http://www.pauljorion.com/blog/?p=32353
Malgré quelques longueurs, des passages intéressants.
Bonne année 2012 !
![Razz :P](https://www.econologie.com/forums/images/smilies/icon_razz.gif)
un éclatement de la bulle immobilière de très mauvaise augure pour l’économie chinoise et mondiale.
des tours neuves en construction ou vides. Ils habitent un village de marchands de sommeil au pied des tours modernes, où l’on peut louer une chambre pour le prix d’une machine à laver d’occasion, soit environ 64 euros. Ce loyer a triplé en deux ans. Ils ne loueront jamais un 15 m² à 360 euros au centre de Pékin, où, en ce moment,120 000 appartements neufs sont vides.
C’est la rançon de l’urbanisation galopante : la dette s’est propagée à tout le pays. La dette des autorités locales s'élève à 1.700 milliards de dollards. Et c'est un coût humain terrible à supporter. Car pour rembourser les banques, les autorités locales vendent des terres et exproprient. La terre, à la campagne, est propriété collective de l’Etat. Les paysans, souvent, s’opposent violemment aux petits chefs qui concluent sur leur dos des contrats avec des promoteurs comme cela a été le cas dans cette localité de Wukan, près de Canton, où des milliers de villageois indignés ont chassé les autorités avant de se barricader. Cette question des cessions de terrains qui servent en réalité à rembourser des frais est devenue la principale cause de conflits sociaux en Chine causant parfois des morts. Parfois, des gens qui ne veulent pas quitter leur maison s’immolent par le feu. La plupart des gens finissent poussés vers des logements en ville avec une maigre indemnité. C’est cela, l’envers du décor.
En clair, il ne faut pas croire que les agences de notation sont LE problème. LE problème réside, pour être synthétique, dans l'étroite collusion entre les États et les Banques qui depuis des décennies ont construit la duperie du surendettement structurel dont la spirale exponentielle vient d'échapper à leur contrôle.
dedeleco a écrit :Sur ce blog des infos de l'éclatement de la bulle immobilière en Chine pays communiste qui possède la terre des paysans :
http://www.franceinter.fr/emission-aill ... e-en-chineun éclatement de la bulle immobilière de très mauvaise augure pour l’économie chinoise et mondiale.
des tours neuves en construction ou vides. Ils habitent un village de marchands de sommeil au pied des tours modernes, où l’on peut louer une chambre pour le prix d’une machine à laver d’occasion, soit environ 64 euros. Ce loyer a triplé en deux ans. Ils ne loueront jamais un 15 m² à 360 euros au centre de Pékin, où, en ce moment,120 000 appartements neufs sont vides.
C’est la rançon de l’urbanisation galopante : la dette s’est propagée à tout le pays. La dette des autorités locales s'élève à 1.700 milliards de dollards. Et c'est un coût humain terrible à supporter. Car pour rembourser les banques, les autorités locales vendent des terres et exproprient. La terre, à la campagne, est propriété collective de l’Etat. Les paysans, souvent, s’opposent violemment aux petits chefs qui concluent sur leur dos des contrats avec des promoteurs comme cela a été le cas dans cette localité de Wukan, près de Canton, où des milliers de villageois indignés ont chassé les autorités avant de se barricader. Cette question des cessions de terrains qui servent en réalité à rembourser des frais est devenue la principale cause de conflits sociaux en Chine causant parfois des morts. Parfois, des gens qui ne veulent pas quitter leur maison s’immolent par le feu. La plupart des gens finissent poussés vers des logements en ville avec une maigre indemnité. C’est cela, l’envers du décor.
On est mieux, capitalistes, à posséder son terrain, sa maison, son appartement, non !!!
Aimé Césaire a écrit :
« Donc, camarade, te seront ennemis —
de manière haute, lucide et conséquente —
non seulement gouverneurs sadiques et préfets tortionnaires,
non seulement colons flagellants et banquiers goulus,
non seulement macrotteurs politiciens lèche-chèques et magistrats aux ordres,
mais pareillement et au même titre, journalistes fielleux,
académiciens goîtreux endollardés de sottises,
ethnographes métaphysiciens et dogonneux,
théologiens farfelus et belges,
intellectuels jaspineux, sortis tout puants de la cuisse de Nietzsche (…)
et d’une manière générale, tous ceux qui,
jouant leur rôle dans la sordide division du travail
pour la défense de la société occidentale et bourgeoise,
tentent de manière diverse et par diversion infâme
de désagréger les forces du Progrès —
quitte à nier la possibilité même du Progrès —
tous suppôts du capitalisme,
tous tenants déclarés ou honteux du colonialisme pillard,
tous responsables,
tous négriers,
tous redevables désormais de l’agressivité révolutionnaire. »
Extrait de - discours sur le colonialisme - Aimé Césaire - 1950
Ahmed a écrit :Remundo a écrit :En clair, il ne faut pas croire que les agences de notation sont LE problème. LE problème réside, pour être synthétique, dans l'étroite collusion entre les États et les Banques qui depuis des décennies ont construit la duperie du surendettement structurel dont la spirale exponentielle vient d'échapper à leur contrôle.
Il est exact que les agences de notation ne sont que des thermomètres (indulgents) de la solvabilité des états.
En revanche, le surendettement structurel n'est pas , à proprement parler une duperie, mais une parade destinée à éviter l'écroulement de l'économie; on ne pourrait employer ce terme que pour signifier le caractère très temporaire de ce moyen.
Pendant "les trente glorieuses" ce fut l'inflation qui généra les liquidités qui soutinrent la croissance (après l'apport initial du plan Marshall), épaulé par le plein emploi.
Après 1975, la hausse continue de la productivité* entraine un chômage persistant et une baisse de la rentabilité des entreprises=>délocalisation=>augmentation du chômage.
Ensuite, l'introduction massive de l'informatique allait accroître ce double phénomène: désormais, le chômage devient structurel et les capitaux se reportent sur la sphère financière seule capable de les rémunérer correctement (au prix de bulles successives).
Deux facteurs se conjuguent désormais pour grossir la dette: d'une part, diminution des recettes de l'état (les usines parties à l'étranger font leurs plus-values là-bas et laissent aux institutions publiques le soin de subvenir au destin des ex-employés); fiscalité avantageuse pour les plus fortunés, en vertu de la théorie du "ruissellement" [ou de l'intérêt bien compris]).
D'autre part, injection de crédit pour soutenir les industries. Nous arrivons au terme des possibilités en ce domaine, d'où l'idée de la rigueur, ce qui est une élégante manière de nommer un sabordage en règle...
La seule solution pour ceux qui veulent faire perdurer ce système économique est de passer d'un capitalisme de consensus** à un capitalisme autoritaire où l'extractivisme se retourne contre la masse qui en avait bénéficié dans une confortable proportion.
Cette solution n'est toutefois pas très efficace puisque les conditions de production de plus-values ne sont pas restaurées: sur une large base de prélèvement (diminution de la classe moyenne), peut seul prospérer une minorité d'ultra riches.
C'est la structure typique du 19 siècle capitaliste ou des sociétés pré-capitalistes agraires.
*Les hausse de productivité précédentes furent absorbées, en terme d'emploi, par l'aval: du primaire vers le secondaire, puis avec l'informatique le tertiaire: après il n'y a plus rien...
**Consensus qui se faisait sur le dos des pays de la périphérie.
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