Dette publique: faillite de la Grèce...à qui le tour?

[l'ombre]

Respect pour la teneur des messages et la qualité des intervenants
Cela fait du bien de lire des choses que beaucoup de cerveaux ont oublier
Merci pour cela

[Remundo]

un bon débat de BFM Business

Un Delamarche qui remet quelques pendules à l'heure, mais vraiment nerveux et agressif à souhait !

[Remundo]

L'analyse des Econoclastes sous la plume de Jacques SAPIR

La décision de Yannis Varoufakis de démissionner de son poste de Ministre des Finances a beaucoup étonné. Il est en effet l’un des grands vainqueurs du référendum. Mais cette décision est assez logique. Son remplacement par Euclid Tsakalotos va plus loin qu’une simple concession tactique accordée aux « créanciers ». C’est ainsi d’ailleurs que Varoufakis présente d’ailleurs sa démission[7]. Mais le nouveau ministre pourrait aussi signifier l’arrivée d’un homme plus résolu à une rupture. Tsakalotos ne cache pas qu’il est devenu un « Eurosceptique ». On ne l’a pas pleinement mesuré à Bruxelles, mais Varoufakis était en réalité passionnément attaché à l’Euro et à l’idée européenne. Ce n’est pas le cas de Tsakalotos. Ceci pourrait avoir des conséquences importantes dans les prochains jours.

Disons le, une chose terrorise totalement les responsables européens : que la Grèce fasse la démonstration qu’il y a une vie hors de l’Euro, et que cette vie peut, sous certaines conditions, s’avérer meilleure que celle que l’on a dans l’Euro. Telle est leur grande crainte, tel est ce qui les remplit d’effroi. Car ceci montrerait à tous, aux Portugais, aux Espagnols, aux Italiens et aux Français le chemin à suivre. Ceci dévoilerait tant l’immense fraude qu’a représenté l’Euro, qui ne fut pas un instrument de croissance ni même un instrument de stabilité pour les pays qui l’ont adopté, que la nature tyrannique du pouvoir non élu de l’Eurogroupe et de la BCE.

parmi d'autres développements.

[Did67]

Vie en dehors de l'euro, je n'en doute pas !

Mais à quel prix ???

- la Grèce crée sa monnaie, qui, sans garanties autres que celles que le Grèce peut offrir seule, ne vaudra pas chère ! Vraiment pas chère !

- admettons une dévaluation des 2/3 ; donc tout ce que la Grèce importe coûtera trois fois plus ; soit le gros de ce que les Grecs consomment !

- impossibilité, par manque de crédit sur les marchés internationaux, d'emprunter ; or, même si la Grèce emprunte surtout pour rembourser, elle emprunte aussi pour payer des dépenses courantes (essentiellement retraites et fonctionnaires) ; sur les environ 350 ou 370 milliards de prêtés à travers les différents "plans", les 2/3 à 3/4 sont en effet, retournés aux banques des autres pays (très exactement, aux détenteurs publics ou privés de la dette souveraine grecque) ; mais 50 à 70 milliards sont restés dans le pays pour couvrir ses dépenses courantes... On parle beaucoup des 270 milliards qui sont retournés, c'est un fait ; mais 50 à 70 milliards, la Grèce n'est prête de les collecter facilement ! [NB : c'est plus que l'effort que lui demandent les créanciers, l'Europe, le FMI.. !]

Je pense que c'est possible. Mais que la démonstration sera très douloureuse. Il est possible à tout le monde de survivre dans la pauvreté. Mais cela peut être très dur !

J'aimerais bien que la Grèce prenne ce chemin. Pas par méchanceté. Juste pour que ceux qui prônent la sortie de l'Europe observent les effets...

Ceci n'est évidemment qu'un avis.

[Did67]

Tiens, tiens... A peine ai-je fini de rédiger mon post que je lis celà sur le site internet du journal Le Monde :

Marine Le Pen rétropédale sur le « Grexit »


« Le scénario qu’il faut éviter, c’est que les Grecs soient jetés en dehors de l’euro », plaide aujourd’hui, à l’inverse de ses précédentes déclarations, M. Philippot, qui figure parmi les plus proches conseillers de la présidente du FN.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article ... v5Zbf2F.99

[Maximus Leo]

Sortie de l'euro, voire de l'UE pour la Grèce ne signifie pas que la Grèce serait abandonnée, livrée à elle-même. Absolument pas. On se fourre le doigt dans l'œil.

Les russes, mais surtout les chinois et les japonais, premiers créanciers mondiaux, sont prêts à y investir pour y produire low-cost.

Mais qui viendra en premier s'installer dans une Grèce au drachme archi dévalué ? : les équipementiers automobiles allemands ! Et ils diront "Voyez, nous aidons encore les grecs !". On parie ?

[Remundo]

si l'Europe n'offre à la Grèce que la rédemption éternelle par le paiement d'intérêts cumulatifs, la Grèce à tout "intérêt" à sortir de l'Euro et laisser ses 300 milliards comme actifs pourris du FESF/MES/BCE et autres banques privées contractantes...

Si l'Europe desserre l'étau, en effet, la situation monétaire sera plus calme et les perspectives un peu meilleures.

Si l'Europe ne desserre pas l'étau, elle peut même signer son démantèlement monétaire, voire celui de l'Union en elle-même... c'est tout la force de Tsipras dans les négociations actuelles.

[Ahmed]

Je ne peux que souscrire aux deux précédents messages: une rupture de la Grèce mettra un terme à l'odieux chantage européen. C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante, pour éviter la misère que cette extractivisme entraînerait inexorablement: la pauvreté est bien préférable!:mrgreen:
Cependant, une fois ce pas accompli, rien ne permet d'affirmer que le nouveau gouvernement ne se contentera pas d'occuper à son compte l'espace rendu ainsi vacant... la prédation est affaire de territorialité.

[Did67]

Les russes, mais surtout les chinois et les japonais, premiers créanciers mondiaux, sont prêts à y investir pour y produire low-cost.

Mais qui viendra en premier s'installer dans une Grèce au drachme archi dévalué ? : les équipementiers automobiles allemands ! Et ils diront "Voyez, nous aidons encore les grecs !". On parie ? :lol:

Qui dit produire low cost, dit "low salaires"... C'est bien ce que j'évoquais. Cela fera mal !

Bien entendu, la dévaluation évoquée génère de la compétitivité, donc une possible ré-industrialisation ou une relocalisation de certaines productions. C'est clair.

Mais bon, soyons réaliste : la sortie de l'Euro, c'est à la fin du mois que les salaires et retraites ne tombent plus (ou uniquement partiellement)... La dévaluation compétitive, c'est des effets dans un an ou deux ou trois...

[Gaston]

Mais bon, soyons réaliste : la sortie de l'Euro, c'est à la fin du mois que les salaires et retraites ne tombent plus (ou uniquement partiellement)... La dévaluation compétitive, c'est des effets dans un an ou deux ou trois...

Et inversement, rester dans l'Euro, c'est une baisse programmée des salaires et des retraites de 10% par an pour les 10 prochaines années...