Dette publique: faillite de la Grèce...à qui le tour?
- Remundo
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Cet "argent" n'en est pas vraiment.
Ce sont des lignes d'écritures, de la monnaie scripturale, et l'on devrait même dire de la monnaie informatique.
Manipulée et surfabriquée comme elle l'est actuellement, elle est particulièrement nocive à la fois pour l'économie réelle et pour les particuliers; parce que l'Etat cherche à payer ses intérêts en prélevant fiscalement ce qu'on lui demande.
Ce sont des lignes d'écritures, de la monnaie scripturale, et l'on devrait même dire de la monnaie informatique.
Manipulée et surfabriquée comme elle l'est actuellement, elle est particulièrement nocive à la fois pour l'économie réelle et pour les particuliers; parce que l'Etat cherche à payer ses intérêts en prélevant fiscalement ce qu'on lui demande.
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le temps du retrait est venu
lejustemilieu a écrit :ou va tout cet argent? des milliards de milliards...
Il correspond à la déréglementation, qui nous permet de vivre au dessus de nos moyens, sans rien respecter, associée à des arnaques énormes et sans limites ( CDS, manipulations, chaînes de ponzi comme Madoff, traders, qui s'enrichissent sur le dos des perdants, drogue, mafias, économie souterrainne (3% au moins ), etc... ), ceci un certain temps, jusqu'au rappel de la réalité, par des krachs et souffrances pour tous, surtout pour les perdants, d'autant plus que l'illusion de sur richesse a duré avec force, illusion permise par la déréglementation .
Et ceci est vrai quelque soit le système économique, capitaliste ou communiste, avec des souffrances d'autant plus fortes que l'absurdité a duré !!
La déréglementation industrielle, malbouffe généralisée, OGM, pesticides, herbicides, chimie à 100000 produits jamais restés correcteùent, etc.. est pareille, avec en plus énormément de morts cachées et niés, par les gagnants plus forts !!
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lejustemilieu a écrit :en prélevant fiscalement ce qu'on lui demande
qui demande? les banques?
moi pas comprendre, ces temps ci, les états doivent renflouer les banques justement
C'est l'histoire du serpent qui mort sa queue?
Certainement, on a tous profité un peu, plus ou moins, de la croissance excessive trompeuse (emplois ) par cet argent illusion, sans réelle réalité industrielle, sorti par les banques, et après nous devons payez, surtout sur le dos des plus faibles, avec le chantage réel de l'écroulement des grosses banques qui risquent de tout faire écrouler !!
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Lejustemilieu, tu te demandes, à juste raison:
Pour ce qui des ministres, je ne crois pas qu'il te faille attendre beaucoup d'explications de leur côté!
Raimundo a évoqué plusieurs explications qui jouent bien un rôle, mais n'apporte guère d'éclaircissement tant la question est complexe.
Lorsqu'il écrit:
Quitte à rabâcher quelque peu (non, Obamot, je ne vais pas parler de DLSC.XX!) je reviens sur les fondamentaux en les simplifiant au maximum.
Toute production de marchandise est destinée à être vendue pour produire une valeur supérieure à la valeur initiale; cependant les producteurs sont (+ ou - ) en situation de concurrence, d'où le rôle essentiel joué par la productivité; par ce biais, le prix de vente peut baisser tout en augmentant le gain total de celui qui le met en œuvre le premier (en augmentant la quantité de marchandises vendues); ceci provoque à son tour une remise à niveau technique des autres concurrents (ou leur disparition): ainsi la machine est lancée et ne saurait s'arrêter.
Concrètement, si je puis utiliser cette métaphore, tout se passe au niveau global comme dans le jeu de rugby: les passes se font vers l'arrière mais l'ensemble progresse dans l'autre sens.
Là où les choses se gâtent, c'est, d'une part, que les investissements nécessaire à ces gains de productivité sont de plus en plus élevés et que, d'autre part des activités non productrices, utiles ou non au système vont se développer et prélever leur quote-part, d'autre part encore, la base des acheteurs tendra à diminuer en proportion des emplois détruits..
Le résultat est que la rentabilité diminue inexorablement et que les solutions palliatives émergent: délocalisations, financiarisation.
Ces solutions ne sont que des remèdes provisoires et de mauvais remèdes, puisqu'ils accentuent la maladie tout en faisant disparaitre ses symptômes.
La finance est la base de l'économie "réelle", c'est même son unique but, mais l'argent possède une ambiguïté fondamentale: réalité qui fonde nos rapport sociaux, elle est aussi purement fictive. Il sert à expliciter sous forme de chiffres, e.i en fait à cacher, les rapports de force sociaux.
La question du crédit, ou de la création monétaire, correspond à une anticipation de gains futurs: si je peux obtenir aujourd'hui un capital, je serai en mesure d'obtenir ultérieurement cette valeur augmentée d'un bénéfice (dans un cas favorable!) et j'aurai ainsi créé la valeur du prêt et de ses intérêts a posteriori.
Là où le mécanisme grippe, c'est lorsque la possibilité de profit diminue: les gains espérés ne sont jamais réalisés et les prêts jamais remboursés...
Revenons à tes ministres, ou plutôt à l'état: ses possibilités d'action sont limitées par la part qu'il peut prélever sur le PIB (compte non-tenu ici des arbitrages dans la répartition): dans une économie en récession, son rôle se réduit comme peau de chagrin et tend à ce recentrer sur ses seules fonctions répressives en abandonnant + ou - au secteur privé les tâches éducatives et de santé...
L'état providence correspondait aux "trente glorieuses", époque pendant laquelle coïncidait une forte croissance et un essor de l'emploi.
J'espère avoir été assez clair, ô Justemilieu?
J'aimerai que nos ministres nous disent pourquoi ils nous tondent si fort maintenant, et pas avant.
Je suis certain qu'il y a une explication simple, mais peut-être inavouable.
Pour ce qui des ministres, je ne crois pas qu'il te faille attendre beaucoup d'explications de leur côté!
Raimundo a évoqué plusieurs explications qui jouent bien un rôle, mais n'apporte guère d'éclaircissement tant la question est complexe.
Lorsqu'il écrit:
il n'explique pas vraiment la cause de cette auto-amplification.La création monétaire est pour ainsi dire une machine qui s'est emballée, et qui est structurellement auto-amplificatrice puisqu'aucun mécanisme modérateur n'est en place.
Quitte à rabâcher quelque peu (non, Obamot, je ne vais pas parler de DLSC.XX!) je reviens sur les fondamentaux en les simplifiant au maximum.
Toute production de marchandise est destinée à être vendue pour produire une valeur supérieure à la valeur initiale; cependant les producteurs sont (+ ou - ) en situation de concurrence, d'où le rôle essentiel joué par la productivité; par ce biais, le prix de vente peut baisser tout en augmentant le gain total de celui qui le met en œuvre le premier (en augmentant la quantité de marchandises vendues); ceci provoque à son tour une remise à niveau technique des autres concurrents (ou leur disparition): ainsi la machine est lancée et ne saurait s'arrêter.
Concrètement, si je puis utiliser cette métaphore, tout se passe au niveau global comme dans le jeu de rugby: les passes se font vers l'arrière mais l'ensemble progresse dans l'autre sens.
Là où les choses se gâtent, c'est, d'une part, que les investissements nécessaire à ces gains de productivité sont de plus en plus élevés et que, d'autre part des activités non productrices, utiles ou non au système vont se développer et prélever leur quote-part, d'autre part encore, la base des acheteurs tendra à diminuer en proportion des emplois détruits..
Le résultat est que la rentabilité diminue inexorablement et que les solutions palliatives émergent: délocalisations, financiarisation.
Ces solutions ne sont que des remèdes provisoires et de mauvais remèdes, puisqu'ils accentuent la maladie tout en faisant disparaitre ses symptômes.
La finance est la base de l'économie "réelle", c'est même son unique but, mais l'argent possède une ambiguïté fondamentale: réalité qui fonde nos rapport sociaux, elle est aussi purement fictive. Il sert à expliciter sous forme de chiffres, e.i en fait à cacher, les rapports de force sociaux.
La question du crédit, ou de la création monétaire, correspond à une anticipation de gains futurs: si je peux obtenir aujourd'hui un capital, je serai en mesure d'obtenir ultérieurement cette valeur augmentée d'un bénéfice (dans un cas favorable!) et j'aurai ainsi créé la valeur du prêt et de ses intérêts a posteriori.
Là où le mécanisme grippe, c'est lorsque la possibilité de profit diminue: les gains espérés ne sont jamais réalisés et les prêts jamais remboursés...
Revenons à tes ministres, ou plutôt à l'état: ses possibilités d'action sont limitées par la part qu'il peut prélever sur le PIB (compte non-tenu ici des arbitrages dans la répartition): dans une économie en récession, son rôle se réduit comme peau de chagrin et tend à ce recentrer sur ses seules fonctions répressives en abandonnant + ou - au secteur privé les tâches éducatives et de santé...
L'état providence correspondait aux "trente glorieuses", époque pendant laquelle coïncidait une forte croissance et un essor de l'emploi.
J'espère avoir été assez clair, ô Justemilieu?
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L'état providence correspondait aux "trente glorieuses", époque pendant laquelle coïncidait une forte croissance et un essor de l'emploi.
J'espère avoir été assez clair, ô Justemilieu?
Etat providence = socialisme de l'ouest
Dans les pays socialistes du passé ( ex pays de l'est), il fallait travailler pour toucher quelques kopek.
Merci Ahmed d'essayer de me faire comprendre.
En fait, je crois que j'ai beaucoup de mal à accepter que les gens qui ont le pouvoir, ont si peu de scrupules.
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L'homme est par nature un animal politique (Aristote)
Ahmed a oublié, un peu, l'effet mouton de Panurge, en nous tous, qui attire, avec ceux qui ont gagné beaucoup de profits avant, sur le dos de pertes par d'autres, comme l'immobilier, les CDS ou la bourse, à copier identiquement, pour s'apercevoir trop tard, du miroir aux alouettes pour les suivants grugés, qui foncent dans le précipice, de la chute des prix, trompeurs au début, par excès d'immeubles, de prêts ou d'actions surévaluées !!
C'est la base de tous les krachs, même pour les tulipes, en Espagne ou aux USA !!
Même des prix Nobel d'économie, ont oublié cet effet collectif évident, non Gaussien !!!!
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lejustemilieu a écrit :en prélevant fiscalement ce qu'on lui demande
qui demande? les banques?
moi pas comprendre, ces temps ci, les états doivent renflouer les banques justement
C'est l'histoire du serpent qui mort sa queue?
Oui, les banques privées auprès desquelles s'endette l'Etat.
Lors de la crise des subprimes, certaines banques étaient en faillite ; leur chute allait entraîner d'autres chutes par effet domino. Il n'y aurait alors eu plus d'accès au crédit pour les particuliers et PME. Cela aurait conduit à un arrêt immédiat de toute l'économie.
Les Etats ont alors renfloué les banques avec de l'argent qu'ils n'avaient pas. Ils l'ont emprunté auprès d'autres banques privées, qui elles-mêmes détenaient les fonds grâces aux émissions monétaires ex-nihilo des banques centrales.
Si l'on prend l'exemple de l'Etat Français, sa dette atteint grosso modo 2000 Milliards d'euros, qu'il "rembourse" à un taux d'environ 3%.
Ainsi les seuls intérêts de la dette représentent 60 milliards d'euros, soit en ordre de grandeur:
- autant que le budget de l'éducation nationale,
- autant que la collecte de l'impôt sur le revenu
- autant que le coût des importations pétrolières
C'est un poids considérable et totalement improductif. On se rend compte d'ailleurs que le capital est impossible à rembourser, puisque les seuls intérêts sont à peine soutenables.
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En matière économique l'effet "mouton de Panurge" joue un grand rôle en matière d'instabilité: les actions montent, donc les gens achètent, donc les actions montent d'autant plus, et ainsi de suite jusqu'à ce que ça redégringole...
Comme l'économie est fondamentalement extractionniste (elle crée de la valeur en la subtilisant pour l'essentiel), c'est souvent un jeu à somme nulle ou les premiers sont les gagnants, imités ensuite par d'autres qui sont les dindons de la farce.
Ce n'est pourtant qu'un phénomène accessoire, c'est pourquoi je l'ai omis (ainsi que beaucoup d'autres) et qui n'impacte pas le schéma de fonctionnement global, pire, il le cache souvent: la micro-économie entretient avec la macro-économie un rapport qui n'est pas sans rappeler celui existant entre la physique classique et la physique quantique: personne n'a encore jamais réussi vraiment à l'unifier (pitié, Dédé, c'est juste une image et je t'abandonne volontiers la physique!).
Comme l'économie est fondamentalement extractionniste (elle crée de la valeur en la subtilisant pour l'essentiel), c'est souvent un jeu à somme nulle ou les premiers sont les gagnants, imités ensuite par d'autres qui sont les dindons de la farce.
Ce n'est pourtant qu'un phénomène accessoire, c'est pourquoi je l'ai omis (ainsi que beaucoup d'autres) et qui n'impacte pas le schéma de fonctionnement global, pire, il le cache souvent: la micro-économie entretient avec la macro-économie un rapport qui n'est pas sans rappeler celui existant entre la physique classique et la physique quantique: personne n'a encore jamais réussi vraiment à l'unifier (pitié, Dédé, c'est juste une image et je t'abandonne volontiers la physique!).
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
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