamarche : "Cela fait 20 ans que la France n'a plus de croissance"

Non! Sans blagues!

[Obamot]

N'oubliez pas l'émission sur ARTE demain soir ! Faites chauffer le magnéto...