Dette publique: faillite de la Grèce...à qui le tour?

[gébé]

Qui elle finance notre dette et la boucle est bouclée....enfin "était" parce que j'ai comme l'impression qu'ils se tournent de plus en plus vers les actifs tangibles!

[dedeleco]

appliquer ce compromis aujourd'hui sert à financer la Chine...

Certains auront aussi un autre point de vue :
ce compromis sert surtout à exploiter et profiter du travail des bougnouls ou quasi esclaves chinois sous payés dans des conditions intolérables pour nous à travers des profiteurs chinois et occidentaux !!
C'est très visible lorsqu'on compare le prix d'origine du travail à celui une fois importé !!
D'autre part nous sommes passés dans une civilisation où la valeur est la connaissance, l'information, la qualité et plus du tout le travail !!
Et les chinois ont de la peine à acquérir cette connaissance même s'ils y parviennent bien mieux que les Africains !!
Les chinois paient très cher en travail sous payé, pour acquérir cette connaissance. L'Allemagne avec sa technologie en profite !!
Donc, une partie du déficit est compensée par des actes non comptabilisés et même par la drogue.
Sinon dans les pays occidentaux ceux, sans connaissance ou pouvoir suffisant, qui font un travail que les chinois peuvent faire, voient leur salaires diminués vers ceux des chinois ou se retrouvent au chômage.

[Ahmed]

J'ai eu tort d'employer l'expression "compromis fordien" qui est ici un raccourci imprécis, désignant la pierre angulaire qui a permis l'émergence de la société de consommation.

Le concept plus "Rooseveltien" de "welfare state" que j'ai utilisé comme équivalent est en fait très différent quant à sa finalité: il s'agit d'assurer à chaque citoyen un accès minimum aux biens et aux services essentiels, d'une façon compatible avec l'idée que l'on se fait de la dignité humaine. A la base de cette démarche président le choc de la crise de 1929 et l'antagonisme avec le communisme.

Que l'économie chinoise bénéficie indirectement de la redistribution des richesses à l'intérieur des pays occidentaux est incontestable; cependant, il faut bien comprendre que la diminution et même la suppression de cette redistribution (en supposant dans ce dernier cas un régime suffisamment "fort" pour éviter l'implosion) ne changerait pas fondamentalement la donne: la nécessité de vivre pousserait les gens à toutes sortes de trafics pour acheter les mêmes produits bon marché...

Stéphane Hessel évoque longuement l'esprit social du CNR qui fait la part belle à l'état providence.
Je reconnais que c'est un progrès relatif par rapport à un marché "libre et sans freins", cependant, le concept me semble assez pervers d'un point de vue théorique, puisqu'il fait triompher dans un consensus mou, l'idée que la richesse est la valeur commune.

(A suivre)

[Christophe]

C'est fait !! Les USA dégradés avec quelques jours de "retard / répis"

S&P prive les Etats-Unis de leur précieux "triple A"
par Walter Brandimarte et Daniel Bases

NEW YORK (Reuters) - Les Etats-Unis ont perdu leur précieux "triple A", pour la première fois de leur histoire.

L'agence de notation Standard & Poor's a annoncé vendredi soir la baisse d'un cran de la note souveraine des Etats-Unis, estimant que le programme d'assainissement budgétaire prévu ne stabilisera pas la dette de la première économie mondiale.

Cette dégradation de Aaa à AA+ est assortie d'une perspective négative, ce qui signifie que S&P pourrait à nouveau dégrader la note des Etats-Unis dans les 12 à 18 mois.

Elle fait suite à une âpre bataille entre républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de la dette publique, qui a amené les Etats-Unis à un cheveu du défaut de paiement. Le président Barack Obama a promulgué le 2 août la loi prévoyant de réduire le déficit de 2.100 milliards de dollars sur 10 ans, loin des 4.000 milliards d'économies attendus par S&P.

Elle intervient alors que les marchés craignent un "double dip", une rechute de l'économie américaine qui a fait subir à Wall Street sa pire semaine depuis plus de deux ans. L'indice S&P 500 a perdu 10,8% lors des dix dernières séances sous le double coup de la menace d'une nouvelle récession et de l'extension de la crise de la dette en Europe.

"L'abaissement (de la note) traduit notre opinion que le plan de consolidation budgétaire que le Congrès et l'administration (Obama) ont récemment approuvé ne répond pas à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette", explique S&P dans un communiqué.

Moody's avait confirmé le 2 août le "triple A" des Etats-Unis, tout en assortissant sa note maximum Aaa d'une perspective négative.

Fitch, la troisième principale agence de notation mondiale, a maintenu sa note AAA tout en la plaçant sous revue. Selon David Riley, principal analyste de Fitch pour les Etats-Unis, l'agence n'exclut pas de placer la note américaine sous perspective négative une fois l'examen achevé. (...)

http://fr.reuters.com/article/topNews/i ... 0620110806

S&P prive les USA de leur "AAA" pour la première fois de leur histoire

L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé vendredi la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis, privés de leur "AAA" pour la première fois de leur histoire, citant les "risques politiques" face aux enjeux du déficit budgétaire.

S&P a annoncé dans un communiqué avoir abaissé d'un cran cette note, la meilleure possible, pour la porter à "AA+". Elle a par ailleurs abaissé la perspective à "négative", ce qui signifie que Standard and Poor's pense que la prochaine fois que cette note changera, ce sera pour être abaissée de nouveau.

Elle a justifié sa décision par "des risques politiques" de voir le pays prendre des mesures insuffisantes contre son déficit budgétaire. Pour elle, le débat politique sur ces questions n'est pas à la hauteur des problèmes causés par une dette publique de plus de 14.500 milliards de dollars.

"Le plan de rééquilibrage du budget sur lequel le Congrès et l'exécutif se sont récemment mis d'accord est insuffisant par rapport à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette publique", a expliqué l'agence, invoquant la loi dite de "contrôle du budget" votée mardi.

Les Etats-Unis étaient notés "AAA" par Standard and Poor's depuis la création de cette agence en 1941. Ils le restent chez les deux autres grandes agences, la doyenne Moody's (depuis 1917) et Fitch Ratings

(...)

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... dd10030c0a

1ères réactions:

Note des USA : le gouvernement proteste, S&P persévère, récit de cette journée

Des protestations du gouvernement américain n'ont pas empêché vendredi l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's de persévérer dans sa décision d'abaisser la note des Etats-Unis, attendue après des rumeurs insistantes sur les marchés financiers.

Avant d'abaisser une telle note, Standard and Poor's doit réunir un comité dont la composition et les réunions sont tenues secrètes. Dès la matinée de vendredi, les spéculations vont bon train pour dire que ce comité a tranché: les Etats-Unis vont perdre leur "AAA".

Le site internet Business Insider cite un analyste de Barclays, Barry Knap: "Les marchés en retrait sur fonds de rumeurs d'un abaissement de note par S&P des USA. Pour être honnête ça ne constituerait pas une complète surprise".

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... eef4dd5878

Comme on dit: ca pue bien là!!

Encore une fois quelques personnes décident du sort du monde...Vous avez dit démocratie?

[dedeleco]

Pourquoi cela n'a pas été fait depuis fin 2008 ?????
La dette était déjà énorme et donc depuis 2008 je ne comprends pas la confiance dans les obligations d'état avec intérêt faible !!
Force de l'habitude, qui a mis presque 3 ans à changer ???????

Ou chantage politique des républicains et riches qui continue ????

[Obamot]

Je me suis aussi posé la question!

En 2008 il fallait «éteindre l'incendie» (qu'ils avaient d'ailleurs eux-mêmes allumés) alors qu'en ce moment on assiste à un «règlement de comptes entre pyromanes» (dans tous les sens du terme).

Mais comme d'hab — chacun s'en doute ici — la dette souveraine est injuste, en ce sens que les organismes de notation se basent sur un modèle théorique et non pas en tenant compte que son remboursement ne dépend pas uniquement d'une simple opération comptable de type entrée-remboursement+intérêts. Des pays sont inégaux face à celle-ci, tout dépend de la marge «d'affaires» qu'ils ont: plus ils sont pauvres, plus ils sont dépendants et moins ils auront la chance de s'en sortir (alors ils se voient "racheter leur dette", par d'autres qui vont faire gonfler la spéculation) ...et plus ils sont pillés. Ce d'autant que comme on le voit avec la Grèce, le fait qu'il y ait une "dimension culturelle" de type "bakchich" au sein même de la population et de façon ancestrale — brouille les pistes et fera que certains pays ne seront probablement jamais «sains». C'est le fait qu'elle soit dans la zone euro, qui met en évidence les problèmes dont on ne parle généralement pas aussi publiquement....

[Ahmed]

Suite

Je reconnais que c'est un progrès relatif par rapport à un marché "libre et sans freins", cependant, le concept (d'état providence) me semble assez pervers d'un point de vue théorique, puisqu'il fait triompher dans un consensus mou, l'idée que la richesse est la valeur commune.

...et donc justifie ipso facto l'inégalité sociale...tout en lui apportant quelques adoucissements!
Cependant, ce statut paradoxal de victime-secourue est de plus en plus caduque.
Ces concessions à la confiscation au profit d'une oligarchie ont été le fruit des luttes passées, l'éclatement des solidarités permet un renversement de la situation et fera bientôt de cette période une parenthèse historique.

Le grand jeu financier des dettes, des errements boursiers sont là pour faire diversion; derrière les fluctuations journalières, les grandes "déclarations" se dessine la nouvelle stratégie de conditionnement mental.
Suscitant la conscience d'une situation particulièrement grave, elle doit amener progressivement chaque citoyen à admettre la "nécessité" pour chacun de faire pénitence et à apporter sa contribution à l'apurement de comptes sinistrés et en grande partie virtuels.

La situation actuelle est complétement absurde: jamais dans l'histoire de l'humanité une telle conjonction de savoirs, de productivité n'a permis d'espérer une amélioration globale du sort des hommes et pourtant nous assistons bel et bien à une régression progressive des conditions de vie, autant que du lien social... c'est donc bien que le problème n'est pas d'ordre technique, si les problèmes sont insolubles c'est probablement que la façon de les poser est incorrecte.

L'injonction paradoxale qui est faite aux peuples de travailler plus pour obtenir moins, de vivre plus mal pour vivre mieux, ne fait guère illusion, nombreux sont ceux qui se laissent pas duper par cette rhétorique et qui descendent dans la rue.

[Obamot]

L'actualité (sans aller si loin...) serait en train de donner raison aux propos d'Ahmed

... Avec la dégradation de la notation de la dette américaine: d'abord par l'agence chinoise ‘Dagong’ puis peu après par ‘Standard and Poor's’ une TEMPÊTE BOUSRIÈRE POSSIBLE DÈS LUNDI (d'abord dans le marché obligataire).

Selon Myret Zaki (célèbre économiste, mais très en pointe, elle a écrit un bouquin sur "La fin du dollar" et est réd-en-chef adjointe du plus important magazine économique suisse...) nous dit qu'un
«réajustement» serait incontournable:
http://www.tsr.ch/video/info/journal-19 ... bilan.html

La Yuan pourrait bien devenir la monnaie de réserve internationale
(le dollar ne pouvant plus assumer ce rôle désormais, selon elle)...
http://www.tsr.ch/video/info/journal-19h30/#id=3316028

Gaffe à vos Fonds de pension... directement en ligne de mire amha.

La dette américaine ayant pris le pas sur l'endettement relativement minime de certains états européens en comparaison, cela pourrait même faire remonter l'Euro (puisque l'Europe a pris des mesures, alors que l'Amérique continue dans le déni...)

Bien que la situation soit extrêmement grave, nous sommes apparement à un tournant historique, les amis.

[EDIT: 07.08.2011, 9h30] Les bourses auraient déjà perdu (-)10% en une semaine, c'est pas déjà un nouveau krach ça? (En 2008, il y avait eu une baisse de >20% en une semaine, on en est déjà à la moitié avant même la réaction des bourses de demain... Aïe!)

[perplex]

Bonjour à tous,

1+1 pour Ahmed et Obamot, vous avez bien résumé, mais ils vont éviter la panique, soit en focalisant l'actualité sur autre chose, soit en minimisant l'impact, mais effectivement c'est historique......

[Christophe]

Attention voici un scoop: http://www.liberation.fr/economie/01012 ... -en-danger

Crise de la dette: la France aussi en danger

La préparation du budget de rentrée s'annonce très délicate pour le gouvernement alors que la France est «le plus fragile des pays notés AAA».

(...)

Craintes de contagion en Europe

Après un accord arraché fin juillet à Bruxelles pour sauver la Grèce de la faillite, les craintes de contagion en Europe s’accentuent, l’Italie et l’Espagne se retrouvant désormais de nouveau sous la pression des marchés.

Alors que la charge de la dette devrait être cette année le premier poste de dépenses du budget de l’Etat français, le gouvernement doit convaincre du sérieux et de la crédibilité de son programme de rétablissement des finances publiques.

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment prévenu que pour respecter ses engagements, il faudrait «des mesures supplémentaires».

Jusqu’ici, un effort d’«au moins 3 milliards d’euros» pour trouver des recettes nouvelles a été programmé.

Le gouvernement a récemment préparé les esprits à un tour de vis supplémentaire. D’ici fin août, il présentera un épais rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) évaluant le coût et l’efficacité des niches fiscales et sociales, dont il devrait s’inspirer pour faire ses arbitrages.

Le rapporteur UMP du Budget à l’Assemblée nationale, Gilles Carrez, chiffre à 5 milliards d’euros les économies supplémentaires nécessaires pour 2012. Il incite le gouvernement à faire porter l’effort pour moitié sur les niches, pour l’autre sur la réduction des dépenses.

«On a amorcé une étape en baissant les dépenses de fonctionnement», indique-t-il à l’AFP. «Pour dégager des économies massives, il faut maintenant lancer des réformes sociales de grande envergure, mais elles ne pourront être engagées qu’en début de mandat», concède-t-il.

En attendant, Nicolas Sarkozy s’est engagé à préserver les niches fiscales «au service de l’emploi». Pas question non plus de revenir sur la TVA à 5,5% dans la restauration, a-t-il promis.

«C’est pourtant une des niches les plus simples à supprimer!», lance Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. «Je suis très curieux de voir comment le gouvernement va résoudre cette équation budgétaire», ajoute l’analyste, parlant d’un «budget sans précédent, à cause de la crise en zone euro».

Et sur le même site: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... table.html

Standard and Poor's : la note de la France "dans une perspective stable"

Jean-Michel Six, économiste en charge de l'Europe pour l'agence de notation se refuse "à toute spéculation" quant à une éventuelle dégradation de la France. (...)

Y a pas à dire, c'est de la fumisterie merdiatique...

Autre conséquence: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... -de-7.html

Demain +5%... ? Et hop les traders gagnent 2 fois plus...