Dette publique: faillite de la Grèce...à qui le tour?

[Obamot]

Clap ! Clap ! Clap ! C'est bien sentit....

C'est bien ce à quoi on assiste, alors même qu'à l'origine, l'idée d'une Europe unie était toute autre... Le passé «historique» avait donné l'intuition à Denis de Rougemont (et à d'autres...) qu'il fallait aller vers le fédéralisme. Le Club de Rome allait aussi dans cette direction après-guerre... (de mémoire) Le but était d'en finir avec les affrontements fratricides.

L'Europe a finalement aboutit grâce au «couple germano-français» plein de symbole! Avec les deux parrains que furent François Mitterand et Helmut Kohl.

Seulement les technocrates de Bruxelles ont été largement à côté de la plaque, à commencer par l'inutilisable ouvrage de la «Constitution européenne». Et puis cela s'est fait sans les peuples: le parlement européen, c'est presque une «démocratie auto-proclamée» (une autocratie parlementaire? hihhihihihi...).

En faisant disparaître les particularismes locaux, l'Europe en paye le prix, mais n'a plus connu de guerre. L'euro a révélé des différences au lieu de les gommer et avec la crise de la dette il révèle l'entièreté de ses faiblesses. Et pourtant grâce à lui, l'Europe a mieux supporté le choc du krach de 2008, qui était avant tout américano-américain. Malgré le point fort de l'immense masse monétaire en circulation, système est devenu fragile à cause d'une hypercompétitivité interne qui fait que dès que l'on sort des «variables d'ajustement» du marché: la machine (je ne dis pas «économique» ^^) s'emballe. Et ce — contre toute attente — non pas à cause des disparités économiques locales (bien qu'elles existent et qu'elles soient déjà douloureuses), mais probablement largement à cause de la spéculation financière qui vient amplifier le phénomène en mélangeant «causes» et «effets» pour tirer les marrons du feu de la confusion. Pourquoi en effet avoir prêté de l'argent pour construire à des ménages espagnols, qui ne gagnaient que 2'500 euros (l'Europe a aussi eu ses «subprimes», mais on n'en parle pas...) en sachant très bien que beaucoup ne pourraient pas rembourser? Qui savait ça si ce n'est les banques...

L'effet de levier de la baisse du dollars a fait le reste (leur économie redémarre, en nous transmettant la crise, car eux peuvent exporter... en Europe !!!!) L'euro était peut-être un coup de poker, pour forcer les gouvernement à aller vers le fédéralisme! Au total cela aura surtout servit à niveler «l'économie européenne» en la plombant par la dette aboutissant au constat de fplm.

Alors oui, il valait mieux l'Europe unie à la guerre, c'est incontestable. Mais qui pouvait s'attendre à de telles dérives et à une telle instrumentalisation?

(c'est très incomplet et je peux me tromper... mais on a surtout à faire à une guerre entre l'euro et le dollar en toile de fond, car les déclencheurs ont bien été les organismes de notation, et nous laissons tranquille l'Amérique, comme si leur dette n'existait pas/plus... Ou alors il faudrait expliquer pourquoi ce silence assourdissant !???)

[fplm]

On est bien d'accord mais derrière ce vœux pieux d'union pacifique se cache autre chose de plus belliqueux. Cet autre chose est la duperie qui risque d'amener la guerre la ou elle avait finalement cessé.
Tiens, puisque tu évoques les parlementaires européens, regarde ça si tu ne l'a pas encore vu :
http://www.youtube.com/watch?v=DsDd-uP7yl0

[Obamot]

...et si on rajoutait ce qui ce passe dans les Organisations Internationales:

Interview imaginaire du Secrétaire Général:

— [Le journaleux]: L'OMS, avec le «Codex Alimentarius» et «ONU SIDA», les marchés truqués de ces organisations, le bailleur de fonds majoritaire qui fait du chantage au paiement de sa contribution pour influencer la politique internationle, l'état hôte qui ferme les yeux sur des pratiques discriminatoires et criminelles, ne serait-il pas grand temps d'entammer des «réformes» etc

— [Le S.G.] «Voyons, voyons, mon cher... vous divaguez! L'Organisation est en pepétuelle réforme, c'est ce qui en fait un modèle du genre! C'est l'espèce humaine qui est ainsi, le monde n'est pas parfait! D'ailleurs nous avons adopté le principe de la tolérance zéro en matière d'abus...»

— Et le harcèlement sexuel de DSK au FMI? C'est pas une organisation internationale ça? Puis sa récidive dans un hôtel?

— [Le S.G.] «Pffff, des ragots pour la presse... Cet homme avait une stature de présidentiable, ce n'est pas n'importe qui»

— Ils ont quand même changé le «Règlement interne» du Fonds et il a transgressé...

— [Le S.G.] «Arrêtez, c'est une «affaire interne»! Et puis c'est SA parole contre celle d'une vulgaire femme de ménage, noire et musulmanne en plus»... Quant à l'autre, elle s'est partiellement rétractée...

— Oui mais il y a eu d'autres cas! Des représentants de la presse libre aussi, ont été mobbés! Vous oubliez aussi l'affaire de l'Irak, les millices privées, le scandale de l'embargo «Pétrole contre nourriture», ayant impliqué Kofi Annan jusqu'à son fils!

— [Le S.G.] «C'est préscrit, et puis c'est de l'histoire ancienne il faut passer à autre chose: depuis il y a eu le krach de 2008 et Madoff, ça a «cartonné» pour la presse, vous devriez être content...»

(J'arrêtes là parce qu'il faudrait cinq cent pages.. Toute ressemblance avec des faits réels ou ayant existé, ne serait que pure coïncidence)

Et bien tu vois fplm, on nous traitera peut-être de paranos ...et à la limite, on s'en fout!

[Ahmed]

fplm a écrit:

...derrière ce vœux pieux d'union pacifique se cache autre chose de plus belliqueux. Cet autre chose est la duperie qui risque d'amener la guerre là où elle avait finalement cessé.

Oui, nous sommes la première génération a ne pas avoir connu la guerre directement et il nous semblait évident que ce progrès était un acquis définitif.

Il n'en est malheureusement rien et si les formes habituelles sont révolues (difficile d'imaginer un conflit armé entre la France et l'Allemagne!), force est de constater que l'agressivité jadis tournée vers la périphérie reflue désormais au centre.

La guerre, la guerre économique, l'économie (tous ces termes sont synonymes) sont aujourd'hui partout, et partout "le désert croît"*.

La duperie dont tu parles c'est celle de l'économie (au sens moderne du terme) et, sans profonde remise en cause, elle conduit à la guerre civile à cause des inégalités croissantes, de l'incompréhension des masses (qui comprennent cependant qu'elles ont été dupées) et de l'incapacité des dirigeants à proposer une solution crédible (chacun se contentant de surfer sur la crise pour tirer son épingle du jeu)...

*Nietzsche.

[fplm]

Ce qui est ironique, c'est que de gré ou de force, nous allons entamer une période de croissance économique puisque, au sens propre du terme, une croissance de l'économie n'est rien d'autre qu'une décroissance du gaspillage et de l'outrance.

[Ahmed]

Oui, l'évolution des pratiques en matière d'économie a complétement inversé le sens du mot!

Cependant réduire la part de l'économie au sens moderne n'est pas augmenter celle relevant de l'ancienne conception... il ne faut pas oublier qu'une décroissance de l'économie ne signifie pas une diminution de son emprise mais simplement une impossibilité ou au moins de graves perturbations de son fonctionnement.

[fplm]

Cependant réduire la part de l'économie au sens moderne n'est pas augmenter celle relevant de l'ancienne conception... il ne faut pas oublier qu'une décroissance de l'économie ne signifie pas une diminution de son emprise mais simplement une impossibilité ou au moins de graves perturbations de son fonctionnement.

Je sais que je chipote mais je te suis mal.

On parle d'économie comme synonyme de réduction de dépense ou d'épargne.

Si la conception moderne de l'économie est l'économie de marché dont les échanges commerciaux doivent constamment s'intensifier pour assurer la croissance (dont dépend sa survie), la conception commune est la diminution de ces échanges en vue d'un maximum d'autonomies et d'un minimum de dépenses en fonctions des ressources les plus accessibles.
Donc, l'économie de marché, de part sa conception, pousse au maximum alors que le sens commun du mot économie pousse au minimum.
Une croissance de l'économie, au sens commun, serait une décroissance du gaspillage constitué par ces échanges commerciaux et les dépenses qu'ils engendrent, non ?
La décroissance n'est donc pas l'antithèse de l'économie (la croissance tel qu'entendue dans le contexte de l'économie de marché bien) mais sa subordonnée car si les échanges s'intensifient, le gaspillage s'intensifie et l'économie (la minimisation des dépenses) baisse puisque que chaque échange à ses coûts propres (transport par exemple) en plus, non?
Donc, s'il y a baisse des dépenses, il y a bien hausse des économies (au sens commun). Donc, pas de décroissance sans économies et pas de croissance sans dépenses.
Dès lors, je postulais sur ces bases que si nous amorçons une diminution des dépenses nous entrons bien dans une croissance économique (au sens commun) et pas une décroissance.
Tu me suis toi ?
La duperie va jusque là puisqu'il est communément admis que l'économie est par principe le minimum de dépense mais que d'autres tendances plus proche des sciences commerciales se sont appropriés ce terme quitte à appeler un chat un phoque!

[Ahmed]

Je sais que je chipote, mais je te suis mal.

Nullement, nullement, Fplm!
C'est juste un petit malentendu: je croyais que tu faisais allusion à l'étymologie du mot "économie", qui en grec signifie la gestion domestique (au sens large), et non à l'autre sens actuel de ce mot.
Cependant cela ne change guère le sens de ton propos et donc, non le mien!

[Remundo]

Quelques infos dans l'air du temps...

Sur les marchés, la France ne vaut plus que triple B

Selon les dirigeants de Standard & Poor’s à Paris, les marchés financiers font déjà payer à la France des taux d’intérêt dignes d’un pays noté triple B.
[]
Déjà, les trois principales agences mondiales, Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch, ont placé la note de la France sous surveillance négative. Un avertissement avant une dégradation qui pourrait intervenir d’ici au mois de mars.
Au gouvernement, on redoute un scénario catastrophe qui verrait la note de la plupart des pays de la zone euro revue à la baisse, sauf peut-être celle de l’Allemagne… et la France être dégradée de deux crans.

Source : Le Parisien

Le spectre de la faillite revient en GrèceL'Expansion.com avec AFP - publié le 06/01/2012 à 12:10

Janvier s'annonce comme décisif à Athènes avec les négociations sur la décote grecque et le second plan d'aide de l'UE et du FMI. Si l'un de ces deux sujets ne donne pas de résultat positif, la Grèce sombrerait dans le défaut de paiement et la sortie de l'euro

Source : L'Expansion

[Obamot]

Quelques infos dans l'air du temps...

Sur les marchés, la France ne vaut plus que triple B

Selon les dirigeants de Standard & Poor’s à Paris, les marchés financiers font déjà payer à la France des taux d’intérêt dignes d’un pays noté triple B.
[]
Déjà, les trois principales agences mondiales, Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch, ont placé la note de la France sous surveillance négative. Un avertissement avant une dégradation qui pourrait intervenir d’ici au mois de mars.
Au gouvernement, on redoute un scénario catastrophe qui verrait la note de la plupart des pays de la zone euro revue à la baisse, sauf peut-être celle de l’Allemagne… et la France être dégradée de deux crans.

Source : Le Parisien

Le spectre de la faillite revient en GrèceL'Expansion.com avec AFP - publié le 06/01/2012 à 12:10

Janvier s'annonce comme décisif à Athènes avec les négociations sur la décote grecque et le second plan d'aide de l'UE et du FMI. Si l'un de ces deux sujets ne donne pas de résultat positif, la Grèce sombrerait dans le défaut de paiement et la sortie de l'euro

Source : L'Expansion

Tout ça c'est le grand Hollywood ricain qui continue.

On peut se demander pourquoi les banques [privées] et organismes de notations, s'acharnent à ce point sur la dette des états en Europe? Elles qui savent très bien que l'économie va retrouver spontanément les rails des variables d'ajustement habituelles (fluctuations entre tendance haussière et baissière maîtrisée...) C'est probablement en prévision du prochain krach puisque nous somme dans des crises systémiques qui se répètent... Car si les états sont endettés, elles [les banques privées] ne pourront plus faire appel au soutient des banques nationales — au cas où... — QUE si ces dernières ont renoué avec des dépôts en suffisance, et pour ça elles doivent exiger des états qu'ils règlent leurs dettes pour retourner dans les chiffres noirs et engranger des valeurs.

Elles cherchent ainsi à contraindre les contribuables à passer à la caisse pour leur faire «payer la crise à leur place», puisque les caisses communes ont été vidées par les banques privées. Archange de l'économie «libérale» elles font même d'une pierre deux coups, mettant l'économie réelle à rude épreuve, elles en font oublier de facto les mesures d'austérités présentées comme une pilule impérative à avaler pour passer le cap...

CQFD.