Et Goldman Sach à continue à s' en mettre plein les fouilles .......
Goldman Sachs défie la nouvelle réglementation en triplant ses profits
Les Echos 26 Janv 2013
Le résultat de la banque atteint 7,3 milliards de dollars. Moins nombreux, les salariés ont vu leur rémunération exploser.
La réforme de Wall Street n'entame visiblement pas les profits des grandes banques américaines : comme JPMorgan, Goldman Sachs a largement dépassé les prévisions des analystes hier en annonçant un quasi-triplement de ses résultats entre 2011 et 2012 : il s'est établi à 2,9 milliards de dollars au quatrième trimestre et à 7,3 milliards sur l'ensemble de l'année. La banque est encore loin de renouer avec ses profits d'avant la crise, qui ont atteint jusqu'à 13 milliards en 2009. Mais sa performance impressionne d'autant plus que, contrairement aux banques de détail, elle ne peut pas compter sur le boom des prêts hypothécaires pour rebondir (« Les Echos » du 14 janvier) : elle n'est pratiquement pas présente sur ce marché-là. Son succès tient plutôt à la maîtrise de ses dépenses et à quelques bons coups dans la banque d'investissement.
400.000 dollars de salaire
Comme les autres banques américaines, elle a fait de gros efforts pour réduire ses effectifs. Elle a licencié 900 personnes l'an dernier (-3 %) et transféré une grosse partie de ses salariés dans des villes moins chères, à Salt Lake City notamment (« Les Echos » du 26 décembre). Aujourd'hui, les 30.000 salariés de la banque ne reçoivent plus que 38 % des profits accumulés par la banque, contre plus de 42 % un an avant. Ils ne sont toutefois pas à plaindre : moins nombreux, ils sont aussi mieux payés en moyenne. En 2012, ils ont touché un salaire moyen de 400.000 dollars, en hausse de 11 % sur un an ! D'après la presse américaine, les salariés de Goldman s'attendent à l'annonce de bonus très confortables aujourd'hui. La banque estime avoir aussi nettement réduit son exposition au risque : la perte maximum qu'elle pourrait enregistrer au cours d'un seul jour de négoce ne serait plus que de 76 millions de dollars, un point bas depuis sept ans.
Toujours leader mondial dans les fusions-acquisitions, Goldman Sachs a réalisé de belles opérations en pilotant le rachat par Disney de l'entreprise Lucas film et en conseillant le géant de l'agroalimentaire Kraft. L'émission de titres a été également très porteuse. C'est Goldman Sachs, notamment, qui a piloté la vente par l'Etat de sa participation dans AIG. Ses gains dans le négoce, quant à eux, se sont faits en partie au détriment du groupe Knight Capital, qui a frôlé la faillite en août dernier. Goldman a racheté une grosse partie des actions détenues par l'entreprise, à des prix défiant toute concurrence. Sa participation dans la banque chinoise ICBC lui a également permis de dégager 334 millions de profits.
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